[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    PPB Peintec Plus : salariés en grève contre un patron voyou. SOLIDARITE!

    PPB Peintec Plus est une entreprise de BTP spécialisée dans la rénovation. Petite structure familiale basée à Fresnes, elle intervient dans des chantiers dans toute l'Île-de-France et notamment à Paris. Beaucoup d'entre eux concernent des bâtiments publics (Assemblée Nationale, Ministère de l'intérieur, une partie de l'AP-HP...) par le biais de Vinci et autres géants du BTP. Comme partout dans ce secteur, la sous-traitance en cascade est la règle.

    La société compte 26 salariés, 10 administratifs et 16 ouvriers. Parmi ces derniers, la colère gronde depuis des années devant les retards de paiement à répétition, le non-paiement des heures supplémentaires et, au-delà, l'impossibilité de tout dialogue avec la direction. Le patron, ex-dirigeant de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) et ex-président d'un conseil de prud'hommes à Créteil, se comporte comme un seigneur sur son fief. Sûr, apparemment, de ses soutiens dans les milieux prudhommal et patronal, et sans doute au-delà, il menace les grévistes et leur fait comprendre qu'il a le "bras long". Il semble d'ailleurs que cette crapule, dûment identifiée par la caisse des congés payés et intempéries (qui avoue aux grévistes ne faire aucune confiance à ce patron), bénéficie de soutiens politiques et dans le domaine judiciaire. Qui? Où? Cela mérite une bonne investigation!


    Le 30 mai, le non-paiement des salaires de mai et l'annonce d'un nouveau délai dans le paiement des congés payés dûs (pour certains depuis un an et demi !) met le feu aux poudres. Pour la première fois, la grève est décidée, par la quasi-totalité des ouvriers qui occupent dès lors le principal local technique de l'entreprise, à Antony. Présents en nombre la journée, ils se relaient la nuit pour éviter un lock out. Les délégués du personnel reçoivent l'aide matérielle et juridique de l'Union Régionale CGT de la Construction, du Bois et de l'Ameublement (URCBA-CGT). Dans cette zone d'activité sans habitations aux alentours, de nombreux soutiens passent (un peu moins avec les vacances) : UL CGT de Bagneux, des élus de gauche du conseil municipal d'Antony. Un article du Parisien et la presse de la CGT donnent un début de visibilité à la lutte.


    Malheureusement, l'été n'est pas une période propice à la mobilisation. Le patron le sait et n'hésite pas à jouer le pourrissement, espérant ainsi pousser à la reprise du travail. L'inspection du travail a renvoyé l'affaire devant le tribunal de commerce qui a, à son tour, nommé un conciliateur, étape légale actuelle avant la cessation de paiement. C'est que le patron doit beaucoup d'argent, non seulement à ses salariés, mais à ses sous-traitants. Le conciliateur a rencontré une fois les grévistes, mais il semble gravement malade  ... Et depuis, c'est silence radio. 


    Le mardi 18 juillet, 50e jour de grève, une délégation composée du Front Social 92, de la CGT Vinci Sièges et de la Tendance CLAIRE du NPA est venue apporter chèques de soutiens et encouragement aux grévistes. Cela a été l'occasion d'un échange cordial et fraternel sur l'état de la lutte et les perspectives d'actions. Surtout, c'est une parole enfin libérée qui s'exprime, bien au-delà des seuls motifs initiaux de la grève : les travailleurs insistent sur le manque se sécurité sur les chantiers (un gréviste qualifie de blague les visites de contrôle
    qui ne voient finalement que ce qu'on veut bien leur montrer), travail sur peintures au plomb et sur amiante sans protection suffisante, bref des conditions de travail harassantes, et un mépris permanent de la direction... 

    Le spectre des ordonnances de Macron plane également. Ainsi, la disparition des élus CHSCT (remplacés par des « délégués uniques du personnel ») est très négativement perçue dans un secteur où la sécurité au travail est, très littéralement, une question de vie ou de mort. L'idée de la convergence des luttes passe bien parmi ces travailleurs et les grévistes ont d'ores et déjà pris rendez-vous pour la grève du 12 septembre contre les ordonnances. Les camarades du FS 92 présents les ont aussi cordialement invités à participer au meeting de rentrée du FS à Nanterre le 7 septembre, une idée qui semble leur plaire.


    En partant notre petite délégation a tenu à féliciter les grévistes pour leur courage et leur ténacité, en leur promettant une solidarité dans la durée malgré les difficiles conditions estivales. Même, et surtout, pendant cette période de vacances, NOTRE SOLIDARITE CONCRETE AVEC LE COURAGEUX COMBAT DE CES TRAVAILLEURS EST INDISPENSABLE.  Dès maintenant, n'hésitez pas à soutenir cette grève en envoyant vos chèques à l'ordre de URCBA CGT IDF (en mentionnant au dos "solidarité aux grévistes PPB Peintec Plus", à l'adresse suivante :

    Bourse du Travail
    URCBA CGT IDF
    Bureau 406
    3 rue du Château d'Eau
    75010 PARIS

    Ou venez manifester directement votre solidarité sur leur lieu
    d'occupation : 7 rue André Charles Boulle, 92160 Antony

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Grève

    En grève le 5 décembre dans la Fonction publique ! Mais ensuite ? L’urgence d’un plan de bataille pour l’ensemble du monde du travail

    Mais ensuite ? L’urgence d’un plan de bataille pour l’ensemble du monde du travail 

    L’intersyndicale de la fonction publique appelle à la grève le 5 décembre contre la réforme de la fonction publique, qui impose aux fonctionnaires, entre autres, trois jours de carence en cas d’arrêt maladie, la suppression d’une prime de pouvoir d’achat et la facilitation de leurs licenciements. Il se pourrait que cette journée soit massivement suivie, en particulier dans l’Education Nationale, avec des établissements déjà annoncés fermés, notamment dans le primaire, où la colère face à des conditions de travail dégradées est au plus haut. Même devant certaines administrations territoriales et certains hôpitaux publics, habituellement très peu mobilisés, des rassemblements sont annoncés.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Grève

    157e jour de grève à MA France : perspectives, risques et combativité ouvrière

    Les salarié.e.s de MA France (Aulnay-sous-Bois, 93) sont en grève et occupent leur usine depuis 157 jours, face à une direction qui veut fermer le site alors que le carnet de commandes était plein.

    Ce vendredi 20 septembre 2024, nous avons reçu le message suivant : « Bonjour tout le monde,
    On a besoin des camarades sur le piquet de grève de M.A France cette après-midi à partir de 13h00, on a des informations que Stellantis et CLN avec le liquidateur vont passer à 14h00. Merci de répondre à notre appel »

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Grève

    Université Paris-Dauphine : grève des salarié·e·s du ménage après 10 licenciements de l’entreprise OMS Synergie

    Mercredi 11 septembre 2024, les salarié·e·s de la société de nettoyage OMS Synergie, à qui l’université Paris-Dauphine sous-traite le ménage, se sont mis·e·s en grève après que l’entreprise a licencié 10 d’entre elles et eux. Certain·e·s de ces agent·es de ménage travaillent sur le site de Dauphine depuis plus de 30 ans, passant d’une entreprise à l’autre, au gré des reprises régulières de marché. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Lutte de classes

    Soutien à la grève chez Keolis ! Stop à la privatisation des transports en commun !

    Depuis le 12 septembre, les conducteurs/trices de bus sont en grève illimitée au dépôt de Montesson. Il s’agit d’une grève ultra-majoritaire qui regroupe plus de 90% des conducteurs/trices et qui paralyse les lignes de bus dépendant de ce dépôt. Leurs revendications portent sur leurs conditions de travail dégradées depuis la privatisation de leur dépôt de bus au profit de l’entreprise multinationale Keolis. Cette dégradation impacte aussi les usager-e-s, avec notamment du matériel roulant en mauvais état et une mise sous pression du personnel qui augmente les risques d’accident (voir tract ci-dessous). Face à des patrons qui refusent d’entendre les revendications légitimes, la grève constitue la meilleure manière de défendre les intérêts du personnel et des usagèr-e-s.


      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook