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Pour un NPA communiste autogestionnaire... et pour en finir radicalement avec l’orientation politique de la direction sortante !
Explication de vote à l'issue du CPN du 15 novembre
Nous nous réjouissons que ce congrès permette une vraie discussion, avec plusieurs plateformes permettant à chaque courant du parti d’assumer la politique qu’il propose. Cela ne peut que contribuer à la clarté des débats
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la P1 propose de ne rien changer à l'orientation qui a mené le parti au fond du trou et à la marginalisation alors que ces camarades prétendaient que leur ligne « unitaire » permettrait d'élargir le parti. Mais tout s'expliquerait par la « situation objective ». L'urgence, pour le noyau dur de la direction actuelle, est de lancer à la P2 un appel à « l'unité » contre les méchants sectaires des P3, P4, P5 pour conserver à tout prix la direction du parti, quitte à gommer de façon démagogique toutes les différences avec la P2. Pour nous, au contraire, l’urgence est d’en finir avec l’orientation de cette direction, qui a failli année après année. C’est pourquoi nous avons voté contre la P1 et nous sommes abstenu-e-s sur les P2, 3 et 4.
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la P2 insiste à juste titre sur la nécessité de se démarquer du projet politique du FDG, et donc d'abandonner « l'opposition de gauche » et le « gouvernement anti-austérité », qui n'ont en soi aucun contenu politique anticapitaliste. Ces camarades se positionnent tactiquement au « centre » du parti, mais cela ne définit pas une politique. Au delà de la remise en question des étiquettes, on peut douter qu’il y ait une rupture nette avec le fond politique qui est derrière : il faudrait pour cela un vrai bilan auto-critique du secteur de la P2 qui hier encore codirigeait le parti, et il faudrait que l’autre secteur, issu de la PY (dit « contre-courant »), cesse de soutenir la signature d’appels communs à contenu programmatique avec les réformistes (comme pour la manif du 15/12).
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Nous regrettons que les camarades d’A&R, engagé-e-s avec le CCR dans une dérive de plus en plus sectaire, aient refusé la discussion que nous leur avions proposé par lettre publique (restée sans réponse). D’ailleurs, après nous avoir assuré la veille du CPN que notre texte était compatible avec le leur – faisant pression pour que nous retirions notre plateforme – ils/elles ont pour la plupart voté contre (alors que nous nous sommes abstenu-e-s sur la leur)... La P3, met au centre de son texte l'intervention dans la classe ouvrière, veut en finir avec le suivisme à l'égard des réformistes, mais partage en fait le vieux logiciel issu de l’ex-LCR, consistant à mettre en avant un « programme d'urgence » qui ne fait pas le lien entre les revendications et les moyens de les réaliser. Certes, le « gouvernement des travailleurs » figure bien dans le texte, mais comme un supplément « stratégique » qu’il ne s’agirait pas de défendre ouvertement, quotidiennement, sous prétexte que les travailleurs/ses ne seraient pas prêt-e-s à l’entendre aujourd’hui !
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la P4 caricature à l'extrême les défauts de la P3. Il serait futile de vouloir discuter de l'orientation du parti, il faudrait uniquement parler de comment on s'implante dans la classe ouvrière... comme si on pouvait déconnecter les deux !
Face à l'orientation de la direction sortante, nous pensons qu'il ne faut pas construire un clone de LO. Il faut porter au quotidien un projet communiste autogestionnaire, qui n'est pas figé dans le marbre, et qui s'inspire du meilleur des traditions du mouvement ouvrier, de la tradition trotskyste mais pas seulement. Un projet en rupture non seulement avec le stalinisme, mais aussi avec les tendances autoritaires, substitutistes, étatistes, dirigistes, qui ont gangrené le mouvement ouvrier. De façon systématique, il faut démontrer la nécessité d'en finir avec le capitalisme et ses institutions pour sortir de l'austérité. Nous ne voulons pas simplement mieux répartir les richesses, nous voulons en finir avec le mode de production capitaliste car nous voulons reprendre le contrôle de nos vies, rompre avec le productivisme et éviter la destruction de la planète. Nous ne sommes pas un « super syndicat » qui décline un super programme de mesures d'urgences, nous devons être un parti qui part des aspirations des travailleurs/euses et des jeunes pour mettre en avant et rendre crédible le désir d'une autre société, débarrassé de l'exploitation et de toutes les oppressions. Nous devons mettre au centre de notre programme la perspective révolutionnaire et la lutte de classe, mais aussi les questions écologiques, féministes et anti-impérialistes.
Aujourd'hui, le NPA est pour beaucoup un objet politique non identifié. Il faut que nous osions le doter d'une identité politique forte, communiste autogestionnaire. Rompons avec un mode de pensée défaitiste qui pense que c'est en en disant le moins possible que nous attirerons le plus de monde vers nous.
C'est dans les luttes que les travailleurs/euses et les jeunes se politisent le plus. Les directions syndicales mènent les luttes dans le mur et contribuent à la démoralisation. Au quotidien, nous sommes aux côtés de ceux et celles qui luttent, nous faisons tout pour faire progresser l'auto-organisation. Mais nous ne nous en tenons pas aux revendications immédiates qui émergent des mouvements, nous les lions à la perspective de la prise de pouvoir et de la fin du capitalisme.