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Quelles perspectives pour le NPA dans le secteur éducatif ?
Comme le reste de la société, l'éducation est soumise à l'offensive capitaliste : les lois d'orientation Peillon (premier et second degrés) et Fioraso (enseignement supérieur) en sont les piliers. Aujourd'hui, on est passé à leur application concrète : contre-réformes de "rythmes scolaires", du statut des personnels des collèges et lycées, de l'indemnitaire…
Combattre les contre-réformes
Malgré d'inévitables nuances, il y a un réel accord entre militant-e-s des différentes plateformes sur la nécessité pour le NPA de porter une orientation de combat contre cette politique, formulant des revendications de rupture (retrait ou abrogation des contre-réformes, satisfaction des revendications urgentes), s'appuyant sur l'auto-organisation dans une logique de centralisation et de généralisation des luttes, pour infliger une défaite à la politique gouvernementale. Les camarades sont ainsi investi-e-s dans les mobilisations. Cela constitue un acquis incontestable. Mais sur deux points, il faut réfléchir à notre orientation.
Développer une critique révolutionnaire de l’école capitaliste
D’abord, il ne suffit pas, pour un parti anticapitaliste, de se borner à des revendications immédiates ou d'opposition aux mesures gouvernementales. Il est nécessaire de les relier à la question de l'alternative politique, du pouvoir, du gouvernement des travailleur-e-s. Mais aussi de les articuler à une perspective anticapitaliste dans le champ éducatif. D'autant plus que des courants réactionnaires ou conservateurs tentent de se nourrir des conditions très dégradées d’enseignement pour avancer leurs pions. De ce point de vue, une critique du caractère de classe de l'école est nécessaire, combinant :
- analyse de sa fonction de production d’une main d’œuvre « compétente » et disciplinée, adaptée aux besoins du patronat ;
- réflexion sur les pratiques éducatives émancipatrices valorisant la coopération en lieu et place de la compétition, stimulant la critique de la hiérarchie et des normes dominantes ;
- combat pour école émancipée, inséparable d’une société libérée du capitalisme, impliquant de retravailler les questions de l'éducation polyvalente et polytechnique
Pour un courant intersyndical lutte de classes dans l’éducation
Ensuite, comment peser davantage ? Comme ailleurs, la collaboration des directions syndicales est le facteur clé qui permet au gouvernement d’avancer. Mais elle provoque des tensions et des interrogations croissantes. Il est donc nécessaire et possible de regrouper les militant-e-s combatifs/ves, par delà les chapelles syndicales (FSU, Sud, CGT, etc.), en un courant intersyndical lutte des classes, point d’appui pour favoriser l’auto-organisation et déborder les directions syndicales quand les mobilisations se développent.
Dans le principal syndicat, la FSU, le droit de tendance même mutilé permet aux militant-e-s anticapitalistes de se regrouper et de faire connaître leur orientation dans et hors du syndicat. Cela pourrait constituer une base pour un courant intersyndical. À condition que les militant-e-s anticapitalistes, à commencer par ceux du NPA, ne se contentent pas de porter une même politique dans la FSU, mais s’y retrouvent dans une seule et même tendance.
Or, il y a débat sur la stratégie à adopter par rapport à l'appareil bureaucratique réformiste et corporatif (myriades de syndicats nationaux catégoriels) de la FSU. Beaucoup de camarades, tout en étant critiques de sa direction, continuent à considérer que la tendance "Ecole Emancipée" est un cadre d'intervention adéquat. Or, celle-ci cogère l'appareil depuis sa fondation (des décharges syndicales équivalent à des dizaines de permanents syndicaux), et ne se situe nullement en alternative. Ainsi sa direction (dominée par la GA et la GU) a donné son accord pour que la FSU s'abstienne sur la loi d'orientation scolaire du pouvoir ; de même, elle a refusé de combattre frontalement le projet de décret Peillon-Hamon sur les statuts, entrant dans une logique d’amendements du texte ; elle valide mais aussi participe au jeu du "dialogue social"; etc. La présence de militant-e-s du NPA en son sein n'infléchit nullement la ligne du flanc gauche de la bureaucratie.
Pour notre part, nous pensons qu’une tendance anticapitaliste d’opposition ne peut se construire qu’en toute indépendance par rapport à l’appareil. Et c’est pourquoi nous militons au sein de la tendance intersyndicale Émancipation, présente principalement dans la FSU, mais regroupant aussi des militants de Sud et de la CGT.
Il est temps d’ouvrir le débat entre nous sur les moyens de surmonter cette situation d’éparpillement et de constituer un solide courant intersyndical lutte de classes dans l’éducation.








