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Réunion publique et débat, Paris 14e, campagne Poutou
Jeudi 20 avril s’est tenue une réunion publique et un débat dans le cadre de la campagne Poutou dans le 14e arrondissement de Paris. Des militantes et des militants du quartier ont investi l’école élémentaire d’Hippolyte Maindron mise à disposition par la mairie pour la campagne.
Cette réunion a réuni une trentaine de personne venant se renseigner, discuter, débattre et témoigner. Quelques sympathisant-e-s, mais surtout des nouvelles têtes attiré-e-s notamment par la campagne franche et offensive de notre candidat.
Dans un premier temps, un camarade du comité local, est intervenu pour introduire le cadre de la campagne Poutou avec les campagnes des autres candidats Le Pen, Macron et Fillon, réactionnaires et libéraux, de qui il faut s’attendre au pire pour notre classe. Il a aussi critiqué le programme de Mélenchon qui ne remet pas en cause la propriété et les institutions capitalistes, à la manière de Mitterrand en 1981, et donc qui ne se donne pas les moyens de mettre en place les mesures qui peuvent être progressistes de son programme. Enfin, le militant a esquissé le programme communiste révolutionnaire que défendent les camarades du comité NPA du 14e, expropriation des grands groupes capitalistes, réduction du temps de travail, salaire à vie, contrôle des entreprises par les travailleur/ses, l’auto-gestion, le gouvernement des travailleur/ses pour construire une société sans classes et sans oppressions.
Suite à cela, a pris la parole une camarade du Collectif Féministe Révolutionnaire1, espace inclusif qui développe une intervention étudiante et lycéenne, ainsi qu’une intervention salariée, auprès des femmes et minorités de genre travailleur/ses, au foyer, précaires, chômeur/ses. Elle nous a dressé le tableau horrible et révoltant de l’oppression des femmes dans la société actuelle, et a parlé d’auto-organisation des opprimé-e-s pour abolir ces oppressions. Elle a montré que le candidat Philippe Poutou était le candidat de ces luttes, et qu’elles faisaient partie de l’ADN du parti politique avec, dans son programme : les mêmes droits pour toutes et tous, femmes et hommes, homos et hétéros, notamment la procréation médicalement assistée pour toutes, une filiation directe pour les couples de même sexe, la fin des stérilisations forcées, le changement d’état civil sur simple demande, l’arrêt des mutilations des personnes intersexuées, des moyens financiers contre les LGBTIphobies.
Enfin, un troisième camarade s’est exprimé sur l’aspect internationaliste du programme du NPA, en partant de la présentation de la situation au Rojava (le Kurdistan syrien) où il s’est rendu à plusieurs reprises. Dans ce territoire soumis à une triple pression guerrière (répression de la dictature de Bachar El Assad, attentats djihadistes et bombardements impérialistes) un processus d’auto-organisation populaire est à l’œuvre. Les affaires sont gérées directement par des comités locaux (de quartier ou de village, puis de ville ou de district), avec des organes représentatifs propres pour différents groupes opprimés (femmes, jeunes, minorités religieuses et ethniques…). La perspective de confédéralisme démocratique, portée par la branche locale du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) offre une alternative à la barbarie à laquelle les peuples de la région ne veulent pas se résigner.
Après les interventions des trois intervenant-e-s la discussion s’est ouverte avec la salle. Il y a eu notamment plusieurs témoignages de salarié-e-s qui font face à une pression patronale de plus en plus décomplexée. Ainsi, l’un d’entre eux a expliqué avoir été mis à la porte pour avoir osé demandé une formation à laquelle il avait pourtant droit. Un camarade du comité, conseiller du salarié (bénévole qui assiste les travailleurs dans les entreprises dépourvues d’instances de représentation du personnel), nous a expliqué que le nombre de sollicitations reçues a dramatiquement augmenté depuis les lois Macron. La discussion a donc aussi porté sur les luttes syndicales, luttes dans lesquelles le NPA est présent et qui constituent un axe central son activité militante.
La soirée s’est terminée autour d’un pot convivial, permettant des échanges directs et cordiaux entre tous les participant-e-s.
L’horreur du monde capitaliste, de la subordination au bon vouloir des employeurs, des divisions sans cesse entretenues par l’oppression des hommes sur les femmes, des blancs sur les racisé-e-s, etc., n’est pas acceptable. Ce que propose le NPA à toutes celles et ceux qui partagent l’envie de changer tout ça, outre le fait de voter Poutou (qui n’est pas l’activité centrale du parti), c’est de s’organiser dans un parti au cœur des luttes, qui est une mémoire du mouvement ouvrier et un outil d’activité pour lutter, pour faire converger toutes les nombreuses résistances isolées qui existent et arriver à bloquer l’économie pour enfin se rendre compte de notre force collective et du monde nouveau que nous, toutes et tous, opprimé-e-s et exploité-e-s, nous pouvons construire.