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Un conflit impérialiste trop peu connu au NPA Jeune : les massacres du Yémen
Nous pensons qu'au NPA Jeune l'actuel conflit au Yémen est trop peu connu et ce alors que le gouvernement Macron est pleinement complice des massacres s'y perpétuant. Informer et commencer à penser des positionnements pour notre organisation jeune, voilà ce à quoi tente de s'atteler cette contribution.
Un conflit mené par un impérialisme régional...
Certes il n'y a pas de pétrole au Yémen, mais qui contrôle le passage de Bab El Mendel et le détroit d'Ormuz contrôle le centre névralgique de tout le commerce mondial.
L'opération intitulée « Retour d'espoir » a été lancée en mars 2015 par le régime saoudien appuyé par « la coalition du Golfe » officiellement nommée Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Elle a eu lieu suite à la crise provoquée par le scrutin de l'élection présidentielle yéménite, au prétexte de sauver leur allié, le président Mansour Hadi. Ce dernier élu soi-disant démocratiquement, est semble-t-il pris en otage en Arabie Saoudite, et n'a donc pas son mot à dire. Comme a pu l'être le premier ministre libanais Saad Hariri en automne 2017 qui avait été contraint à présenter sa démission avant de revenir dessus une fois rentré à Beyrouth. Le régime saoudien, a ainsi lancé une vaste opération militaire sur le Yémen, dans le but d'éliminer les bases des rebelles « houthies » du nom de leur chef Malik al-Houthi. Ce dernier étant accusé d'accointances avec le régime chiite iranien, et allié alors avec l'ancien président yéménite Ali Abdallah Salah. Jusqu'à ce que ce Salah trahisse les rebelles yéménites pour tenter de passer un accord avec les saoudiens, se faisant assassiner par les yéménites avant de pouvoir signer quoi que ce soit. Agitant la division interconfessionnelle entre chiites et sunnites pour favoriser leurs vils intérêts commerciaux, le gouvernement d'Arabie Saoudite n'hésite pas à pilonner les zones largement habitées par les civil-e-s, comme la capitale Sanaa et sa banlieue. Quant à l'armée des Émirats Arabes Unis, renforcée par des milices privées, elle occupe la ville d'Aden et a chassé les habitant-e-s de l'île de Sokotra.
… qui assassine, appuyé par nombres des principales puissances impérialistes, dont la France
Pour commettre ces massacres, les saoudiens et leurs alliés sont largement armés par les puissances que sont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la France. En 2015 et 2016, lors des deux premières années de l'opération, 45 milliards d'euros d'armes, de véhicules blindés, de missiles et autres matériels de guerre ont été vendues aux pétromonarchies du Golfe par les grandes puissances, en 2018 Macron signe encore des contrats d'armements faramineux avec l'Arabie Saoudite dont Jean-Yves le Drian vient d'ailleurs de se revendiquer.
10 000 personnes sont mortes dans les bombardements depuis 2015, mais entre choléra, famines, crimes de guerres, et destructions massives le bilan est bien plus lourd : le Yémen s'avère être le Viêtnam des saoudiens. Depuis 2015 le régime saoudien ignore les trêves humanitaires réclamées par l'ONU et impose un blocus aérien et maritime qui prive les habitant-e-s d'eau potable, d'électricité, de vivres et de moyens de transports, dans le pays qui était déjà considéré avant la guerre comme étant l'un des plus pauvres du monde.
Aujourd'hui sous les regards du monde silencieux, les émiratis et les saoudiens se partagent les cendres du Yémen.
Le NPA Jeune doit clairement dénoncer la complicité des gouvernements impliqués dans ce massacre depuis trois ans, au premier rang desquels notre propre impérialisme. Notre organisation doit aussi dénoncer l'indignation sélective de la grande majorité des médias qui se traduit par un silence assourdissant, et doit oeuvrer à relayer les informations quant à ce conflit. Nous nous devons par ailleurs d'être pleinement au côté du peuple yéménite dans son opposition à l'intervention impérialiste saoudienne qu'il subit.