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Manifestation unitaire contre le Rassemblement national (Perpignan, 3 juillet)
Les idées d’extrême droite ne cessent de progresser, à cause de la crise du capitalisme, aggravée par la pandémie, mais aussi de la jonction entre les mouvances d’extrême droite et des médias de masse de plus en plus virulents. Dans les sondages, Marine Le Pen est donnée systématiquement au second tour, ce qui exprime une opération politico-médiatique visant à préparer les esprits à un « duel » Macron/Le Pen soi-disant inévitable, mais aussi la réalité d’un enracinement des idées du RN dans des pans entiers de la population (que l’abstention aux régionales, touchant tous les partis et plus encore les classes populaires, ne saurait masquer).
Des groupuscules fascistes et des individus d’extrême droite multiplient les menaces et certains passent à l’acte contre des personnes racisé·e·s, des femmes et des militant·e·s de la gauche radicale. Par exemple, le 16 juin 2021, des militants communistes ont été agressés à Villejuif, un militant d’une liste unitaire de gauche en Nouvelle-Aquitaine a été injurié et menacé par des membres du RN, un militant FI insulté à la Rochelle, Alice Coffin agressée à Rouen par des membres de l’ex Génération Identitaire qui la sommaient (sous couvert de “galanterie”) de justifier son orientation sexuelle. Le lendemain, une militante et candidate du PCF dans les Alpes Maritimes a été rouée de coups par un “concurrent” RN. Le 28 juin, un groupe d’extrême droite d’une trentaine de personnes, dont certaines armées de couteaux, sont descendues dans la rue à Lyon après le match France-Suisse pour agresser et attaquer des supporters. Plus généralement, il y a de nombreuses agressions islamophobes, antisémites, anti-féministes et LGBTI-phobes est en augmentation continue depuis des années en France. Ce phénomène est illustré notamment par l’augmentation d’agressions de livreurs racisés deliveroo et uber.
La politique du gouvernement, en aggravant les inégalités, en misant sur une répression sans cesse accrue, en couvrant voire encourageant les violences policières, en poursuivant la chasse aux migrant-e-s et en stigmatisant les musulman-e-s (au motif de lutter contre des « séparatismes »), joue également un rôle décisif dans la montée du climat réactionnaire.
C’est pourquoi il est important de rassembler notre camp social contre l’extrême droite et notamment contre le Rassemblement national, tout en poursuivant la bataille centrale contre le gouvernement Macron qui en fait le lit.
La TC se joint, comme le reste du NPA, à l’appel à manifester contre le congrès du RN les 3 et 4 juillet à Perpignan. Il s’agit de participer au regroupement des forces et nous nous réjouissons du front unique réalisé dans le département des Pyrénées orientales (66) : https://nouveaupartianticapitaliste.org/sites/default/files/tract-appel-66-contre-lextreme-droite-3-4-juillet.pdf
Il faut maintenant que les organisations du mouvement ouvrier et démocratique s’engagent au niveau national dans la même démarche. C’est une condition pour que les travailleur/se-s, les personnes racisé-e-s, les opprimé-e-s, les syndicats, les collectifs anti-racistes se mobilisent massivement et dans la durée et que la montée de l’extrême droite puisse être stoppée.