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100 ans après, toujours la même barbarie capitaliste
100 ans après le début de cette boucherie qu'a été la 1ère Guerre Mondiale, le capitalisme continue de répandre la barbarie à l'échelle planétaire.
En Afrique de l'Ouest, faute d'accès à des soins de qualité, plus de 1 500 personnes sont mortes et plus de 3 000 autres sont atteintes du virus Ebola, qui se propage de manière incontrôlée. C'est l'avidité des grands groupes pharmaceutiques qui a empêché tout travail de recherche sérieux pour obtenir un antidote capable d'anéantir ce virus ; c'est ce sont les politiques des impérialistes en Afrique ruinant les populations, jouant un dictateur contre un autre, une ethnie contre une autre ; pour faire main basse sur les ressources locales… Ce sont elles qui sont les premières responsables de ces milliers de victimes.
Sur d'autres continents, la folie militariste laisse derrière elle son lot de morts, de mutilés, de destructions. Plus de 2 000 morts, 11500 blessés, 475000 déplacés lors de l'attaque par Tsahal de Gaza au cours de l'opération « Bordure Protectrice » ; le chaos syrien s'est étendu à l'Irak, et déborde par moments au Liban1.
En Ukraine, pendant que l'armée ukrainienne soutenue par l'UE et l'OTAN pilonne les populations dans le Donbass, la Russie avance ses pions en appuyant les insurgés de l'est.
Ce sont les impérialistes, par leur instrumentalisation de révoltes populaires, qui sont les premiers responsables de ce chaos. Par leur volonté de s'ouvrir des marchés, d'accéder aux ressources naturelles, d'élargir leurs zones d'influence.
En Syrie en soutenant l'opposition la plus réactionnaire à Bachar el Assad, en Ukraine en instrumentalisant quasi symétriquement Maïdan et le mouvement dans l'Est. Plus que jamais, nous sommes dans le camp de la classe ouvrière, des classes populaires de ces pays, contre leurs gouvernements, contre les impérialistes qui veulent les enchaîner, contre les guerres.
Car les manipulations des puissants de ce monde finissent par créer des monstres : L’État Islamique à cheval sur la Syrie et l'Irak qui multiplie les crimes de guerre et vient de proclamer un califat islamique ; et contre lequel les kurdes combattent héroïquement dans le cadre de leur révolution de Rojava. Il y a aussi Boko Haram, autre secte islamiste qui contrôle désormais le nord du Nigeria, multipliant les exactions dont le très médiatique enlèvement de centaines de lycéennes de Chibook, sans oublier les islamistes du Sahel et ceux qui profitent du cas actuel en Lybie, s'installant d'ailleurs dans les montagnes tunisiennes frontalières.
Pour mettre en échec les capitalistes, les impérialismes de chaque bloc (et en premier lieu le notre), il nous faudra reprendre le chemin de la lutte des classes.
Comme aux États-Unis où les dockers de la côte ouest ont bloqué des bateaux israeliens en soutien à Gaza, où les salariés des fast-food se battent massivement pour des augmentations de salaires et le droit de se syndiquer...
Comme en Amérique Latine, où après que le Brésil ait été secoué par des mobilisations et des grèves massives comme celle du métro de Rio pendant la Coupe du Monde, c'est autour de l'Argentine d'être traversée par une forte conflictualité ouvrière (poussée de l'extrême-gauche avec les excellents résultats du FIT aux dernières élections ; des équipes syndicales combatives et antibureaucratiques ; grèves générales avec une forte participation de l'industrie, contrôle ouvrier à Donnelley…) alors que le pays est au bord de la cessation de paiements, suite à la décision d'un juge américain de donner raison à deux fonds de pension rapaces qui ont spéculé sur la dette argentine.
Reprendre le chemin de la lutte des classes, pour arracher le pouvoir aux capitalistes et reprendre en main le cour de nos vies ; avant que la folie militariste ne nous entraine dans les abîmes. Socialisme ou barbarie !
1http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/08/28/nouveaux-combats-au-liban-a-la-frontiere-avec-la-syrie_4478418_3218.html