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Européennes : l’orientation de notre parti ne nous permettra pas de disputer l’électorat populaire au Front national
Explication de vote à l'issu du CPN des 5 et 6 avril 2014
Notre parti a adopté une orientation qui fait l'impasse sur la nécessité de rompre avec l'Union européenne. Pire, il associe l'idée de la sortie de l'UE ou de l'euro au Front national. C'est une grave erreur d’orientation qui va laisser au FN le monopole d’une posture anti-UE.
L’orientation majoritaire se résume à un catalogue de revendications et à la perspective d'une Europe des travailleurs. Entre les deux, rien, aucun pont, aucune passerelle. Elle fait l'impasse sur la question du pouvoir et toutes les questions concrètes. Pire, le NPA va apparaître, à l'instar de la gauche institutionnelle, comme se gargarisant de belles formules sur une autre Europe, sur une Europe sociale, solidaire, alors qu'il faudrait précisément expliquer comment on construit cette autre Europe.
Dans le projet que nous avions rédigé et dans la résolution que nous avons présentée en commun avec la minorité de la Y, nous expliquons qu’il s’agit de combattre le projet du FN parce qu'il est xénophobe, capitaliste et nationaliste, et non parce qu'il veut « sortir de l'UE ». Nous soutenons que la satisfaction de nos mots d'ordre (interdiction des licenciements, hausse des salaires, etc.) exige des luttes puissantes débouchant sur la mise en place d'un gouvernement des travailleurs qui exproprie les capitalistes, rompe avec l'UE, se protège de la concurrence capitaliste, lance une nouvelle monnaie. Et la construction d'une autre Europe se fera par la coordination internationaliste des luttes et des gouvernements ouvriers, non par un « processus constituant » lancé par un « gouvernement anti-austérité » qui resterait dans le cadre de la zone euro !
Nous regrettons fortement que les élu-e-s de la majorité du courant « Anticapitalisme et Révolution », suivi-e-s par le CCR, aient fait l'impasse sur toutes ces questions pour maintenir leur unité sur le plus petit dénominateur commun. Nous regrettons aussi que des camarades de la X, d’A&R et du CCR aient renoncé à défendre la rupture anticapitaliste avec l'Union européenne par logique de courant. Le CPN doit être un lieu d'élaboration où les camarades qui pensent la même chose doivent être capables de défendre ensemble leur orientation, y compris si cela remet en cause les clivages habituels dans le parti. C'est ce que nous avons fait avec des camarades de la Y et une camarade de l'ex-W avec qui, pendant le CPN, nous avons travaillé à un texte commun après avoir constaté un très large accord sur l'approche à avoir par rapport à l'Union européenne.
La discussion doit se poursuivre dans le parti, car notre parti ne peut pas convaincre les couches populaires qui rejettent l'Union européenne avec une orientation aussi abstraite. Notre parti n'est pas armé pour répondre efficacement au Front national. Il est pourtant crucial de porter de façon crédible l’objectif du pouvoir des travailleur/ses, d’une Europe socialiste et donc de la rupture anticapitaliste avec l’UE.