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    Bulletin Jeunes travailleurs RP

    Par Comité JT RP (28 mai 2012)
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    Mai 2012 – Sarko est viré, mais pas le capitalisme

    Sarkozy a tout essayé pour rester président...

    Surtout, il a voulu récupérer les voix du Front National, qui a fait un score dangereusement élevé. C'était le candidat de la haine, celle qui  sert à taper sur de faux coupables. Le 1er mai, il a rassemblé ses troupes pour défendre « le vrai travail ». Comme en 2007, il veut monter les travailleurs qui sont le plus touchés par la crise contre ceux qui défendent encore leurs « quelques » droits, comme les fonctionnaires. Le président des riches nous refait le coup de « la France qui se lève tôt » en prétendant défendre le pauvre qui trime, « celui qui a construit toute sa vie sans demander rien à personne, qui s’est levé très tôt le matin, couché très tard le soir. » Et encore une fois, il montre du doigt les chômeurs et les « assistés » qui soi-disant gagnent plein d’argent sans travailler…

    Les vrais assistés, c'est ceux qui nous exploitent !

    Sarkozy veut nous faire croire que s'il y a des pauvres, c'est parce qu'ils ne sont pas assez motivés pour se faire exploiter... Par contre il nous raconte les capitalistes eux ont bien mérité leur fortune. « Le patrimoine que j’ai, j’y tiens, parce qu’il représente tellement de sueur, de milliers d’heures de mon travail, de peine, de sacrifices, de souffrance... » Arrête Nicolas, tu vas nous faire pleurer ! Liliane Bettencourt – son amie qui finance sa campagne – gagne un SMIC tous les quarts d’heure sans travailler, juste parce que sa famille possède l’Oréal. Son autre ami Vincent Bolloré empoche des millions parce que sa multinationale exploite des travailleurs du monde entier, et surtout en Afrique. La vérité, c’est que cette classe capitaliste s’engraisse grâce au travail de l’immense majorité. Si ces gens-là nous incitent à « travailler plus », c'est bien pour qu’eux gagnent plus !

    Pas d'avenir sans révolution !

    C’est vrai qu’il y a une crise grave, mais c’est nous qui la subissons. Les patrons sauvent leurs profits en virant des travailleurs, et en exploitant encore plus les autres. Pour les jeunes qu’ils embauchent, ils donnent des contrats précaires, pour pouvoir nous mettre à la rue quand ils veulent, par exemple si on ose réclamer un salaire décent.

    Hollande, même s'il a l'air moins cynique, ne va pas améliorer la vie des jeunes et des travailleurs. Il a d'ailleurs fait très peu de promesses, car il sait que les capitalistes vont lui demander de continuer... la politique de Sarkozy. Et le Parti Socialiste obéira, comme il a obéi sous Mitterrand ou Jospin ! On sait déjà qu'il va continuer l'austérité, et qu'il prépare encore des contrats précaires aux jeunes, appelés «  avenir ». De l’avenir, les jeunes travailleurs n’en auront pas dans le capitalisme.

    Nous serons les plus motivés pour appeler tout notre camp à résister, mais nous en sommes convaincus : la seule solution, c'est de renverser ce système où une minorité de capitalistes nous impose sa loi du profit !

    La jeunesse emmerde le Front National !

    Un fait nouveau est apparu lors de la campagne présidentielle : le FN veut se faire passer pour un parti anti-système, et attirer ainsi la jeunesse privée d'avenir, celle qui galère et qui a la rage. C'est un leurre grossier : l'extrême-droite est la roue de secours du capitalisme, l'arme qu’utilisent les patrons quand la tension sociale devient trop forte.

    Quelques raisons de s'en convaincre :

    • le FN ne remet absolument pas en question la dette que les banquiers nous imposent. Et, pour la rembourser, il est prêt à tailler dans les budgets sociaux.
    • Le NPA dit : nous ne devons rien, nous ne paierons rien !
    • le FN s'en prend systématiquement aux travailleurs et aux jeunes qui défendent leurs droits. Il s'étrangle devant les grèves, demande encore plus de répression policière contre les blocages.
    • Le NPA dit : tous et toutes en grève ! Bloquer l'économie, c'est frapper les patrons là où ça fait mal : au portefeuille !
    • le FN, comme tous les libéraux, veut « réduire le coût du travail », notamment en amputant la partie socialisée du salaire (qui sert à financer la Sécu, les retraites, ou encore l'assurance chômage).
    • Le NPA dit : bouclier fiscal, exonérations de charges, allègement de l'ISF... ce sont les riches qui nous coûtent cher !

    Etre anti-système, c'est être anti-capitaliste !

    Jeunes diplômés... et déjà dans la mouise

    Le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq) a publié une enquête sur les jeunes diplômés en 2007.

    On en retiendra deux chiffres édifiants:

    - 52% ont connu au moins une période de chômage dans leurs trois premières années de vie active (plus de six mois pour la majorité d'entre eux)

    - 69% des premières embauchent sont en contrats précaires.

    Végéter à Pôle Emploi ou trimer avec un statut de salarié jetable, voilà les deux seuls choix que ce système nous offre.

    Ce qui nous attend...

    En Espagne, 52% des actifs de moins de 25 ans sont au chômage (25% pour la population générale). Et le gouvernement Rajoy promet encore plus d'austérité, encore plus de précarité, encore plus de coupes sociales. En somme, une répétition des scénarios irlandais, portugais et grec... en attendant le tour de l'Italie, puis de la France. Aucune frontière ne nous protègera de la crise, seule la lutte peut nous sauver !

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