Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- La crise du capitalisme français et le rôle de la CGT (13/03)
- François Bégaudeau, Nietzsche et la morale de ressentiment (13/03)
- Ukraine, Russie, Trump - Émission spéciale sur la situation internationale avec Mélenchon (13/03)
- Faut-il se passer du numérique pour sauver la planète ? Cédric Durand, Sylvie Laurent, JL Mélenchon (13/03)
- Au Mali, l’impasse de la guerre à outrance (13/03)
- Mélenchon: Coucou les écolos ! (13/03)
- En Syrie, un accord "flou" avec les Kurdes mais "bienvenu" (13/03)
- Syrie. La victoire relative de la Turquie (13/03)
- Turquie. La dissolution du PKK, une décision historique mais un processus imprécis (13/03)
- Lordon : Bétharram, force d’âme (12/03)
- PALESTINE ou BARBARIE : RIMA HASSAN et YANIS VAROUFAKIS (12/03)
- «Ukraine-Russie: en marche vers un conflit général ?» avec Jacques Baud (12/03)
- Vencorex : stop au sabotage industriel (12/03)
- Panoptique pour tous (12/03)
- L’Europe veut la Troisième Guerre mondiale - François Boulo (11/03)
- Patriotisme internationaliste : BOUTELDJA A-T-ELLE CAPITULÉ ? (10/03)
- "L’Union Européenne est d’ores et déjà l’une des grandes perdantes du conflit russo-ukrainien" (10/03)
- Yanis Varoufakis: "Le plan de réarmement de l’Europe est une folie totale" (10/03)
- Les extrêmes - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré dans "La dernière" (09/03)
- DÉLINQUANTS ET ULTRA-RICHES, comment ils ont fait élire Macron (09/03)
- La location-gérance : une arme de destruction massive (08/03)
- Alma Dufour sur France Info (08/03)
- LE SYSTÈME INTERNATIONAL AU BORD DE LA RUPTURE : la catastrophe qui nous attend (08/03)
- Mélenchon : Trump les tient par les couettes (08/03)
- Gerry Healy contre les femmes, par Vincent Presumey. (08/03)
Colère rouge: Petits boulots = grande exploitation. Quand l’humanité s’arrête aux portes de l’entreprise...

Article tiré du vécu d'un travailleur précaire
Depuis de nombreuses années déjà, les travailleurs les plus fragiles ont recours aux dits « petits boulot » ou « Mac Job » de courte durée. Mais ce terme d'apparence sympathique (petit boulot = peu de boulot ?) cache la pire et la plus vile exploitation.
Il y a des secteurs clé et des contrats clé pour les « petits boulots » : les travaux saisonniers, le bâtiment, les contrat intérim dans l'industrie en font partie.
Sous couvert d'être de courte durée, ces contrats abusent de la vulnérabilité des ouvriers pour accentuer de manière ultra violente les cadences
Pour parler franchement : on ne s'appartient plus, on est transformé en esclave des temps modernes, passant de mains en mains. Les conditions de travail y sont souvent extrêmes ; il faut être disponible jours et nuits.
Les travaux de manutentions dignes du moyen âge ont pour résultat d"abîmer les corps, d'épuiser moralement et physiquement.
Lorsque les capacités physiques du travailleur s'amenuisent, son contrat est rompu et il est rejeté du monde du travail… Il aura fait son temps.
Le discours dominant dit : « Mais tu travailles, ne te plains pas, d'autres voudraient bien ta place. » Pas un mot sur les conditions de travail… pour ceux qui ont la « chance » de pouvoir travailler !
Combien de blessés ? Combien de mutilés ? D’hommes et de femmes atteints de maladies liées au travail ? Mais chut ! Ne ternissons pas la valeur travail, la croissance.
L"exploitation des plus précaires est un des méfaits les plus violents et obscènes du capitalisme. Elle n'émeut pas grand-monde et les réformistes de tout poil ne s'en soucient guère : pas rentable d'un point de vue électoral ! Pour eux, le pouvoir du patron dans son entreprise est une donnée qu'il n'est même pas imaginable de remettre en question.
Pour chaque article de consommation produit, il y a de la sueur, des larmes et parfois du sang. Mais la loi du silence règne. La démocratie s'arrête aux portails des entreprises. Circulez, y’a rien a voir !
Par ailleurs, les travailleurs éprouvent les plus grande difficultés à en parler. Cela est lié à leur précarité, à la crainte de perdre le peu qu'ils ont. C' est la jungle capitaliste. Le salaire de la peur. Bon nombre d'entre eux le disent : « Je suis piégé, je n'ai pas le choix ; si je me plains trop bruyamment, c "est la porte. » Il ne reste plus qu’à tenir bon et à serrer les dents.
C’est un drame quotidien qui s'explique par l'abandon de tout un pan du prolétariat. Par l'absence de syndicat sur place. Par l'abandon de la lutte de classe par les directions syndicales, qui ne s' occupent guère de ces travailleurs (souvent jeunes) sacrifiés sur l'autel du capital. Une vie faite de chômage et d’aliénation, que la gauche institutionnelle ignore et donc accepte.