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SNJ des 27-28 septembre – Bilan de la TC
Nous partageons les critiques qui ont été formulées par plusieurs camarades concernant le fonctionnement, avant et pendant le SNJ :
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Le texte de la résolution a été envoyée aux délégué-e-s le jour même, ce qui évidemment empêche toute vraie appropriation des textes, par les délégué-e-s et a fortiori par les camarades des comités que nous sommes censés représenter.
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Le texte était disponible pour les membres du BSJ... deux jours avant. L’appartenance à une tendance représentée au BSJ permettait donc d’avoir un petit peu plus de temps pour se retourner, mais vu les délais, la décision concertée au sein des tendances est drastiquement limitée.
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Le résultat est très négatif : le fonctionnement est quasiment « du haut vers le bas », les militant-e-s hors de toute tendance sont exclus de fait, la démocratie est structurellement limitée.
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Une conséquence, c’est aussi que la précipitation favorise les logiques de bloc : « qui a écrit ça pour savoir si je vote contre ? »
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Par ailleurs, il est évident que ce problème rejaillit aussi sur la qualité des débats, qui auraient pu être bien plus riches si mieux cernés à l’avance.
La politique n’étant pas une science exacte, même si nous partageons ces critiques avec les camarades qui ont voté contre en particulier pour ces raisons, nous avons cependant voté le texte, sur la base de ce qui est écrit dedans...
On peut dire que ce qui est largement partagé dans le secteur jeune, c’est un « syndicalisme combatif » combiné à un « profil révolutionnaire ». Mais, comme d’autres camarades, nous regrettons que cela ne soit pas vraiment combiné. Le syndicalisme est au centre, et la politique secondaire. Les tracts « d’apparition propre » (c-à-d du NPA) ne vont souvent pas plus loin que des tracts appelant à la lutte (c-à-d un tract de syndicat combatif). Nous le craignions déjà lors de la CNJ, mais le « profil révolutionnaire » est souvent plus une « pose » qu’un programme clair. La pratique du secteur jeune restera dominée par un « profil syndical et un anticapitalisme combatif ».
D’autres camarades ont évoqué ce manque de « politique ». Mais nous n’avons pas tous-te-s les mêmes réponses. Par exemple des camarades de la Plateforme A ont défendu qu’il fallait que le secteur jeune s’aligne sur la direction du NPA en s’intéressant au collectif « Alternative à l’austérité » (AAA). Pour nous ce n’est pas possible, car cette campagne, encore une fois, laisse croire que nous avons les mêmes recettes antilibérales et institutionnelles que le Front de Gauche.
Par ailleurs, nous pensons que mettre seulement en avant « dégager le gouvernement et l’extrême droite » est insuffisant, car cela ne donne toujours pas une perspective politique. C’est l’extrême droite qui paraît de plus en plus capable de dégager le gouvernement, et c’est notamment parce qu’elle met en avant la sienne (préférence nationale, protectionnisme, sortie de l’UE...). Si nous partageons l’idée d’un « chapeau » programmatique (des mots d’ordres principaux faisant le lien et que l’on retrouve sur nos différentes affiches etc.), ce doit plutôt être des revendications transitoires.
« Annuler la dette pour en finir avec l’austérité dans les facs, renverser les patrons pour en finir avec leur marché du travail, exproprier les multinationales pour mettre fin à la misère et la guerre » etc.
Mais il paraît que « mettre des revendications transitoires sur une affiche » ce serait « dix pas en avant des masses ».
Agir comme organisation politique, c’est aussi selon nous donner plus d’importance aux brochures, au débat avec les autres courants, à la lutte idéologique, sur internet, dans les facs... On peut et on doit discuter de priorités (par exemple nous n’étions pas convaincus que la mobilisation au congrès du FN soit une priorité nationale). Mais lorsque cela devient l’argument systématique pour écarter tout ce qui n’est pas le syndicalisme à l’UNEF, cela recouvre une divergence d’orientation.
Enfin, nous nous réjouissons qu’une vraie discussion d’orientation ait été lancée sur le syndicalisme étudiant, même si l’ambiance aurait pu être meilleure. À l'approche du IIIe Congrès du Parti qui discutera plus profondément de ce sujet, il est bon que le débat ait commencé dans le secteur jeunes. C'est un premier pas dans la définition d’une pratique commune et coordonnée.