Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Nouvelles luttes aux États-Unis (09/11)
- Élections américaines 2024: inflation, immigration et identité (09/11)
- Un local pour le NPA-l’Anticapitaliste ! (09/11)
- SNCF : tous les syndicats appellent à une grève illimitée à partir du 11 décembre contre le démantèlement de la filiale de fret (09/11)
- Election de Trump : une humiliation pour l’establishment bourgeois (09/11)
- Le Sahara occidental sur l’autel de l’impérialisme français (09/11)
- Agences de l’eau : le (pas si) discret braquage de l’État ! (09/11)
- Stellantis, au moins deux usines menacées en France (09/11)
- Dans le monde une classe en lutte - novembre 2024 (09/11)
- La lutte contre la vie chère en Martinique (07/11)
- Stop au plastique à la cantine des 15-20 ! Embauche pour le poste manquant nécessaire à la vaisselle ! (06/11)
- Mécénat : on veut voir les contrats ! (06/11)
- Ombres et lumières de la "voie démocratique" vers le socialisme. Réflexions à partir de Poulantzas (05/11)
- Les mésaventures du capital algorithmique (05/11)
- Guinée, le grand bond en arrière (05/11)
- Toussaint 1954 : le FLN engage la guerre d’indépendance algérienne (05/11)
- Budget : Macron et Barnier ont perdu ! (04/11)
- Mario Draghi, l’architecte des illusions (03/11)
- Présidentielle américaine : le pouvoir des grandes entreprises ou des oligarques (02/11)
- Michaël Roberts sur l’économie américaine à la veille des élections (02/11)
- Interview de Rashid Khalidi, rédacteur en chef du Journal of Palestine Studies (02/11)
- Le livre de F. Bazin sur Lambert dans certains médias. (02/11)
- Communisation et théorie de la forme-valeur (02/11)
- Guerre d’Algérie : Le Pen, le fascisme français et la matrice coloniale [Podcast] (02/11)
- Les plans états-uniens pour remodeler le Liban (02/11)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site de la france insoumise
- Site du NPA-Révolutionnaire
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Motion Grèce : du mieux… mais toujours le tabou de la rupture anticapitaliste avec l’Union européenne
Dès avant le CPN, nous avons participé au groupe de travail sur la Grèce avec les représentant-e-s de toute les positions. Grâce à cette méthode de travail, nous avons pu avancer de façon constructive en cernant les points d'accord et de désaccord et nous nous réjouissons que plusieurs de nos propositions de fond aient été acceptées. La position adoptée par le CPN est une inflexion importante par rapport à la position défendue publiquement par les porte-parole et par rapport à la position du Secrétariat unifié de la IVe Internationale[1], qui s'abstiennent de critiquer le gouvernement Syriza et refusent de mettre en avant une alternative anticapitaliste en rupture avec les institutions européennes.
La résolution du CPN se positionne clairement contre l'accord entre Tsipras et la Troïka, qualifié de « renoncement majeur » (pour ne pas dire capitulation...) et donc sur la nécessité de le casser. La pression de la Troïka n'exonère pas le gouvernement Syriza de ses responsabilités, n'en déplaisent aux réformistes du Front de gauche qui regrettent l'issue des négociations mais ne font aucune critique à Tsipras. Au nom de l'argument selon lequel la sortie de l'UE et de l'euro serait une catastrophe, les réformistes du FDG se contentent, pour les plus honnêtes, de déplorer la dure réalité et de regretter que leur projet politique soit une impasse ; et les moins honnêtes nous font croire que Tsipras est un grand stratège qui a remporté une belle victoire en « gagnant du temps ». Mais les faits sont têtus : les promesses de Syriza sont reportées aux calendes grecques et la logique des mémorandums est confirmée avec leurs effets toujours plus catastrophiques pour le population.
La résolution indique qu'on ne peut pas rompre avec l'austérité sans engager une rupture avec l'ordre capitaliste. Il faut réquisitionner sous contrôle des travailleurs/ses le secteur bancaire, les entreprises stratégiques et la Banque centrale. Mais alors pourquoi refuser de dire clairement qu'un gouvernement qui voudrait mettre fin à l'austérité devrait rompre avec l'UE et l'euro ? Nous critiquons la stratégie de Tsipras qui capitule devant l'UE, renonce à toute mesure unilatérale... mais la majorité du CPN refuse de mettre en avant la seule alternative possible : la rupture avec l'UE ! Il n'y a pas de troisième voie, et il est assez incroyable de ne toujours pas assumer cette conclusion logique. Il faudrait que les camarades se rendent compte que réquisitionner la banque centrale, c'est dans les faits rompre avec l'euro... à moins de considérer que ce type de formule est du jargon qui ne veut rien dire. Il est temps que nous parlions clairement au lieu de nous noyer dans des formules alambiquées. En raison de cette divergence politique importante (et de certaines formulations ambiguës suggérant de faire pression sur Tsipras), nous n’avons pas voté cette motion, mais nous sommes abstenu-e-s.
Il n'en demeure pas moins que cette résolution contient toute une série d’acquis importants. Nous nous réjouissons notamment que les amendements de la P1 visant à épargner le gouvernement Tsipras et à le présenter comme un gouvernement en rupture avec les bourgeoisies européennes aient été repoussés. Mais, quelques jours après le vote du CPN, notre principal porte-parole (de fait), Olivier, a apporté un soutien dépourvu de toute critique au gouvernement Tsipras[2] et a associé notre parti à Syriza au sein d’une prétendue grande famille de la « gauche radicale ». Cette atteinte à la démocratie du parti devient franchement pénible. Il faut que les porte-parole portent la parole de sa direction de façon scrupuleuse, et Olivier n’est pas au-dessus de cette règle élémentaire.
[1] http://www.npa2009.org/idees/resolution-du-ci-de-la-ive-internationale-sur-la-grece
[2] http://www.itele.fr/chroniques/invite-politique-ferrari-tirs-croises/obesancenot-sur-la-relation-buissonmelenchon-je-ne-peux-pas-croire-a-une-telle-proximite-116026