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Pride de nuit 2016 : une marche résolument fière et combative !
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« PS : la fierté c’est pas son genre » : tel était le mot d’ordre de la Pride de nuit 2016 qui s’est élancée à Paris mardi soir au départ de la fontaine des Innocents. Cette année, c’est près de 3000 personnes qui ont participé à cette manifestation unanimement opposée au gouvernement, et qui revendiquait clairement la nécessité de construire des solidarités entre touTEs les oppriméEs pour lutter. De fait, on pouvait compter par exemple parmi la quarantaine de signataires de l’appel, au milieu d’Act up-Paris, Acceptess-T et OUTrans, le collectif 8 mars pour toutes, Femmes en luttes 93 ou encore le collectif parisien de soutien aux exilé.e.s.
Les prises de parole qui ont précédé la Pride ont été l’occasion de développer les renoncements du gouvernement PS, notamment à la lumière de la façon dont il a ouvert le mariage aux personnes de même sexe. C’est d’abord une ouverture inaboutie, puisque les ressortissantEs de onze nationalités sont excluEs du dispositif et ne peuvent toujours pas épouser leurs compagnEons. C’est néanmoins une mesure qui a vu naître des manifestations homophobes, que le gouvernement a tolérées comme telles, faisant preuve d’une conciliation hypocrite envers les secteurs réactionnaires, laissant ainsi l’homophobie se renforcer à une large échelle, se légitimer et finalement se réduire en pratique à une simple divergence d’opinion…alors qu’il s’agit d’un délit ! Ce bilan honteux a été complété par les divers intervenants sur plusieurs autres plans : répression des migrantEs, criminalisation des luttes sociales, généralisation de la précarité, islamophobie, sécuritarisme …
Au fil des interventions, les militantEs ont mis en avant le refus net de servir de caution progressiste au PS, et de voir leurs luttes instrumentalisées à des fins nationalistes, racistes et islamophobes. Bien au contraire, comme une intervenante chaudement applaudie l’a si bien cité : « Personne n’est libre tant que d’autres sont oppriméEs ». Ainsi, contre les illusions politiciennes, les intervenantEs ont appelé à se mobiliser pour gagner nous-mêmes l’accès libre et gratuit au changement d’état civil fondé sur la seule autodétermination, l’arrêt des mutilations génitales et des traitements non consentis sur les personnes intersexes et/ou trans, l’ouverture du droit à la PMA à toutes et tous…
Malgré le contexte récent du massacre LGBTI-phobe d’Orlando et de la violente répression de la Pride improvisée à Istanbul, les manifestantEs ont fait preuve d’un enthousiasme et d’une combativité communicatifs tout au long de la marche. Danses, chants et slogans énergiques et provocateurs ne se sont interrompus qu’à l’occasion d’un gigantesque die-in (allongement en silence de touTEs les manifestantEs sur la chaussée) réalisé en hommage à toutes les victimes de la LGBTI-phobie, avant de reprendre de plus belle dans les rues de la capitale : « On veut la PMA / Pourquoi faire ? / Pour avorter ! », « Gouine, pédés, biEs, trans / Contre l’état d’urgence », « Putes, gouines, trans, sans-papiers / Solidarité des minorités ! », « Ni flic, ni maître, ni mari, ni patron ! »
Tout au long de la manifestation, on ne pouvait que se réjouir d’un cortège si beau et revendicatif, qui a su se doter d’une logistique efficace (animation, service d’ordre, équipe médicale, contacts presse…).
Pour celleux qui auraient raté cette occasion, rendez-vous en rattrapage à l’incontournable Pôle radical qui prendra part à la marche des fiertés ce samedi 2 juillet à 14h, au départ du Louvre vers la place de la Bastille !








