Agenda militant

    [RSS] Compte
	Blue Sky Compte
	Mastodon Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Sur le mouvement pour le climat "Friday for Future"

    Par Hermine Bianca (12 mars 2019)
    Blue Sky Facebook

    Le mouvement « Friday for Future » est parti de Suède, à l’initiative de la lycéenne Greta Thunberg, qui, depuis le mois d’août dernier, sèche les cours tous les vendredi pour exiger que les gouvernements prennent des mesures face à l’urgence climatique. En décembre 2018, elle a tenu un discours lors de la COP23, appelant les lycéens et lycéennes du monde entier à  se mobiliser. Le mouvement s’est étendu à plusieurs pays: Canada, Pays-Bas, Australie, Belgique, Italie, Allemagne… La principale revendication est de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés, accord qui a été décidé à Paris en 2015 lors de la COP21. Le 15 mars prochain doit être une date de mobilisation massive à l’échelle internationale.

    En raison de la tradition de son mouvement écologiste, le mouvement a particulièrement bien pris en Allemagne, où les lycéens et lycéennes, qui s’organisent par Whatsapp, ont créé dans des dizaines de villes des groupes FFF « Friday for Future. » Ils manifestent régulièrement malgré la pression mise sur eux sur les absences et les sanctions possibles.  Vendredi dernier, ils étaient ainsi 3000 à Hambourg. Une revendication importante du mouvement est la sortie immédiate du charbon, alors que la « commission pour le charbon » a décidé à la mi-janvier la sortie du charbon… en 2038. L’occupation de la forêt de Hambach contre l’ouverture d’une nouvelle mine de charbon, où un journaliste avait trouvé la mort lors d’une intervention policière, avait mobilisé une large partie de l’opinion publique autour de cette question.

    Alors que Merkel a dernièrement salué les mobilisations pour le climat, les lycéens et lycéennes en Allemagne, dans leur ensemble, refusent d’être représentés par des politiciens. En janvier, les lycéens présents devant le Ministère de l’Economie avaient refusé l’intervention du Ministre de l’Economie. Ils exigent que des mesures soient prises. De leurs côtés, les syndicats se positionnent en concurrents face à ce mouvement, mettant en avant la perte d’emploi que représenterait la sortie du charbon pour les énergies renouvelables.

    Le mouvement a gagné la France début février. Des AG inter-campus se regroupent régulièrement, constituées majoritairement d’étudiant-e-s, la dernière manifestation a regroupé 1000 personnes. Une AG  de 300 personnes s’était réunie début février à Jussieu, appelant à une première manifestation. Chaque semaine, une « leçon » est publiée dans le journal Reporterre, afin d’adresser une « leçon » au gouvernement. La première était de réduire de 4% les émissions de gaz à effet de serre.

    Face aux illusions souvent proposées selon lesquelles changer ses habituelles de façon individuelle permettrait de sauver la planète, il est important de remettre en cause le système capitalisme, seul véritable responsable de la sur-production et de l’épuisement des matières premières. Selon une étude, depuis 1988, 100 multinationales seraient responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre, tandis que les 10% les plus riches du monde émettent autant de gaz à effet de serre que la moitié de l’humanité.

    Il est donc nécessaire de mettre en avant un programme révolutionnaire et anticapitaliste: fin de l’obsolescence programmée, fin des longs transports de marchandise au profit des multinationales, sortie du nucléaire avec des reconversions d’emploi dans les énergies renouvelables, plan d’isolation des logements pour faire des économies d’énergie, abolition de la réforme ferroviaire qui a conduit à la fermeture de dizaines de petites lignes de train, obligeant de nombreuses personnes à prendre une voiture, des transports publics gratuits aménagés.

    Les cheminot-e-s sont donc un élément central, car leur lutte contre la détérioration de leurs conditions de travail rejoint directement celle de l’urgence climatique.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Pétition

    Non à la Loi Duplomb

    La pétition lancée par une étudiante en master non encartée Éléonore Pattery a recueilli en moins de deux semaines  près de 2 millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale, un record absolu ! Les médias en parlent, le gouvernement est très embêté, la FNSEA s'inquiète, la gauche s'engouffre à juste titre dans la brèche, la droite et l'extrême droite paniquent en criant à un complot de l'« extrême gauche »... Et c'est symptomatique du décalage entre les aspirations écologistes d'une grande partie de la population, plus encore de la jeunesse, et les politiciens au service du capitalisme en général et de l'agrobusiness en particulier. Nous soutenons cette pétition et appelons à la signer massivement ! Les aspirations écologistes exprimées par le succès de cette pétition devront, pour faire reculer le gouvernent, s’exprimer sous la forme d’un mouvement de masse qui instaure un rapport de forces. Alors, rendez-vous le 10 septembre pour une convergence avec la colère sociale ? « Fin du monde » et « fin du mois », même combat ! Lire la suite...

    Télécharger en pdf Blue Sky Facebook

    Ecologie

    Stocamine : quand l’État enterre les déchets... et la responsabilité

    À Wittelsheim, en Alsace, 42 000 tonnes de déchets toxiques sont enfouies dans une ancienne mine de potasse, à quelques mètres seulement de l’une des plus grandes nappes phréatiques d’Europe. Mercure, arsenic, cyanure, solvants industriels — autant de substances qui menacent à terme la qualité de l’eau potable pour des millions de personnes en France, en Allemagne et en Suisse.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Blue Sky Facebook

    Ecologie

    Nouvelle action militante contre le "blockhausterlitz"


    Vendredi 29 septembre, le collectif Austerlitz et Extinction Rébellion ont mené ensemble une action de blocage du chantier Austerlitz (Paris 13e), contre ce projet climaticide impulsé par l'État via l'AFD (l'Agence française de développement, qui est par ailleurs une pièce maîtresse de la Françafrique). Nous étions une cinquantaine, dans la bonne humeur, et l'action s'est bien passée, empêchant plusieurs camions d'entrer sur le site et provoquant des embouteillages sur le boulevard de l'hôpital. Plusieurs élu-e-s ont pris la parole, dont les conseillers municipaux Emile Meunier, Nathalie Laville et Alexandre Florentin, ainsi que les deux député-e-s du 13e, Sandrine Rousseau et Rodrigo Arenas. Contre cet îlot de chaleur de 150 000 tonnes de béton, que le militant Julien Leguet (figure de la lutte contre les mégabassines) a appelé dans son intervention le "blockhausterlitz", le combat continue !
      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Blue Sky Facebook