[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Nuit et brouillard sur le Vercors. Billet d’humeur suite à la visite de Sarkozy

    Par Jean Veymont ( 1 décembre 2009)
    Tweeter Facebook

    Jeudi 12 novembre, c’est à La Chapelle en Vercors, haut lieu de la résistance au nazisme et village martyr, que Sarkozy, sans état d’âme et en pur provocateur, est venu nous abreuver d’un de ses discours racistes, xénophobes, sur « l’identité nationale ». Il était flanqué du triste Besson, son homme des basses oeuvres en matière d’immigration, de sans-papiers, de charters… Pour protester contre cette vaste opération de communication électorale et en réaction à ce discours qui ne peut que flatter les idées fascistes de Le Pen, les habitants du Vercors et de Nord Drôme s’étaient donné rendez-vous à Valchevrière (l’un des Ouradour-sur-Glane de la Drôme) ce 11 novembre puisqu’ils étaient interdits de séjour le 12 à La Chapelle. Ils voulaient témoigner que, sur le plateau du Vercors notamment, son discours était une pure imposture, puisque sur cette terre drômoise des hommes, des femmes de toutes confessions et de tous pays épris de liberté y sont morts en combattant le nazisme.

    Le 12 novembre, de 14h à 19h, La Chapelle a donc été décrétée ville morte par la caste des nantis. Afin d’être assurés qu’aucune contestation ouvrière et paysanne ne pourra se développer, Hortefeux et Alliot-Marie n’avaient pas lésiné sur les moyens : quelques milliers de flics avaient fait le ménage. Toutes les rues avaient été barrées, le stationnement dans le village interdit, le marché hebdomadaire supprimé et expatrié sur le village voisin. Il avait même été « demandé » au collège de ne pas utiliser les classes dont les fenêtres donnent sur le parking où la voiture de son excellence et son escouade devaient stationner. La salle polyvalente avait été réquisitionnée pour lui permettre d’haranguer un parterre de seigneurs du voisinage et quelques ministres de service chargés de faire la claque. Tout avait été programmé pour que la petite icône de la bourgeoisie puisse faire son show sans que le bas peuple vienne troubler la chorégraphie.

    C’est donc dans un village en état de siège que le petit Nicolas a prononcé son discours sur l’identité nationale aux relents pétainistes, nationalistes, chauvins et populistes où les « valeur » de la bourgeoisie réactionnaire ont été encensées (Travail, Famille, Catholicisme, Mérite, Devoirs). Pour faire bonne mesure, il a fait un parallèle entre les Lumières, la Laïcité et les monothéistes notamment catholiques, affirmant que toute vie sociale ne pouvait que s’appuyer sur la spiritualité.

    En ces veilles d’élections, Sarkozy a repris son antienne sécuritaire qui lui avait si bien réussi lors de la présidentielle, chassant de nouveau sur les terres du Front national sans vergogne. Mais pour les habitants de plateau, ce 12 novembre aura été une journée de galère, et pour bon nombre de colère car cet embastillement forcé doublé d’une facture salée ne laissera pas le meilleur des souvenirs.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    International

    Liban : pourquoi l’ONU et la France haussent-elles le ton contre Israël ?

    Depuis l’invasion terrestre du Liban par Israël, suite à la décapitation de l’état-major du Hezbollah par l’attaque terroriste aux bippers et aux frappes aériennes dévastatrices, la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) est au centre de l’attention. Positionnée aux abords de la frontière entre le Liban et Israël, composée de plus de 10.000 casques bleus dont 700 français.e.s, cette force de surveillance a subi le feu Israélien à plusieurs reprises.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    International

    Une victoire de la solidarité internationale contre la répression des intellectuels par le gouvernement Meloni

    L'actualité récente en Italie révèle la régression autoritaire opérée par le gouvernement de Giorgia Meloni. Alors que l'historien marxiste Luciano Canfora était poursuivi pour diffamation après avoir qualifié Meloni de « néonazie dans l'âme », la cheffe du gouvernement a retiré sa plainte ce vendredi 11 octobre , sans explication officielle. Cette volte-face inattendue inattendue illustre la nature politique de la plainte ainsi que le rôle déterminant de la solidarité internationale face à la répression d’extrême-droite.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Que faire face à l’austérité budgétaire qui vient ?

    Le gouvernement a présenté jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF pour le budget de l’État) et son projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS pour le budget de la Sécurité sociale). De façon scandaleuse, le gouvernement maintient le flou sur un certain nombre de mesures, indiquant qu’il fera des amendements à ses propres textes. On ne peut donc pas savoir à ce stade quelles sont les intentions précises du pouvoir. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’un « effort budgétaire » de 60 Md€. C’est considérable puisqu’il s’agit d’une austérité budgétaire de plus de 2 points de PIB (le PIB étant légèrement inférieur à 3 000 Md€), qui se décomposerait en 40 Md€ de baisse des dépenses publiques et 20 Md€ de hausse des prélèvements obligatoires.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook