[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Réforme territoriale : décentraliser pour casser les services publics !

    Par Gaston Lefranc (24 janvier 2014)
    Tweeter Facebook

    Article publié dans L'Anticapitaliste du 23 janvier 2014

    http://npa2009.org/content/reforme-territoriale-decentraliser-pour-casser-les-services-publics

    Pour financer les cadeaux au patronat tout en diminuant le déficit public, le gouvernement est déterminé à couper drastiquement dans les dépenses publiques...

    Le budget 2014 prévoit 15 milliards de coupes, et Hollande en annonce 18 milliards en 2015 et 2016, 17 milliards en 2017. Les réductions des dépenses de fonctionnement et autres « petites économies » ne suffiront pas : Hollande doit désormais engager des réformes structurelles pour tailler dans le vif.

    Il compte pour cela lancer une réforme territoriale en avril-mai prolongeant « l'acte III de la décentralisation » de 2013 qui a notamment abouti à la création de « métropoles » concentrant moyens et pouvoirs. Cette loi ne pourra que renforcer le processus de « métropolisation », décrit par le chercheur Christophe Guilluy, qui oppose une France périphérique délaissée (où prospère le FN), où les services publics ferment les uns après les autres, à une France métropolitaine où cohabite (sans se mélanger) les catégories supérieures et des immigréEs paupériséEs.

    Par ici les enveloppes...

    Hollande veut revoir la carte des régions et des départements. S'inscrivant dans les pas de la commission Balladur de 2009, il veut réduire le nombre de régions à une quinzaine (au lieu de 22 en métropole aujourd'hui) et dissoudre certains départements (par exemple ceux de la petite couronne parisienne) dans les nouvelles métropoles.

    Pour que cela se fasse, Hollande distribuera des enveloppes aux éluEs dociles : « les régions qui se regrouperont bénéficieront d'un bonus dans le calcul des dotations de l’État » (discours de Hollande à Tulle le 18 janvier). A contrario, les collectivités qui n’accepteront pas de réduire l’emploi et les services publics seront financièrement pénalisées. Des administrations, et donc des emplois publics, pourront ainsi être liquidés. Cette réforme sera aussi l'occasion de restructurer (« mutualiser » les services), de renforcer le management par le stress et autres techniques sordides pour faire plus avec moins de personnel.

    Hollande ne veut pas « simplement » fusionner les régions : « Les régions se verront confier (…) de nouvelles responsabilités et seront même dotées d’un pouvoir réglementaire local d’adaptation » (conférence de presse du 16 janvier). Les super-régions, sur le modèle des länder allemands, pourront ainsi adapter la loi en fonction des besoins locaux. Au nom de la « démocratie locale », on permettra ainsi à des notables de passer outre les rigidités de la loi pour mieux répondre aux exigences des capitalistes. Cela parachèvera « l’œuvre » entamée par Deferre en 1982, puis par Raffarin en 2002-2004, pour « moderniser » les institutions.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Santé

    “Variole du singe” : un plan d’urgence nécessaire face à l’impréparation des États capitalistes

    Le 14 août dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché son niveau d’alerte maximale concernant une nouvelle souche de la variole du singe (MonkeyPox Clade 1b) après une augmentation de 160 % des cas recensés dans 16 pays africains en 2024 par rapport à l’année précédente. Le lendemain, la Suède a déclaré un premier cas de ce variant sur son territoire. L’OMS a affirmé le 17 août dernier, qu’il est « probable » que des cas « soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines ». Si la vitesse de propagation et les caractéristiques du virus sont bien différentes de celles du Covid-19, la crise du Mpox met à nouveau en lumière les conséquences sanitaires de la destruction de l’environnement et de l’appauvrissement dans les pays dominés, ainsi que l’incapacité du système capitaliste à enrayer la propagation de plus en plus fréquente et simultanée de virus mortels. De façon plus immédiate, une politique sanitaire et industrielle conséquente doit être imposée pour conjurer la catastrophe en Afrique centrale et enrayer son extension à l’échelle mondiale. L’impréparation des Etats et de l’industrie capitalistes est flagrante et montre à nouveau la nécessité d’une planification en rupture avec l’impératif du profit.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    International

    Colombie : deux ans après son élection, qu’en est-il du progressisme du Président Petro ?

    Gustavo Petro a été élu président de la Colombie en 2022 avec 50,44% des voix et une abstention de 41,8%. Le vote jeune a été décisif dans cette élection, alors que d’habitude les jeunes s’abstiennent. Cela a suivi un soulèvement populaire important, avec des blocages des villes et de l’économie et un caractère insurrectionnel par moments. Les centrales syndicales avaient lancé le premier appel, mais avaient été débordées. Il y a eu 75 morts, 1500 blessés, 160 disparus, 18 cas de violences sexuelles, etc. La revendication essentielle était la subsistance. La société colombienne est classée parmi les plus inégalitaires du monde. La société est très divisée. L’élection de Petro, ancien marxiste et toujours marqué à gauche, avait suscité un certain espoir dans les couches populaires ; mais, depuis deux ans, il se heurte à l’opposition de droite, qui reste majoritaire au Congrès (la coalition gouvernementale de Petro ne compte que 88 députés sur 188 et 38 sénateurs sur 106), et surtout à son propre refus de s’en prendre au capitalisme.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Jeux Olympiques

    A-t-on le droit de se réjouir de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 ?

    Conformément à sa politique bonapartiste, nous nous attendions à ce que Macron instrumentalise la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques pour en faire son sacre : une cérémonie pétrie de suffisance nationaliste, réactionnaire, commande univoque d’un président confit dans son auto-satisfaction autoritaire, nous offrant son pain et ses jeux – enfin, surtout ses jeux.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Malgré la victoire électorale du NFP, Macron a gagné la première bataille institutionnelle

    La séquence ouverte par la victoire du NFP aux législatives s’est refermée provisoirement la semaine dernière, avec d’une part l’interview de Macron le 23 juillet et, d’autre part, la cérémonie d’ouverture des JO le 26. Celle-ci, à laquelle nous consacrons un autre article, à permis un rayonnement international de la France et, par extension, à Emmanuel Macron en tant que président. Le pouvoir macroniste à pu être donné en spectacle aux chefs d'États du monde entier et au grand patronat qui a investi des milliards d'euros dans les infrastructures, dans la surveillance de masse et dans la publicité.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook