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    Assurons la victoire des candidat-e-s du Nouveau Front populaire au second tour ! Empêchons la victoire des candidat-e-s RN dans toutes les circonscriptions !

    Le RN est largement en tête des résultats du premier tour et pourrait gagner au second, voire emporter une majorité absolue. Par toute sa politique anti-sociale et anti-démocratique depuis 2017 et par sa décision irresponsable de dissoudre l’Assemblée nationale aux lendemains des européennes, le président Macron est le principal responsable de cette situation. Quels que soient ses calculs et ses espoirs de relancer son camp, il savait comme tout le monde que, en convoquant de façon soudaine les élections sans que les partis aient eu le temps de se préparer, le RN risquait de gagner. En prenant cette décision, il s’est fait le marchepied d’une possible arrivée du RN au pouvoir, alors qu’il avait prétendu en 2017 et 2022 faire barrage à Le Pen.

    Compte tenu de la campagne acharnée politico-médiatique contre le Nouveau Front populaire, celui-ci réalise un bon résultat, en hausse par rapport à celui de la NUPES en 2022. Son programme réformiste, reprenant une bonne partie des propositions de la France insoumise, a suscité un large espoir dans la population, recueillant 9 millions de voix (soit 3 millions de plus qu’en 2022). Malgré la critique détaillée que nous en avons faite, c’est un point d’appui pour formuler les revendications et donc préparer les luttes, mais aussi pour renforcer LFI. Notre priorité militante est donc de tout faire pour que les candidat-e-s du NFP arrivé-e-s en première ou en seconde position au premier tour soient élu-e-s au second. Il reste une possibilité que le NFP emporte une majorité. Et, même si ce n’est pas le cas, c’est un enjeu majeur qu’il y ait le plus possible de député-e-s NFP dans la future Assemblée : cela permettra de dénoncer et limiter le plus possible les attaques du RN au pouvoir, ou d’empêcher un gouvernement de coalition anti-RN ou un gouvernement « technique » de prendre des mesures contre les travailleur/se-s et les opprimé-e-s.

    Dans les circonscriptions où les candidat-e-s NFP sont arrivé-e-s en troisième position et peuvent se maintenir au second tour (s’ils/elles ont recueilli les voix de plus de 12,5% des inscrit-e-s), nous appelons à leur désistement, à ce qu’il n’y ait aucune voix pour le RN et au vote pour les candidat-e-s qui peuvent battre ceux du RN et de ses alliés. Cela revient certes à voter pour des ennemis des travailleur/se-s que sont les macronistes, LR, etc. Mais il ne s’agit évidemment pas d’un quelconque soutien, ni même de choisir un « moindre mal » dans l’absolu, car les macronistes et LR sont bien jusqu’à présent les artisans du « mal », c’est-à-dire ceux qui portent les principales responsabilités des attaques anti-ouvrières et anti-démocratiques depuis sept ans et qui ont ainsi pavé la voie du RN. En fait, les macronistes, les centristes, LR, etc., sont différents éléments d’un seul et même système, et on voit qu’ils ne sont même pas capables d’appeler à voter pour LFI pour battre le RN, révélant leur visage le plus hideux. Cependant, dans les circonstances qui nous sont imposées et qui nous poussent dans les retranchements de la défensive, il s’agit de stopper en priorité le danger le plus imminent.

    Certes, la situation actuelle n’est pas la même que celle de l’Allemagne au début des années 1930. Cependant, sur une question électorale qui nous met en grave danger, il faut être capable de tenir un raisonnement analogue à celui de Trotsky : « Si l'un de mes ennemis m'empoisonne chaque jour avec de faibles doses de poison, et qu'un autre veut me tirer un coup de feu par derrière, j'arracherais d'abord le revolver des mains de mon deuxième ennemi, ce qui me donnera la possibilité d'en finir avec le premier. Mais cela ne signifie pas que le poison est un "moindre mal" en comparaison du revolver. »1 Aujourd’hui en France, nous devons donc d’abord empêcher le RN de nous « abattre à coups de revolver », même si cela nécessite de boire le « poison » des macronistes et de LR, en espérant que nous pourrons ensuite stopper son action...

    Concrètement, en effet, la politique du RN au pouvoir serait la pire pour les travailleur/se-s, les personnes racisées, les femmes, les personnes LGBTQI+ et cette situation déchaînerait les agressions des fascistes comme les violences policières sous toutes leurs formes dans la rue et dans la vie quotidienne. D’autre part, si les autres partis que le RN sont majoritaires, il sera plus difficile de constituer un véritable gouvernement et de faire passer des lois contre les intérêts des travailleur/se-s : sur le plan parlementaire, il y aura une plus grande marge de manœuvre pour limiter les dégâts ; et surtout, il y aura plus de limites aux violences fascistes et policières et plus d’opportunités pour se mobiliser par la grève et dans la rue. Mieux vaut des partis des classes dirigeantes divisés le plus possible qu’un bloc majoritaire, surtout si celui-ci se trouve être celui du RN. Les intérêts propres à chaque appareil, quelquefois divergents, permettront sans doute de ralentir les attaques contre notre classe, et plus particulièrement contre les plus opprimé-e-es, plus que si le RN a la majorité absolue. Certes, s’il ne l’a pas, les macronistes et plus encore LR pourraient s’allier avec le RN, mais cette possibilité n’est pas certaine à ce stade, alors que les horreurs d’un RN au pouvoir ne font aucun doute.

    • Pour un maximum d’élu-e-s du Nouveau Front populaire !
    • Pas une voix pour le RN et faisons barrage partout à ses candidat-e-s !

    1 Comment vaincre le fascisme ? https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/cvf/fascisme.pdf (p. 30). Beaucoup de nos camarades « trotskystes » d’aujourd’hui feraient bien de relire ce texte, plutôt que de persister dans le gauchisme qui, dans ces circonstances exceptionnelles, mène à la politique (électorale) du pire...

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