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    Pour une danse sociale féministe

    Par Ateris (11 février 2016)
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    Animée par des centaines de clubs, associations et écoles organisants des soirées et cours, la danse sociale est un phénomène de société en France comme dans le monde. La danse sociale ou danse de société est habituellement définie comme une forme de danse de divertissement en société sans public organisé (à la différence des spectacles de danse). De nombreuses formes de danse peuvent être dansées socialement comme la valse, la salsa, le tango, le rock'n roll ; la plupart de ces danses se pratiquent en couple et la forme dominante de ce couple est hétéronormée. Ces danses de couples sont à notre connaissance toutes partagées en un rôle de "guideur.se" assumé par l'homme (le "cavalier") et un rôle de "suiveur.se" assumé par la femme (la "cavalière"). Comme on peut le soupçonner avec ce vocabulaire, les rôles de danse sont fortement sexistes. Cette constatation est faite par de nombreux.ses pratiquant.e.s de danse sociale à travers le monde. Un collectif francophone visant à apporter une critique féministe de cet état de fait vient d'être lancé par des danseuse.r.s sur Facebook : Pour une danse sociale féministe. Nous saluons cette initiative qui lutte contre une des nombreuses expressions du patriarcat. 

    https://www.facebook.com/Pour-une-danse-sociale-f%C3%A9ministe-1074350169266633/ 

    Voici le manifeste du collectif :

    "Les filles d'un coté les garçons de l'autre", "les cavalières ne réfléchissez pas, vous ne devez que suivre", "Les garçons, attrapez votre partenaire" . Nous avons toutes et tous entendu ou dit ces paroles lors d'un cours de danse de couple...

    "Non mais tu suis pas là", "Attend je t'explique ce que tu dois faire" . 

    Nous avons toutes et tous été témoin ou la victime d'un cavalier commentant la danse de son ou sa partenaire en soirée et imposant ses corrections sans qu'aucune demande en ce sens n'ait été exprimée 

    Nous sommes un collectif de danseuses et danseurs qui pensons que ces paroles et comportements imposent une vision de la danse de couple genrée, bornant ce qu'il est possible de faire sur la piste de danse. Cette vision parfois affirmée et promue est une manifestation du sexisme de notre société, et qui a pour conséquence des scènes de danse sociales excluantes et toxiques. Nous aimons la danse et nous aimons la partager, c'est pourquoi nous ne pouvons nous satisfaire de cela et pensons qu'il est indispensable de construire une danse sociale féministe et inclusive. Cette page est un espace militant qui a pour objectif de promouvoir cette vision en partageant des témoignages, des ressentis mais aussi des idées et des solutions pour faire changer les choses.

    Nous pensons que promouvoir une danse sociale féministe et inclusive passe par une réaffirmation de l'autonomie de la partenaire féminine, son émancipation d'un schéma de passivité, une réappropriation de son droit à s'exprimer pleinement dans la danse de couple et le libre choix pour chacun et chacune de danser dans un rôle choisi et non plus subi. Lorsque ces conditions sont réunies, elles impactent de manière extrêmement positive chaque danse pour les deux partenaires, permettant à chacun d'exprimer pleinement sa créativité.

     Nous n'accepterons aucun propos ou publication sexiste raciste lgbtiphobe sur cette page et nous nous réservons le droit de bannir à discrétion tou-te-s celleux qui contreviendront à cette règle.

    Le collectif a entrepris d'écrire et traduire des articles dénonçant le sexisme de la danse sociale ou proposant des alternatives et des moyens pour le combattre.

    Le premier article, Résoudre le problème du sexisme dans le Lindy hop, propose de changer le vocabulaire, d'enseigner les rôles sans les genrer et d'atténuer la barrière entre les rôles (le Lindy hop est une forme de danse de couple des années 30-40 connaissant une résurgence depuis les années 80).

    Le second article, Pourquoi les hommes ne comprennent pas le sexisme dans la danse sosiale, présente quelques exemples de sexisme dont les femmes sont victimes sur les pistes de bal et pendant les cours de danse.

    Souhaitons que ce collectif rencontre le succès 

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