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    Manifestation du 2 novembre à Quimper: le NPA en phase avec les enjeux de la situation !

    Par Un correspondant local ( 4 novembre 2013)
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    Le 18 octobre, plus de 600 personnes s'étaient réunies à Carhaix lors de la réunion du comité pour le maintien de l'emploi en Centre Bretagne. Christian Troadec qui s'était illustré dans le combat pour la défense de l'hopital de Carhaix, avaient appelé, avec d'autres personnes de ce comité, à manifester le 2 novembre sur un mot d'ordre qui a pris la forme de "Vivre, travailler et décider en Bretagne".

    Le MEDEF et d'autres organisations à la solde des capitalistes se sont engouffrés dans les failles de cet appel pour en faire un mouvement "anti-fiscal". Les petits agriculteurs et artisans qui n'auraient pas eut le rapport de force pour répercuter les coûts de l'écotaxe sur les autres acteurs économiques, se sont alors engagé dans un combat pour leur survie. Le MEDEF, dont ceux qui sont aux manettes (banques, magnat de l'agroalimentaire et de la distribution), font de ces exploitants des auto-exploités, a donc tenté une fois de plus de profiter d'eux... Rappelons d'ailleurs au passage que l'écotaxe avat été mise en place par le MEDEF sous le gouvernement Sarkozy.

    Cette tentative de récupération a semé, la confusion dans les organisations du mouvement ouvrier. Le NPA a pour sa part jugé qu'il était de sa responsabilité de ne pas capituler devant cette tentative de récupération et a décidé de participer à la manifestation de Quimper du 2 novembre. Etait-ce le bon choix ?

    Bien que le gouvernement Hollande ait cédé sur l'écotaxe, la manifestation du 2 novembre à Quimper a réuni autour de 30000 personnes. Quelque chose d'autre que l'écotaxe motivait donc les personnes qui se sont rassemblées ce jour là. Dans ses interviews sur BFM et I-Télé, Philippe Poutou a analysé cette motivation comme un ras le bol général de la situation politique et sociale.

    Le profil des manifestants a donné raison à cette analyse. Les salariés et les travailleurs indépendants étaient ultra-majoritaires. Ceux qui manifestaient pour l'emploi étaient les principaux acteurs de la manifestation avec des délégations de Gad, Doux, Tilly Sabco, Marine Harvest...arrivées pour certaines par cars entiers. A en juger par le matériel de ceux qui mettaient en avant des revendications fiscales, pancartes "faites maison" et autres banderoles artisanales, les artisans et d'agriculteurs qui étaient de ceux là n'étaient pas de ceux ayant de gros moyens pour communiquer. Ils étaient de ceux qui subissent le capitalisme et non de ceux qui en profitent, de ceux avec qui les salariés doivent se lier pour un projet révolutionnaire de société !

    Lors de la contre-manifestation à Carhaix qui a réuni tout au plus 1000 personnes, Raquel Garrido, porte parole du Parti de Gauche, a fait la promotion de l'éco-socialisme. Mais pourquoi faire une contre manifestation à Carhaix alors que les acteurs susceptibles de mettre en oeuvre un tel modèle avaient prévu d'aller à Quimper ? Le lien avec les paysans se pose pourtant concrètement pour approvisionner les entreprises de l'agroalimentaire qui dans un projet réellement socialiste, seraient nationalisées et leur garantirait le prix d'achat de leur production.

    L"interprétation de cette contradiction s'illustre par la présence du député PS Richard Ferrand et du secrétaire national de Europe Ecologie Les Verts à la manifestation de Carhaix. Le petit monde du "soutien critique" au gouvernement Hollande était donc à Carhaix, appuyant la décision des directions syndicales régionales de la CGT, de Solidaire et de la FSU d'organiser cette contre manifestation.

    Les mêmes qui s'obstinent à couvrir en pratique le gouvernement Hollande agitent le spectre de l'extrême droite mais n'en constituent de fait pas une alternative. Les camarades du NPA oeuvreront pour leur part dans les prochains jours à créer des initiatives unifiantes pour toutes les forces désireuses de rompre avec le système politique et économique actuel, dans une perspective anticapitaliste.

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