[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Des dizaines de milliers de personnes manifestent contre Macron: un point d’appui pour amplifier la mobilisation

La manifestation du 5 mai à Paris est un succès : il y avait plus de monde que le premier mai. La France insoumise annonce 160 000 manifestants, la police 40 000, et les médias capitalistes 38 900. On notera que ces chiens de garde annoncent des chiffres encore plus bas que ceux de la police, et ils s'abritent pour cela derrière l'expertise d'une officine « indépendante » qui prétend compter à l'unité près les manifestant.e.s.

Il y avait plus de monde que le 23 septembre dernier (manif appelée par la France insoumise) où la police avait annoncé 30 000 manifestant.e.s. Les journaflics n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent, mais cela ne les a pas empêché de faire leurs choux gras de la vitre brisée d'un véhicule de Radio France et d'un flic légèrement blessé. La manifestation était joyeuse et certains cortèges étaient dynamiques, comme celui des jeunes qui scandaient régulièrement des slogans anticapitalistes. On notait la présence importante et visible de la CGT, malgré le refus lamentable de Martinez d'appeler à cette manifestation. Le cortège du PCF était très petit et la manifestation était logiquement dominée par les sympathisant.e.s de la France insoumise. Il y avait un cortège de tête, avec un petit noyau d'une centaine d'autonomes scandant des slogans ridicules du type « les insoumis, c'est dégueulasse ». Nous avons de nombreux désaccords avec ce mouvement et en particulier avec Jean-Luc Mélenchon1, mais s'adresser aux manifestant.e.s qui ont confiance dans la France insoumise de cette façon, c’est tout sauf constructif.

Cette manifestation est importante dans la situation politique car elle exprime une large contestation de la politique de Macron. Ces dernières semaines, le gouvernement a marqué des points. Il a pu réprimer de façon inédite le mouvement étudiant en raison de son isolement. Les organisations du mouvement ouvrier (notamment les directions syndicales) portent une lourde responsabilité en ayant refusé de protéger les étudiant.e.s. On pourra d'ailleurs noter que le gouvernement n'a pas osé évacuer les universités occupées (Marseille, Toulouse) quand des secteurs salariés avaient indiqué qu'ils répondraient fortement (les dockers à Marseille, les cheminots à Toulouse). Le mouvement cheminot tient bon, les taux de grève restent importants, mais il n'y a pas de « débordement » du cadre démobilisateur fixé par les bureaucraties syndicales. Il y a donc un risque d'enlisement, et donc la nécessité d'un dépassement du cadre de la grève perlée. En cela, même si la manifestation de ce 5 mai est un point d’appui, la démarche de la FI ne permet pas d’aller vers une victoire du mouvement. En effet, au même titre que les directions syndicales, les dirigeant.e.s de la France Insoumise ne proposent pas de politique qui permette la construction d’une grève générale permettant de faire reculer le gouvernement. Ils et elles pensent construire une opposition institutionnelle au gouvernement actuel pour préparer à plus long terme le terrain électoral. La nécessité est à la défaite du gouvernement, et cela impose un mobilisation d’ampleur conduisant à une grève générale bloquant le pays, et c’est à cette tâche là que nous invitons les sympathisant.e.s de la FI !

Le climat a commencé à changer la veille de la manifestation du 5 mai. Contre toute attente (du moins pour les médias capitalistes qui tous avaient pris leurs désirs pour la future réalité), les salariés d'Air France ont voté majoritairement NON au référendum patronal, ce qui a poussé le PDG à la démission. La manifestation du 5 mai montre qu'il y a une disponibilité au combat et nous devons la transformer en combat massif contre le gouvernement et son monde.

L'enjeu principal des jours qui viennent est de rompre l'isolement des cheminot.e.s et des étudiant.e.s et d'entraîner d'autres secteurs dans la lutte, pour faire basculer la situation. Nous devons tout faire pour que la journée de grève des fonctionnaires du 22 mai soit réussie. Nous déplorons que cette date tombe (comme par hasard...) en dehors des dates de grève perlée à la SNCF. Malgré cela, nous devons chercher à faire du 22 mai une date de convergence interprofessionnelle avec les cheminots, les étudiant.es, etc.

Nous nous félicitons du vaste front commun politico-syndical qui se dessine en vue d'une grande journée de manifestation du 26 mai. Nous devons bien sur construire ces échéances dans nos milieux, mais nous devons aussi expliquer qu'il faudra bloquer le pays pour mettre en échec Macron. Le 26 mai, on manifeste par centaines de milliers, et le lendemain on continue ! Nous disons clairement : directions syndicales, appelez à la grève reconductible interprofessionnelle à partir de lundi 28 mai ! Appuyons nous sur les immenses manifestations du 26 mai pour démarrer un grand mouvement de grève interprofessionnelle !

1Voir par exemple notre brochure réalisée à l’occasion de la campagne de 2017 : https://tendanceclaire.org/article.php?id=1175

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

France

Que faire face au coup de force de Macron ?

Depuis maintenant près de deux mois, Macron refuse de nommer un premier ministre issu du premier bloc au parlement (le Nouveau front populaire). Il cherche la martingale pour un gouvernement de « front républicain » qui disposerait d’une majorité et qui prolongerait peu ou prou la politique qu’il mène depuis 2017. De façon scandaleuse et anti-démocratique, un gouvernement « démissionnaire » se maintient, prépare le budget 2025 et s’apprête (parmi d'autres choses) à mettre en place son « choc des savoirs » à la rentrée scolaire. De façon ubuesque, la Constitution de la 5ème République permet à un gouvernement démissionnaire de se maintenir sans limite de durée. Pendant l’été, Macron a multiplié les dîners avec les grands patrons, leur assurant que tous leurs intérêts seront garantis ! Autrement dit, Macron réalise un « coup de force » contre la démocratie au nom des intérêts supérieurs de la bourgeoisie. Face à cela, les forces politiques qui constituent le Nouveau Front populaire ont pour le moment maintenu leur unité et continuent à exiger la nomination de Lucie Castets à Matignon. Mais l’heure est aujourd’hui à la mobilisation !

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

France

Imposer le gouvernement du Nouveau Front populaire par une grande mobilisation populaire !

Près d’une semaine après le résultat du second tour des législatives, qui a vu la victoire du Nouveau Front populaire, la défaite de l’extrême droite, mais aussi de l’ex-majorité présidentielle, Macron n’a toujours pas nommé un nouveau Premier ministre ou une nouvelle Première ministre. Au contraire, il a refusé la démission de Gabriel Attal et, loin de se contenter de gérer les affaires courantes, les ministres de ce gouvernement battu continuent, toute honte bue, d’appliquer les mesures qu’ils avaient décidées (« choc des savoirs » de Belloubet, annonce par Lemaire d’une nouvelle coupe de 5 milliards d’euros dans les dépenses publiques, etc.).

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

France

Analyse critique du programme du « Nouveau front populaire », troisième partie

Nous poursuivons ici l’analyse critique du programme du Nouveau Front populaire. Après la première partie, consacrée aux mesures de la « rupture » des « 15 premiers jours » et la deuxième partie où sont présentées celles des « 100 premiers jours » ou « été de la bifurcation » , la troisième et dernière partie fait la liste des réformes des « mois suivants », visant à des « transformations » plus profondes. S’agissant du cœur du programme, nous n’allons plus les examiner une par une, mais soulever un certain nombre de problèmes posés par leur logique générale et notamment les obstacles, voire les impasses auxquels elles risquent de conduire.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

France

Analyse critique du programme du « Nouveau front populaire », deuxième partie

La Tendance CLAIRE appelle à voter pour tou-te-s les candidat-e-s du Nouveau Front populaire, alliance imposée par les circonstances, auquel elle apporte un soutien critique. Nous avons publié dimanche une analyse critique de la première partie de son programme, consacrée aux mesures de « la rupture » des « 15 premiers jours ». Nous poursuivons aujourd’hui avec l’examen des mesures annoncées pour la suite, celles des « 100 premiers jours » ou « l’été des bifurcations ». Contrairement aux premières mesures, qui seraient prises par décret dès la nomination du nouveau gouvernement, celles-ci, tout en relevant également de l’urgence sociale et écologique, seraient plus substantielles. Elles passeraient par des lois discutées et votées à l’Assemblée nationale lors d’une session extraordinaire début août et une seconde session en septembre.

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook