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    Ne pas se cantonner de manifester le 19 avril puis le 5 mai ! Construire un vrai plan de mobilisation pour stopper Macron et sa politique !

    Deux secteurs en pointes dans la lutte mais menacés

    La force actuelle des mouvements contre la réforme de la SNCF et de la loi ORE (Orientation et Réussite des Etudiants) tient à la fois au développement de la mobilisation étudiante, à travers des AG très massives (1600 à Nanterre hier, plus de 3000 à Rennes II en début de semaine, etc.), les occupations nombreuses et durables (Tolbiac, Toulouse II, Nanterre, Nantes, Montpellier III, etc.), et avec des reports d’examens imposés ; et à la fois de la grève SNCF, bien que pas encore en grève reconductible à ce stade, malgré les efforts de certain.e.s en ce sens. Il y a enfin des débuts de mobilisation lycéenne, notamment à Tours (plusieurs milliers de manifestants).

    Pour ces fronts de luttes, la date du 5 mai reste très lointaine. C’est pourquoi l'urgence est de contribuer à aider au développement de ces deux secteurs en grève. Cela implique évidement d’appeler et de participer à la manifestation interprofessionnelle du jeudi 19 avril ; ainsi que de contribuer à nourrir une caisse de grève contrôlée par les cheminot.e.s grévistes et dont l'argent soit immédiatement disponible pour soutenir la grève. Il est important de pousser nos milieux à le faire ainsi que les entraîner à participer aux autres initiatives allant dans sens ce qui seront proposées par les cheminot.e.s et étudiant.e.s.

    Une des clefs pour remporter une victoire qui ouvrirai de nombreuses perspectives futures à notre camp social serai de lier ces luttes entres elles, pas seulement dans les regroupements solidaires mutuels mais aussi dans des revendications communes. Dès lors, rédiger une plateforme commune comprenant le retrait de la loi ORE et le retrait du pacte ferroviaire serait une grande avancée, ce qui permettrai de souligner que ces deux lois s’inscrivent dans une même logique de précarisation qu’il faut combattre à tout prix. Pour porter ces positions, il faut pouvoir se défaire de la main-mise des directions syndicales qui, malgré quelque déclarations de principes continuent toutes à négocier avec le gouvernement. Le seul moyen de décider collectivement une politique de combat est de développer les organes d’auto-organisation, qu’il s’agisse de la Coordination Nationale Etudiante ou d’Assemblées Générales inter-gares. Dans ces cadres, ce sont les travailleurs/euses et les étudiant.e.s qui décident de leur modalités d’actions, et par la même de leur politique contre Macron et son gouvernement.

    Réussir le 3 mai dans l’éducation nationale ! Pousser à la reconductible !

    L’objectif suivant est de réussir une grève très massive le jeudi 3 mai. Pour le milieu de l’Éducation nationale, cela suppose de défendre à travers les tracts les revendications de retrait de la réforme Blanquer du bac et du lycée. Il faut également lier ces attaques à celle contre le statut des profs et celui des fonctionnaires (CAP 2022), ce qui est à la fois un facteur de mobilisation des collègues et d'unité avec les cheminot.e.s. Il est certain qu’une victoire de Macron sur les cheminot.e.s. facilitera le travail du gouvernement dans le détricotage de ces statuts ; leur défaite aura un effet démoralisateur sur les capacités de mobilisations des autres secteurs. A l’inverse d’une victoire qui pourrait bloquer les velléités du gouvernement et/ou donner confiance aux fonctionnaires et profs dans leurs capacités à défendre leurs statuts.

    La suite du 3 mai devrait être anticipée. Il faudrait notamment développer des AG d’établissements ou de villes après les manifestations dans lesquelles seraient proposée la grève reconductible. Il n’y aura aucune victoire sur la réforme du bac, du lycée et de la loi ORE avec des journées de grève dispersées ! La mobilisation massive des étudiant.e.s et la grève des cheminot.e.s est une occasion à saisir pour y aller tout.e.s ensemble. D’autant plus que le 3 mai est également désigné jour de grève dans le calendrier CGT-CFDT-UNSA de la SNCF. L’occasion est d’autant plus belle de pousser vers une manifestation unitaire. Tous les secteurs ont le même Macron qui les attaque, c'est tout.e.s ensemble que nous devons manifester.

    Vers une manifestation large le 5 mai pour stopper Macron

    Le 5 mai pourrait être un rendez-vous de convergence central pour le mouvement ouvrier. Mais sa portée et sa réussite suppose à la fois que la grève à la SNCF ne soit pas déjà défaite, voire qu’elle soit sur une pente croissante et où la reconduction progresse ; et à la fois que le mouvement étudiant n’aie pas régressé non plus. Il peut attirer un public plus large, des salarié.e.s ou fonctionnaires pas encore en lutte. C’est une échéance propice pour faire émerger la perspective de « stopper Macron » et/ou de le dégager, à un moment où le ras-bol contre lui monte. Cela permettrai de dépasser les corporatismes des différents secteurs mécontents et ouvrir la voie à une grève générale. Le fait que Mailly, secrétaire général de FO, qui à soutenu le gouvernement sur la loi Travail ne veuille pas y appeler n'est vraiment pas de nature à nous dissuader; le fait que Martinez, dont la fédération Cheminots ne demande pas le retrait du projet de réforme ferroviaire et se bat de toutes ses forces au sommet contre la reconductible, non plus.

    Il n’y a pas de concurrence entre le 1er mai, le 3 mai et le 5 mai. le 1er mai reste largement identifié comme un jour de manifestation syndicale traditionnelle ; quoique l’on puisse espérer une mobilisation plus importante cette année compte tenue du contexte bien que les cortèges seront essentiellement de composition syndiqué.e.s. La grève du 3 mai est une grève éducation, cheminot.e.s et sans doute étudiante.

    Le 22 mai n’est pas une perspective sérieuse

    Les militant.e.s révolutionnaires présent.e.s dans les syndicats doivent construire une opposition à la date scandaleuse choisie par l'intersyndicale Fonction Publique, et notamment par la FSU, pour une nouvelle journée de mobilisation, repoussée au 22 mai. On dirait presque que cette date a été choisie délibérément pour isoler les cheminot.e.s et étudiant.e.s, alors qu'une date bien plus rapprochée aurait donné confiance aux cheminot.e.s et étudiant.e.s, tout en ouvrant la possibilité à des secteurs de rejoindre les étudiant.e.s et cheminot.e.s dans la grève.

    Le début du mois de mai s’annonce particulièrement intense, les militant.e.s révolutionnaires on un rôle important à jouer dans la construction d’un rapport de force sérieux face à Macron, avec l’objectif premier de le faire reculer, avant de le faire tomber.

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