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De l’argent en plus pour tuer, en moins pour les besoins sociaux !

Par Gaston Lefranc ( 8 mai 2015)
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Article pour l'Anticapitaliste du 7 mai 2015

http://npa2009.org/actualite/budget-de-larmee-de-largent-en-plus-pour-tuer-en-moins-pour-les-besoins-sociaux

Votée en 2013, la loi de programmation militaire 2014-2019 prévoyait de supprimer 33 675 équivalents temps plein dans les armées en 5 ans. 7 881 ont été supprimés en 2014. Sur les 25 794 restants, 18 500 vont être préservés...

Hollande a en effet annoncé le 29 avril qu'un effort « considérable » sera fait pour l'armée au nom de la « menace terroriste » : le budget de la défense va bénéficier de 3,8 milliards de crédits supplémentaires entre 2016 et 2019, dont 2,8 pour les opérations, le recrutement, l'infrastructure, le fonctionnement et 1 pour les achats d'armes.

Et Sapin a clairement énoncé les conséquences : « Tout effort supplémentaire pour un ministère doit être compensé par des économies sur d’autres ministères », évoquant notamment la santé et le logement. Pour Hollande, il est en effet pas question de lâcher sur ses engagements à réduire le déficit public. Pour l'UMP et le FN, ce bel effort pour nos armées va dans le bon sens mais il est jugé « insuffisant ». Pour les partis de la bourgeoisie, un consensus se dégage pour prioriser l'armée sur les autres budgets : c'est « l'effet Charlie » !

Des dépenses militaires payées par qui ?

Les capitalistes ont besoin d'une armée pour défendre leurs intérêts. Les géants de l'armement comme Dassault vivent des commandes publiques. Mais les dépenses militaires sont globalement une « charge » pour les capitalistes si elles sont financées par un prélèvement sur leurs profits. L'enjeu est donc pour eux dans l'idéal de baisser les dépenses militaires ou de les faire financer par les travailleurs.

Depuis la chute du bloc stalinien, la part des dépenses militaires (dans le PIB ou dans les budgets publics) a chuté dans le monde. En France, le budget de la Défense a baissé de 20% depuis 25 ans et les dépenses militaires représentent 2,2% du PIB. Depuis 2009, les crédits alloués aux forces armées ont diminué de 11%. Aux États-Unis, après une tendance marquée à la baisse dans les années 1990, les dépenses militaires ont augmenté après le 11 septembre 2001 et jusqu'en 2010 (représentant 4,7 % du PIB) pour baisser ensuite nettement (3,5 % en 2014).

Les crédits supplémentaires pour l'armée sont-ils annonciateurs d'un changement de période ? On peut le craindre. Hollande a décidé de maintenir, jusqu'à l'été au moins, 10.000 militaires dans nos rues « en soutien » à la police. La hausse des dépenses militaires en Russie, mais aussi en Allemagne (+6,2 % pour les 5 prochaines années), pousse la France à s'aligner. Hollande est tenté de compenser la perte de compétitivité de l'économie française par la multiplication des expéditions impérialistes financées par une austérité accrue sur les travailleurs. Le capitalisme malade nous entraîne de plus en plus vite vers l'abîme. Combattre pour le détruire et le remplacer par un système où les travailleurs seront aux commandes est plus que jamais nécessaire.

Gaston Lefranc

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