[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Dimanche, votons NUPES pour mettre Macron en minorité !

Retour sur les résultats du premier tour des élections législatives

Le fait majeur du premier tour des élections législatives est l’abstention massive, battant le record de 2017. Plus d’un Français sur deux s’est abstenu. Mais ce sont surtout plus de 60 % des ouvriers et employés, et plus de 70 % des jeunes (moins de 35 ans) qui se sont abstenus. Autrement dit, la France insoumise n’a pas réussi son pari de mobiliser massivement son électorat. La constitution de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) n’a pas créé la dynamique espérée : avec un peu moins de 26 % des voix, elle réalise environ 5 points de moins que les scores de Mélenchon, Jadot, Roussel et Hidalgo cumulés. En s’alliant avec le PS et les Verts, la France insoumise a pu rassurer, voire enthousiasmer, un certain électorat qui reste attaché à la gauche. Mais était-ce la bonne stratégie pour mobiliser la jeunesse, les ouvriers et les employés ? Etait-ce le meilleur moyen de les arracher à l’abstention ou au Rassemblement national ? Les travailleurs/ses les plus exploité.e.s n’ont aucune confiance, à juste titre, pour les sociaux libéraux, qui leur ont donné tant de mauvais coups. Si la France insoumise, forte de ses 22 % à l’élection présidentielle, s’était adressée aux syndicalistes de lutte, aux associations les plus combatives, aux gilets jaunes, pour former un véritable « bloc populaire » en rupture avec la gauche et la droite bourgeoises, elle aurait pu espérer amplifier la dynamique de la présidentielle sur des bases de rupture avec le système.

Néanmoins, la macronie réalise un score médiocre (moins de 26%) malgré une forte abstention qui lui est favorable. C’est dire l’ampleur du rejet que Macron suscite parmi les travailleurs/ses, l’électorat de Macron étant de plus en plus concentré chez les retraités et les bourgeois. Pour limiter la casse, Macron a cherché à invisibiliser la campagne des législatives. Il a été aidé en cela par ses amis milliardaires qui détiennent les médias et qui ont tout fait pour pousser un maximum de gens à s’abstenir. Dans la dernière ligne droite, la fébrilité a gagné la macronie qui a cherché à faire peur en dépeignant la NUPES comme « l’extrême gauche » qui voudrait transformer la France en nouveau Venezuela. Les éditorialistes ont repris ces éléments de langage et tout le système s’est mis en branle pour conjurer le spectre d’une majorité NUPES.

Le Rassemblement national réalise une bonne performance par rapport à 2017, progressant de 6 points, en passant de 13 % à près de 19 %, malgré la concurrence de Zemmour (4%). Le RN est présent au second tour dans plus de 200 circonscriptions, mais il aura moins de députés que la NUPES, et même sans doute que LR qui résiste grâce à l’implantation de ses élus.

Mobilisation maximale pour le vote NUPES

Les résultats du second tour dépendront de deux facteurs : la participation et les reports des électeurs et électrices du RN. D’après un sondage OpinionWay (https://www.opinion-way.com/fr/barometre-opinionway-kea-partners-legislatives-2022.html), 41 % de celles et ceux qui ont voté pour le RN s’apprêtent à voter pour la NUPES en cas de second tour tour NUPES/LREM. Seuls 10 % d’entre eux voteraient LREM, le reste s’abstenant ou votant blanc. Cela montre que la NUPES a des « réserves de voix » au-delà des quelques divers gauche, dont la présence a empêché la NUPES d’accéder au second tour dans beaucoup de circonscriptions. Dans les duels NUPES/LREM, le clivage de classe est net : 65 % des ouvriers et employés voteraient pour la NUPES. D’où l’enjeu de mobiliser un maximum de travailleurs/ses et c’est pourquoi la NUPES a axé son discours sur la mobilisation des abstentionnistes, allant même jusqu’à les tancer pour les pousser jusqu’aux urnes dimanche prochain.

L’objectif de mettre Macron en minorité est parfaitement atteignable. Celui d’une majorité absolue de la NUPES semble très peu probable : il faudrait pour cela un véritable sursaut de participation, qui ne s’est jamais produit entre les deux tours d’une élection législative.

Malgré nos désaccords avec le programme de l'Union populaire, en raison de son caractère réformiste (voir notre critique du programme AEC), et plus encore avec le programme de la NUPES, nous disons clairement qu’il faut voter NUPES pour élire un maximum de députés NUPES.

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Législatives

Contre tout gouvernement d’union nationale avec les macronistes et LR ! Face au RN, une seule alternative : une gauche de rupture qui refuse le « front républicain » !

Après la « digestion » des résultats lundi, les appareils des partis bourgeois tentent d’échafauder des scénarios sur l’après second tour. En raison du désistement de l’ensemble des candidats du Nouveau Front populaire (NFP) qui sont arrivés en 3e position et d’un nombre conséquent de désistements du camp macroniste (qui se sont néanmoins maintenus dans de nombreuses circonscriptions où ils sont arrivés derrière les candidats de LFI), il est en effet fort probable que le RN n’ait pas de majorité absolue au soir du 7 juillet. S’il faut tout faire pour qu’il y ait une majorité de député-e-s du NFP, le scénario le plus probable est la division de l’Assemblée nationale en trois tiers de taille comparable : un tiers pour l’extrême droite, un tiers pour le bloc de droite (Ensemble et LR) et un tiers pour la gauche. Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Élections

Assurons la victoire des candidat-e-s du Nouveau Front populaire au second tour ! Empêchons la victoire des candidat-e-s RN dans toutes les circonscriptions !

Le RN est largement en tête des résultats du premier tour et pourrait gagner au second, voire emporter une majorité absolue. Par toute sa politique anti-sociale et anti-démocratique depuis 2017 et par sa décision irresponsable de dissoudre l’Assemblée nationale aux lendemains des européennes, le président Macron est le principal responsable de cette situation. Quels que soient ses calculs et ses espoirs de relancer son camp, il savait comme tout le monde que, en convoquant de façon soudaine les élections sans que les partis aient eu le temps de se préparer, le RN risquait de gagner. En prenant cette décision, il s’est fait le marchepied d’une possible arrivée du RN au pouvoir, alors qu’il avait prétendu en 2017 et 2022 faire barrage à Le Pen.

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook