[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

CPN des 1-2 février : explication de vote des élu-e-s de la Tendance Claire

Une courte majorité a approuvé une résolution politique qui entretient les confusions et est incapable de poser les bases d'une orientation anticapitaliste clairement délimitée du Front de gauche :

  • En rupture avec l'analyse marxiste de la crise adoptée lors de notre dernier congrès, la résolution nie la crise de rentabilité du capitalisme et refuse de comprendre que la bourgeoisie française (qui a un train de retard) doit accentuer ses attaques pour faire face à la crise. Ce n'est pas la politique d'austérité qui cause ou aggrave la crise, c'est la crise qui réduit les marges de manœuvre de la bourgeoisie, et doit nous conduire à expliquer que la rupture avec le capitalisme est la seule alternative
  • Si la réquisition des entreprises qui licencient est évoquée, c'est en passant. Le cœur de l'orientation majoritaire, c'est de laisser entendre qu’on pourrait obtenir une loi d'interdiction des licenciements En fait, pour empêcher les licenciements, il ne faut pas demander au gouvernement de la bourgeoisie d'abolir le capitalisme, il faut se mobiliser pour imposer l'expropriation des capitalistes qui licencient et, dans l’immédiat, pour coordonner les boîtes en lutte et les syndicalistes combatifs contre les licenciements.
  • L'unité dans les élections est proposée à tous ceux qui, à « gauche », « refusent » la politique du gouvernement. C'est accréditer l'idée que notre programme anticapitaliste serait compatible avec le programme antilibéral et institutionnel du Front de gauche.
  • De manière générale, le refus d’adopter un profil « anti-système » révolutionnaire empêche d’attirer à nous la colère sociale, alors que la crise du mouvement ouvrier ouvre un boulevard au développement de l’extrême droite.

Les camarades du courant « Anticapitalisme et révolution » (A&R) ont présenté une contribution alternative, que nous avons décidé d'amender. Certains de nos amendements ont été intégrés, pour préciser le contenu du plan d'action à mettre en avant face au pacte de responsabilité (objectif d'une grève générale bloquant l'économie, nécessité d’interpeller les directions syndicales et d’organiser des réunions sur les lieux de travail...), pour mettre en avant des revendications précises et notamment l'expropriation des grands groupes capitalistes, pour fixer l’objectif d’une grève nationale de l’éducation à la rentrée des vacances d’hiver, pour ajouter le combat anti-impérialiste et la lutte pour en finir avec l’UE capitaliste et pour l’Europe socialiste, dont le projet initial ne disait rien. Néanmoins, une partie des camarades d’A&R et du CCR ont refusé le mot d’ordre de rupture anticapitaliste avec l’UE et l’euro, la direction d’A&R a refusé de combattre l'analyse de la crise économique portée par la direction et surtout de faire le lien explicite entre nos mots d'ordre et la nécessité du gouvernement des travailleurs, alors que c’était un acquis de nos résolutions communes aux CPN précédents.

Nous avons malgré ces reculs décidé de voter pour la résolution alternative, tout en soumettant en plénier un amendement sur le gouvernement des travailleurs (10 pour, 14 contre). Contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, il s’agit donc bien d’une résolution commune A&R-CCR-TC. Une fois de plus, il serait temps d’ouvrir enfin, en rompant avec tout sectarisme, les discussions que nous demandons depuis des mois pour aller vers une collaboration approfondie des différents courants de l’opposition de gauche dans le NPA — dans la perspective, selon nous, d’une grande tendance révolutionnaire pluraliste.

Nous nous sommes abstenu-e-s sur la résolution concernant les européennes, qui appelle les camarades à intensifier la campagne financière, mais ne définit aucun contenu précis à la campagne politique contre l’UE.

Nous avons rejeté la motion soutenue par une partie de la majo X, de la Y et même du CCR, contre la participation à la manif du 15 mars pour l’abrogation des lois islamophobes. Tout en refusant de signer l'appel « unitaire » (signé par des groupes qui n'ont rien de progressiste), le NPA doit assumer sur ses propres bases son opposition à ces lois qui stigmatisent les musulmans.

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Palestine

L’annulation de l’accord entre Sciences Po Strasbourg et l’Université Reichman de Tel Aviv : une victoire dans la lutte pour une paix juste en Palestine

Sciences Po Strasbourg a récemment annoncé l'annulation de son partenariat avec l’Université privée Reichman de Tel Aviv, en réponse aux pressions et aux revendications des mouvements de solidarité avec le peuple palestinien et notamment du Comité Palestine Unistras. Cette décision représente une victoire significative pour les luttes anti-impérialistes et pour les défenseurs des droits humains dans le monde académique français, car il s’agit de la première fois qu’une grande école ou université française rompt un tel partenariat avec une université israélienne. En effet, cet acte marque une avancée dans le combat pour une paix juste en Palestine, contre l’apartheid sur le territoire israélien et la colonisation des territoires palestiniens qui restent au cœur de la politique génocidaire d’Israël.

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Assemblée nationale

Abrogation de la réforme des retraites et RN : retour sur un débat à gauche.

L’utilisation par le RN de sa « niche parlementaire » (qui aura lieu ce 31 octobre) pour soumettre au vote une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites a pris de court les députés du Nouveau Front Populaire. Les députés du NFP doivent-ils ou non voter cette proposition de loi ? La publication le 16 octobre dernier d’une tribune intitulée « Voter l’abrogation de la réforme des retraites avec le RN, c’est vaincre le RN et la Macronie… en même temps ! » et signée entre autres par Frédéric Lordon, Annie Ernaux, Stathis Kouvélakis, Houria Bouteldja, et Bernard Friot a déclenché un débat et des prises de positions au sein de la gauche réformiste et révolutionnaire, sur lequel nous reviendrons dans cet article. Le 23 octobre dernier, le groupe parlementaire de la France Insoumise ainsi que Jean-Luc Mélenchon se sont positionnés contre le fait de voter la loi d’abrogation. Le débat est donc désormais en quelque sorte « caduque » mais cela témoigne de la verticalité de l’organisation, qui tranche sans consulter les groupes d’action dont un certain nombre débattaient pourtant de cette question. 

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Cinéma

Souleymane contre Retailleau

Au moment même où le Premier ministre Barnier, otage du RN, annonçait un nouveau projet de loi contre les migrant-e-s, exigé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sortait sur les écrans L’Histoire de Souleymane. Il faut courir voir ce film de Boris Lojkine, qui a du reste obtenu le prix du Jury de la section « Un certain regard » au dernier festival de Cannes et le prix d’interprétation masculine pour Abou Sangaré. Celui-ci n’est pas seulement l’acteur principal du film, époustouflant, mais aussi son inspirateur puisque l’histoire de Souleymane est en partie la sienne. Tous deux sont en effet Guinéens émigrés en France, sans papiers et pouvant donc à tout moment être embarqués par la police et expulsés – même si Abou Sangaré est en réalité mécanicien, alors que Souleymane est livreur à vélo. Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Transports

La galère est de retour sur le RER B, à peine un mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques

La semaine dernière, les usagèr-e-s du RER B ont à nouveau subi des perturbations massives, en particulier sur la partie Nord gérée par la SNCF – un regrettable retour à la normale, à peine un mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques. Chaque jour de la semaine, les retards s’accumulaient, les trains étaient annulés sans préavis et la communication était presque inexistante. Ce qui aurait pu n’être qu’un incident isolé est en réalité le symptôme d’un système ferroviaire en crise et d’un système capitaliste qui sacrifie les besoins des usagers sur l’autel de la rentabilité.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook