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      Pour une rupture idéologique avec les réformistes, renouer avec une analyse marxiste de la crise

      Par Gaston Lefranc (23 février 2016)
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      Nos porte-parole continuent à porter l'analyse de la crise des réformistes antilibéraux : les politiques d'austérité et la financiarisation des économies alimenteraient la récession économique en privant la population laborieuse des moyens de consommation. On comprend pourquoi le Front de gauche tient tant à ces analyses keynésiennes : il en découle qu'il n'y a pas besoin de sortir du capitalisme pour sortir de la crise : il faut réguler la finance et mener une politique de relance, augmenter les salaires et les dépenses publiques, ce qui permettra de remplir les carnets de commande des entreprises, et donc d'augmenter la production.

      L'appel « Un plan B pour l'Europe » signé par Olivier Besancenot et Christine Poupin s'inscrit complètement dans cette logique politique. Il faudrait à l'inverse que le NPA rompe avec les analyses keynésiennes et les pseudo-solutions antilibérales qui en découlent. La véritable raison de la dépression économique est la faiblesse du taux de profit qui conduit à un investissement faible, et donc à une croissance anémique et à un chômage massif. Et les politiques d'austérité visant à rétablir le taux de profit ne sont pas absurdes ou facteurs d'aggravation de la crise. En revanche, les politiques de relance qui s'attaquent aux profits des capitalistes ne font qu'aggraver la crise et le chômage, et c'est pourquoi elles mènent à l'impasse et à une austérité accrue. En temps de crise, la seule alternative aux politiques d'austérité est la rupture avec le capitalisme, c'est-à-dire l'expropriation des grands groupes capitalistes et la planification de l'économie, sous contrôle des travailleurs/ses, pour satisfaire les besoins sociaux.

      Les porte-parole du parti devraient s'inspirer du texte « situation internationale » (cf. https://npa2009.org/sites/default/files/CR%202e%20congres-web.pdf) adopté très largement au congrès du NPA de 2013, ainsi que de l'appel de l'équipe d'animation du site Anti-K (site internet du Groupe de travail économique du NPA) qui propose un discours alternatif à la logorrhée antilibérale : http://www.anti-k.org/2016/02/13/anti-k-appel-a-comprendre-la-crise-pour-engager-le-combat/. Malheureusement, nos porte-paroles sont "hors sol" et ne se préoccupent pas beaucoup des élaborations des commissions de notre parti. Ainsi, Olivier Besancenot a sorti l'an dernier un livre sur le "coût du capital" sans avoir un seul échange avec le GTE... et sans même que le GTE ne soit informé de la sortie de son livre ! C'est sans doute cela faire de la politique autrement...

      La plateforme A s'inscrit en rupture avec le réformisme keynésien. Pour nous, il ne s'agit pas d'une crise du néolibéralisme ou d'une crise du capitalisme financiarisé. Il s'agit d'une crise structurelle du capitalisme, et les politiques d'austérité sont la conséquence de la crise et non leur cause : "C'est toute la société qui est entraînée dans une régression sociale et démocratique par la crise du capitalisme et les politiques d'austérité et la course à la compétitivité qui en sont la conséquence". C'est sur la base d'une analyse solide de la crise du capitalisme que nous pourrons convaincre le plus largement possible de la nécessité de notre projet communiste.

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