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    Nuit et brouillard sur le Vercors. Billet d’humeur suite à la visite de Sarkozy

    Par Jean Veymont ( 1 décembre 2009)
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    Jeudi 12 novembre, c’est à La Chapelle en Vercors, haut lieu de la résistance au nazisme et village martyr, que Sarkozy, sans état d’âme et en pur provocateur, est venu nous abreuver d’un de ses discours racistes, xénophobes, sur « l’identité nationale ». Il était flanqué du triste Besson, son homme des basses oeuvres en matière d’immigration, de sans-papiers, de charters… Pour protester contre cette vaste opération de communication électorale et en réaction à ce discours qui ne peut que flatter les idées fascistes de Le Pen, les habitants du Vercors et de Nord Drôme s’étaient donné rendez-vous à Valchevrière (l’un des Ouradour-sur-Glane de la Drôme) ce 11 novembre puisqu’ils étaient interdits de séjour le 12 à La Chapelle. Ils voulaient témoigner que, sur le plateau du Vercors notamment, son discours était une pure imposture, puisque sur cette terre drômoise des hommes, des femmes de toutes confessions et de tous pays épris de liberté y sont morts en combattant le nazisme.

    Le 12 novembre, de 14h à 19h, La Chapelle a donc été décrétée ville morte par la caste des nantis. Afin d’être assurés qu’aucune contestation ouvrière et paysanne ne pourra se développer, Hortefeux et Alliot-Marie n’avaient pas lésiné sur les moyens : quelques milliers de flics avaient fait le ménage. Toutes les rues avaient été barrées, le stationnement dans le village interdit, le marché hebdomadaire supprimé et expatrié sur le village voisin. Il avait même été « demandé » au collège de ne pas utiliser les classes dont les fenêtres donnent sur le parking où la voiture de son excellence et son escouade devaient stationner. La salle polyvalente avait été réquisitionnée pour lui permettre d’haranguer un parterre de seigneurs du voisinage et quelques ministres de service chargés de faire la claque. Tout avait été programmé pour que la petite icône de la bourgeoisie puisse faire son show sans que le bas peuple vienne troubler la chorégraphie.

    C’est donc dans un village en état de siège que le petit Nicolas a prononcé son discours sur l’identité nationale aux relents pétainistes, nationalistes, chauvins et populistes où les « valeur » de la bourgeoisie réactionnaire ont été encensées (Travail, Famille, Catholicisme, Mérite, Devoirs). Pour faire bonne mesure, il a fait un parallèle entre les Lumières, la Laïcité et les monothéistes notamment catholiques, affirmant que toute vie sociale ne pouvait que s’appuyer sur la spiritualité.

    En ces veilles d’élections, Sarkozy a repris son antienne sécuritaire qui lui avait si bien réussi lors de la présidentielle, chassant de nouveau sur les terres du Front national sans vergogne. Mais pour les habitants de plateau, ce 12 novembre aura été une journée de galère, et pour bon nombre de colère car cet embastillement forcé doublé d’une facture salée ne laissera pas le meilleur des souvenirs.

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