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Pendant combien de temps encore nos porte-parole vont-ils refuser de porter l’analyse marxiste de la crise faite par le NPA ?

Par Tendance Claire (26 mai 2015)
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De façon systématique, et malgré nos protestation régulières, nos porte-parole continuent à porter une analyse de la crise contradictoire avec celle que nous avons adopté collectivement au congrès de 2013 (et qui n'a pas été remise en cause au congrès de 2015).

Dernier exemple en date jeudi 7 mai sur France inter : http://npa2009.org/videos/o-besancenot-sur-les-licenciements-psa-et-leducation ; Olivier explique :

La politique d'austérité qui est menée n'aura qu'une seule conséquence, c'est que la population n'aura toujours pas les moyens d'acheter ce que la société produit, donc on va alimenter cette crise de surproduction, c'est-à-dire le cœur de la crise économique dans laquelle on est toujours

Cette analyse est celle des keynésiens et du Front de gauche. Mais elle n'est pas celle du NPA qui dit précisément le contraire (http://npa2009.org/sites/default/files/CR%202e%20congres-web.pdf) :

Pour « sortir de la crise », certains préconisent des mesures « keynésiennes », censées dynamiser la demande et relancer l’accumulation. Ils s’opposent aux politiques d’austérité au nom de leur « inefficacité ». En fait, la crise n’est pas due à des politiques économiques « absurdes », mais à la baisse des taux de profit menant à la crise généralisée (…) Nécessairement, la « solution » capitaliste à la crise passe donc par le redressement des taux de profit, combinant destruction de capital et augmentation du taux d’exploitation

Sur la forme, il n'est pas acceptable que les résolutions de congrès soient piétinées. Dans une organisation qui respecte un minimum ses militants, et surtout quand on prétend faire de la politique autrement et construire une société débarrassé du capitalisme, les textes que nous discutons et votons collectivement ne sont pas des chiffons de papier dont la direction ou les porte-parole disposent à leur guise. S

Sur le fond, il est très problématique de s'aligner sur la démagogie populiste des antilibéraux qui s'appuient sur leur analyse de la crise pour nous expliquer qu'on peut « facilement » sortir de la crise dans le cadre du système capitaliste en augmentant les salaires et en redistribuant les richesses. Ce sont des mensonges et l'histoire nous enseigne que les politiques de relance keynésienne ne sont pas un remède à la crise capitaliste, mais aggravent le mal et aboutissent inéluctablement à une austérité redoublée. Au lieu de faire croire que les capitalistes sont tellement stupides qu'ils mènent exprès des politiques qui aggravent la crise, nous devrions expliquer qu'il n'y a pas d'alternative à l'austérité dans un capitalisme en crise. Pour sortir de l'austérité, il faut sortir du capitalisme, c'est-à-dire exproprier les capitalistes et socialiser les moyens de production pour produire en fonction des besoins, ce qui est bloqué par la logique du profit.

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