[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

A Saint Christol-lez-Ales dans le Gard, une centaine de salariéEs occupent "Call Expert"

Par Nemausa (21 juin 2013)
Tweeter Facebook

Le 5 juin dernier les salariéEs de Call-Expert, entreprise de télémarketing, ont découvert en se rendant à leur travail que l’entreprise était fermée et que la direction avait disparu. Ayant pu finalement y pénétrer les téléopératrices ont constaté que tous les outils nécessaires à l’exécution du travail avaient été déconnectés. Face à cette situation, une partie des salariéEs syndiquées ou non à la CGT et une partie du CE ont décidé de se mettre en grève et d’occuper les locaux. Cette occupation de jour comme de nuit est destinée à préserver leur outil de travail et à éviter des actes de vandalisme qui pourraient leur être imputés. Une autre partie des salariéEs, majoritairement syndiqués à la CFDT, a décidé de jouer le jeu de la concertation avec le patron fugueur. Après que les grévistes aient demandé une médiation au sous-préfet d’Alès, le Président de Call-Expert Languedoc-Roussillon envoyait le 13 juin une lettre aux salariés leur reprochant la situation de blocage dans laquelle se trouve l’entreprise et assurant le versement de leur salaire aux non grévistes. Le sous–préfet, M. Marx, a regretté, lors de la réunion de médiation, que l’action inconsidérée des grévistes mette l’entreprise en péril et ne s’est pas privé d’attiser sans trop de difficultés la division syndicale.

Philippe Poutou avec les militants du NPA du Gard s’est rendu à Call-Expert le samedi 15 juin afin de soutenir les salariéEs et les encourager dans cette lutte d’autant plus difficile que la CFDT passe beaucoup plus de temps à dénigrer l’Union locale CGT plutôt que de défendre les 105 salariéEs contre l’attitude inqualifiable du PDG de Call-Expert à leur égard. Cette lutte est également difficile car peu soutenue même par les directions de partis ou de syndicats (y compris l’UD CGT du Gard) dont normalement on pourrait attendre un soutien actif des travailleurs. Philippe Poutou en saluant la détermination des ces courageuses grévistes a déclaré que c’est par la lutte que pourra naître le rapport de force qui permettra renverser ce système inique qu’aucune réforme ne rendra plus humain.

Discours très bien accueilli par les salariés de Call-Expert mais aussi par les salariés d’entreprises venus manifester leur solidarité et encore récemment en lutte (victorieuse) comme Haribo, où il s’était rendu, et de syndicalistes poursuivis pour « faits de rébellion » face aux forces publiques. Beaucoup de syndiquéEs de la base disent ouvertement et avec beaucoup d’amertume que plutôt que de défendre les salariéEs, leurs directions nationales se préoccupent davantage de parfaire leur « image » de « partenaires responsables » dans un « dialogue social » bien cadré et pipé avec le gouvernement et le patronat.

Depuis lors le Sous-préfet, M. MARX, a réuni une table ronde avec les représentants de toutes les institutions concernées : Redressement industriel, Conseil Général, Président de l’Agglo, le PDG de Call–Expert ainsi que les représentants des salariéEs : CFDT et CGT. Le PDG de Call-Expert exige la reprise du travail dans un site qu’il a lui-même fermé le 5 juin dernier, mais ne veut donner aucune assurance quant au maintien du site de Saint-Christol-Lez-Alès au-delà du 30 décembre prochain.

Suite à l’entrée en force hier, dans l’entreprise, de représentants de la direction accompagnés de la police et des RG, trois salariéEs à bout de force après 15 jours d’occupation de l’entreprise ont fait de graves malaises qui ont nécessité leur hospitalisation. La déléguée CGT a demandé un droit de retrait et que l’on attende la fin du travail de la cellule psychologique. Pour beaucoup de salariéEs cette concertation ne sert à rien. Le Pdg de Call-Expert qui est implanté dans de nombreuses villes en France continuera comme il l’a toujours fait à racheter, à créer des entreprises avec les multiples aides dispensées sans beaucoup de contrôle par l’État et les collectivités locales et à les liquider ensuite sans état d’âme quand elles ne sont plus rentables à ses yeux et non sans avoir contracté de multiples dettes. Pourquoi s’en priverait-il d’ailleurs ? Lors de la table ronde qui vient d’avoir lieu à Alès, la communauté d’Agglo, face au spectre de la liquidation judiciaire, vient de lui proposer de nouvelles aides…

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Assemblée nationale

Abrogation de la réforme des retraites et RN : retour sur un débat à gauche.

L’utilisation par le RN de sa « niche parlementaire » (qui aura lieu ce 31 octobre) pour soumettre au vote une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites a pris de court les députés du Nouveau Front Populaire. Les députés du NFP doivent-ils ou non voter cette proposition de loi ? La publication le 16 octobre dernier d’une tribune intitulée « Voter l’abrogation de la réforme des retraites avec le RN, c’est vaincre le RN et la Macronie… en même temps ! » et signée entre autres par Frédéric Lordon, Annie Ernaux, Stathis Kouvélakis, Houria Bouteldja, et Bernard Friot a déclenché un débat et des prises de positions au sein de la gauche réformiste et révolutionnaire, sur lequel nous reviendrons dans cet article. Le 23 octobre dernier, le groupe parlementaire de la France Insoumise ainsi que Jean-Luc Mélenchon se sont positionnés contre le fait de voter la loi d’abrogation. Le débat est donc désormais en quelque sorte « caduque » mais cela témoigne de la verticalité de l’organisation, qui tranche sans consulter les groupes d’action dont un certain nombre débattaient pourtant de cette question. 

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Cinéma

Souleymane contre Retailleau

Au moment même où le Premier ministre Barnier, otage du RN, annonçait un nouveau projet de loi contre les migrant-e-s, exigé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sortait sur les écrans L’Histoire de Souleymane. Il faut courir voir ce film de Boris Lojkine, qui a du reste obtenu le prix du Jury de la section « Un certain regard » au dernier festival de Cannes et le prix d’interprétation masculine pour Abou Sangaré. Celui-ci n’est pas seulement l’acteur principal du film, époustouflant, mais aussi son inspirateur puisque l’histoire de Souleymane est en partie la sienne. Tous deux sont en effet Guinéens émigrés en France, sans papiers et pouvant donc à tout moment être embarqués par la police et expulsés – même si Abou Sangaré est en réalité mécanicien, alors que Souleymane est livreur à vélo. Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Transports

La galère est de retour sur le RER B, à peine un mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques

La semaine dernière, les usagèr-e-s du RER B ont à nouveau subi des perturbations massives, en particulier sur la partie Nord gérée par la SNCF – un regrettable retour à la normale, à peine un mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques. Chaque jour de la semaine, les retards s’accumulaient, les trains étaient annulés sans préavis et la communication était presque inexistante. Ce qui aurait pu n’être qu’un incident isolé est en réalité le symptôme d’un système ferroviaire en crise et d’un système capitaliste qui sacrifie les besoins des usagers sur l’autel de la rentabilité.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

France

Le meurtre du cycliste Paul Varry relance la colère contre la violence routière et la voiture-reine

La mort de Paul Varry, tué à 27 ans alors qu’il roulait en vélo à Paris, suscite une immense émotion. Il ne s’agit pas seulement de tristesse, mais aussi de colère. Les premiers témoignages indiquent en effet que le chauffard a fauché volontairement le cycliste. La voiture du meurtrier se trouvait sur la piste cyclable, boulevard Malesherbes, et il a d’abord heurté la victime, en lui roulant sur le pied. Il semble que Paul ait alors tapé sur le capot ou le rétroviseur du véhicule. C’est alors que le conducteur, furieux qu’on ose s’en prendre à son gros SUV Mercedes, l’a écrasé volontairement, ce qui a entraîné sa mort par hémorragie rapide.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook