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    RAGING RAP FOR OBONO

    Par Tony Lambada (27 juin 2017)
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    Les copains, j’ai la rage, non vraiment, ça passe pas !

    Il y a trois jours déjà j’ai vu une vidéo,

    Les Grandes Gueules RMC avec Danielle Obono.

    C’était des gueules de con, les mecs dont on parle, là.

    Ils r’cevaient une p’tite jeune, qu’était black de surcroit

    Plutôt genre intello, tout ça, ça pardonne pas.

    Et figure-toi mon pote, qu’la meuf de 36 ans,

    Elle vient d’se faire élire, elle va siéger au Parlement.


     

    Un des présentateurs, une vraie tronche de faux cul !

    Mélenchon, toute la gauche, pour eux, c’est d’la racaille

    Très vite ce mec attaque, sur le code du travail

    Les autres c’était pas mieux, et bientôt on l’a vu.

    C’est clair que pour ces types, les « réformes s’imposent »

    Et la France Insoumise, ils voudraient qu’elle explose.

    Des pseudo-intellos, journaleux à deux balles !

    Ces types ont une mission : défendre le capital.


     

    Et l’ fromager réac, qu’est-ce donc qu’il foutait là ?

    C’était pour la déco, il devait jouer au sage ?

    Quand il ouvrait la gueule, ça puait pire que l’fromage !

    Pour lui, c’est tellement simple : si la France en est là

    C’est le code du travail qui en est responsable

    L’démolir pour de bon, ça c’est indispensable

    Pour lui c’est évident, y a du chômage en France,

    Cassons l’code du travail ça s’ra la délivrance.


     

    Puis tout y est passé, c’était un festival

    Mélenchon arrogant, le « matheux » insulté

    Comment, mais quel scandale, une telle sommité !

    Chiens de garde enragés, roquets du capital,

    Je vous hais, vous méprise et même je vous conchie

    Larbins, laquais, sous-fifres d’une vile hiérarchie

    Voulant niquer la gauche, et tous ces trublions !

    Mais le pire, les amis, le plus nauséabond


     

    Est venu par la suite, c’était une vieille histoire

    Il y a 5 ans déjà, la députée Insoumise

    -Elle pensait pas alors, qu’ça pourrait donner prise

    A de pareilles attaques, à ce réquisitoire -

    Soutenait les auteurs d’un texte réprouvé

    « Nique la France », hurlaient alors les révoltés

    La députée défend la liberté d’opinion

    Pour ses contradicteurs c’est une insulte à la nation


     

    Le texte incriminé dénonçait justement

    La France coloniale, raciste, impérialiste

    Et toutes les salop’ries de not’e pays capitaliste

    Moi, cette France-là, je la dégueule, précisément

    Mais moi, j’ai une chance ; et la députée non :

    Je suis français « de souche », un bien blanc, un vieux con

    Pas un de ces minables n’oseraient me forcer

    A dire « vive la France », et ainsi m’humilier


     


     


     

    Et c’est ce qu’ils ont fait à Danielle Obono

    Il fallait qu’elle expie cette louche négritude

    On devait la punir pour son insoumise attitude

    Et caresser le poil des réacs hexagonaux

    Comment, grands dieux, porter l’écharpe tricolore

    Quand c’est la France, enfin, qu’ainsi on déshonore ?

    Des autres signataires de cette pétition

    Des blancs pour la plupart, ils n’ont pas fait mention


     

    Mais cette sombre histoire n’a pas pris fin ici.

    Tous les bons citoyens, les imbéciles heureux

    Trop fiers d’être français, qui s’ croient si valeureux

    Toute la fachosphère, le pathétique Aphatie

    Ont jugé nécessaire d’en faire une croisade

    Et des « républicains », démocrates de façade.

    Leur minable cerveau n’a donc jamais compris

    Que la France est multiple et qu’on peut faire un tri


     

    Moi, je refuse de dire « vive la France », c’est débile !

    Et quelle France doit vivre, celle d’Le Pen et Macron ?

    La France rance des racistes, celle des capitalistes ?

    Celle des marchands d’armes, celle des imbéciles ?

    Les moments qui m’émeuvent, les grandes heures de l’histoire

    Ne veulent jamais dire « défense du territoire »

    Je suis pour la Commune, insoumise et rebelle

    Et mort aux Versaillais, ces bourgeois si cruels


     

    Mais les humbles et les pauvres sont vraiment trop gentils

    Ils se font humilier, ils se font écraser

    Ils ont trop de scrupules, peinent à s’organiser

    Ils font toujours confiance et sont toujours trahis

    Soulevons-nous enfin, et puis qu’on en finisse

    Avec le capital, ses valets, sa milice

    Libérons nos désirs, chassons tous ces repus

    Et faisons-les gicler comme des boutons de pus !

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