[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Les riches, grands gagnants des mesures fiscales de 2018-2019

    Par Gaston Lefranc ( 7 février 2019)
    Tweeter Facebook

    Article pour l'Anticapitaliste : https://npa2009.org/actualite/economie/les-riches-grands-gagnants-des-mesures-fiscales-de-2018-2019

    L'OFCE (https://urlz.fr/8Ome) et l'Institut des politiques publiques (https://urlz.fr/8Omf) ont mesuré les effets des mesures fiscales 2018 et 2019 du gouvernement sur le pouvoir d'achat. Les 1% les plus riches verraient leur revenu disponible grimper de 6,4% (entre 2017 et 2019) grâce à ces mesures alors que les gains seraient inférieurs à 2% pour tous les autres, et même négatifs pour les 10% les plus pauvres.

    C’est, d’un côté, le double effet de la mise en place de la « flat tax » sur les revenus du capital et de la suppression de l’ISF. Et, de l’autre côté, le double effet de la hausse des taxes indirectes sur la consommation et de la désindexation des prestations sociales sur les prix. 

    Les « 1 % » emportent la mise

    Le choc fiscal (Robin des bois à l’envers) en faveur des plus riches est très net en 2018. Il devait se prolonger en 2019, mais le mouvement des Gilets jaunes a obligé Macron à corriger le tir : les 10 milliards annoncés en décembre en faveur du pouvoir d’achat vont bénéficier en priorité aux catégories populaires et moyennes, compensant partiellement les cadeaux aux plus riches. Dans le détail, pour 2019, les ménages se situant entre les 25 % les plus pauvres et les 25 % les plus riches auraient un gain de 1 à 1,5 % de leur revenu disponible. Le gain serait nul pour les 20 % des ménages les plus riches (et même négatifs pour les retraités aisés qui ont peu de revenus du capital), sauf pour les « 1 % » qui seraient encore une fois les grands gagnants avec 2,3 % de revenu supplémentaire. En revanche, les 10 % les plus pauvres ne gagneraient rien, car ils sont pleinement touchés par la sous-revalorisation de 0,3 % des prestations sociales (alors que l’inflation prévue pour 2019 est de 1,4 %) et ils et elles ne sont pas concernés, pour la plupart, par les mesures « gilets jaunes » qui ciblent ceux qui ont un emploi. 

    Au-delà des mesures ayant un effet direct sur le revenu des ménages, le budget 2019 est marqué surtout par le double cadeau énorme au patronat : un CICE de 20 milliards cumulé à des baisses de cotisations de 20 milliards. Tous ces milliards se retrouveront en grande partie dans les poches du 1 % le plus riche sous forme de revenus du capital très faiblement imposés grâce à la « flat tax ». Sans remettre en cause les cadeaux pour le capital, les mesurettes de Macron pour les Gilets jaunes ne peuvent être qu’une escroquerie qui ne change rien de fondamental à la redistribution des richesses. Elles creusent d’ailleurs le déficit public (qui franchira la barre des 3 % en 2019)... ce qui servira de prétexte pour prendre de nouvelles mesures d’austérité. 

    Dans un capitalisme en crise, la logique du système impose de comprimer les salaires et de multiplier les cadeaux pour attirer les « investisseurs ». C’est pourquoi une réelle redistribution des richesses exige une rupture profonde avec ce système, une réelle appropriation des moyens de production par les travailleurEs, pour reprendre le contrôle sur nos vies et stopper cette course vers l’abîme. 

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    France

    Que faire face à l’austérité budgétaire qui vient ?

    Le gouvernement a présenté jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF pour le budget de l’État) et son projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS pour le budget de la Sécurité sociale). De façon scandaleuse, le gouvernement maintient le flou sur un certain nombre de mesures, indiquant qu’il fera des amendements à ses propres textes. On ne peut donc pas savoir à ce stade quelles sont les intentions précises du pouvoir. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’un « effort budgétaire » de 60 Md€. C’est considérable puisqu’il s’agit d’une austérité budgétaire de plus de 2 points de PIB (le PIB étant légèrement inférieur à 3 000 Md€), qui se décomposerait en 40 Md€ de baisse des dépenses publiques et 20 Md€ de hausse des prélèvements obligatoires.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Podcast

    Inflation : la comprendre, la combattre

    Dans ce nouvel épisode, on revient avec Gaston Lefranc, économiste et militant de la TC, sur la poussée inflationniste qui touche les grands centres de l'accumulation capitaliste depuis la guerre en Ukraine. On analyse la structure de l'inflation en France, on présente les principales théories économiques de l'inflation et on essaie d'en proposer une analyse marxiste, qui reconnaît notamment dans la baisse des gains de productivité les racines structurelles de la dynamique inflationniste. L'inflation est encore une façon de faire payer aux travailleurs/ses la crise du capitalisme : on envisage donc pour finir certaines réponses politiques par lesquelles ces derniers/dernières peuvent se défendre contre cette nouvelle offensive.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Economie

    Elections en Argentine : du peso au dollar ?

    Les Argentins voteront aujourd’hui aux élections législatives, les deux partis traditionnels étant affaiblis par la succession de multiples crises économiques et défiés par un outsider libertarien, Javier Milei.

    L’actuel président Alberto Fernández, du mouvement péroniste de centre-gauche, a choisi de ne pas se présenter à l’élection présidentielle après près de quatre ans au pouvoir. L’ancienne présidente et actuelle vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, leader de l’aile gauche la plus radicale du péronisme, est également absente du scrutin. Au lieu de cela, le candidat péroniste est le ministre de l’Economie Sergio Massa qui est positionné à droite.
     

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook