[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    L’évolution des salaires dans le secteur privé : que disent les statistiques ?

    Par Gaston Lefranc (23 octobre 2017)
    Tweeter Facebook

    L’Insee publie chaque année une note sur l’évolution des salaires dans le secteur privé (https://lc.cx/GCuG). Cette note comporte beaucoup d’informations, mais les médias préfèrent retenir un seul indicateur : l’évolution du salaire net moyen (corrigé de l’inflation) des salariés à temps plein. Celui-ci a augmenté de 1,1% en 2015 et il a augmenté d’un peu plus de 7% entre 2001 et 2015. Il a globalement augmenté depuis le début de la crise (+3% entre 2008 et 2015), même s’il a baissé en 2012 et 2013.

    Mais il est intéressant de s’attarder sur l’évolution de ce que l’Insee appelle le salaire net moyen « à structure constante ». Cette évolution est « obtenue en calculant l’évolution du salaire moyen s’il n’y avait aucune modification des effectifs des groupes de salariés définis par le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, le secteur d’activité et la condition d’emploi (temps complet ou temps partiel) ». Elle permet ainsi de comparer l’évolution du salaire moyen d’un ouvrier de 30 ans en 2015 avec celui d’un ouvrier de 30 ans en 2001. Et l’Insee nous apprend que ce salaire « à structure constante » a baissé entre 2001 et 2015 ! Autrement dit, un ouvrier ou un employé d’une qualification donnée et d’un âge donné vit moins bien en 2015 que le même ouvrier ou employé en 2001. La progression globale des niveaux de vie repose intégralement sur l’élévation globale du niveau de qualification et sur le vieillissement de la population active.

    Cette note montre également la persistance des inégalités hommes/femmes. Certes, il y a une baisse tendancielle (mais très lente) de l’écart de rémunération entre hommes et femmes. Cet écart est de 18,4% en 2015 (contre 21,5% en 2002). La moitié de cet écart relève de la discrimination dont sont victimes les femmes puisqu’il ne s’explique pas par des places différentes dans la division du travail : « À secteur d’activité, âge, catégorie socioprofessionnelle, taille de l’entreprise et condition d’emploi (temps complet ou partiel) donnés, l’écart de salaire moyen entre femmes et hommes est nettement plus bas : 9,3 % ».

    Concernant la part de la masse salariale perçue par les 1% des salariés les plus rémunérés, elle est relativement stable (6,3% en 2015 contre 6,1% en 2001). Elle a augmenté jusqu’en 2007 (6,6%) avant de baisser globalement après le déclenchement de la crise. Cependant, elle a augmenté en 2014 et 2015. Nul doute que l’application de la loi travail XXL va permettre au patronat de cajoler les 1% des salariés les plus rémunérés au détriment des autres.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    France

    Que faire face à l’austérité budgétaire qui vient ?

    Le gouvernement a présenté jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF pour le budget de l’État) et son projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS pour le budget de la Sécurité sociale). De façon scandaleuse, le gouvernement maintient le flou sur un certain nombre de mesures, indiquant qu’il fera des amendements à ses propres textes. On ne peut donc pas savoir à ce stade quelles sont les intentions précises du pouvoir. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’un « effort budgétaire » de 60 Md€. C’est considérable puisqu’il s’agit d’une austérité budgétaire de plus de 2 points de PIB (le PIB étant légèrement inférieur à 3 000 Md€), qui se décomposerait en 40 Md€ de baisse des dépenses publiques et 20 Md€ de hausse des prélèvements obligatoires.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Podcast

    Inflation : la comprendre, la combattre

    Dans ce nouvel épisode, on revient avec Gaston Lefranc, économiste et militant de la TC, sur la poussée inflationniste qui touche les grands centres de l'accumulation capitaliste depuis la guerre en Ukraine. On analyse la structure de l'inflation en France, on présente les principales théories économiques de l'inflation et on essaie d'en proposer une analyse marxiste, qui reconnaît notamment dans la baisse des gains de productivité les racines structurelles de la dynamique inflationniste. L'inflation est encore une façon de faire payer aux travailleurs/ses la crise du capitalisme : on envisage donc pour finir certaines réponses politiques par lesquelles ces derniers/dernières peuvent se défendre contre cette nouvelle offensive.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Economie

    Elections en Argentine : du peso au dollar ?

    Les Argentins voteront aujourd’hui aux élections législatives, les deux partis traditionnels étant affaiblis par la succession de multiples crises économiques et défiés par un outsider libertarien, Javier Milei.

    L’actuel président Alberto Fernández, du mouvement péroniste de centre-gauche, a choisi de ne pas se présenter à l’élection présidentielle après près de quatre ans au pouvoir. L’ancienne présidente et actuelle vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, leader de l’aile gauche la plus radicale du péronisme, est également absente du scrutin. Au lieu de cela, le candidat péroniste est le ministre de l’Economie Sergio Massa qui est positionné à droite.
     

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook