Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Entretien avec Nicolas Da Silva (08/10)
- Trump prépare-t-il un coup d’État militaire ? (08/10)
- Mélenchon: Tic tac, tic tac (08/10)
- Lordon: La France insoumise est-elle anticapitaliste ? (08/10)
- RÉVOLUTION !! - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré (06/10)
- Flottille pour Gaza : «J’ai été battue» par les Israéliens, dénonce l’eurodéputée Rima Hassan (06/10)
- Mélenchon : Un moment sans précédent (06/10)
- Conférence de presse de la France insoumise (06/10)
- Antisémitisme. A propos du livre de Mark Mazower (03/10)
- Italie: un mouvement est né (03/10)
- Fredric Jameson (1934-2024), marxisme, postmodernisme et la gauche américaine (03/10)
- Mélenchon tend la main aux petits patrons (03/10)
- Podcast. Bookmakers (03/10)
- Les nôtres. Bernard Nemoz (03/10)
- Italie : La grève générale pour arrêter le génocide en Palestine (03/10)
- Kanaky : 172 ans de colonisation, ça suffit ! (03/10)
- MOUVEMENT SOCIAL : "L’INTERSYNDICALE FINIT TOUJOURS PAR TRAHIR TOUS LES SALARIÉS" (03/10)
- Négociations sur la guerre en Ukraine : la "coalition des volontaires" souhaite-t-elle réellement la paix ? (29/09)
- La Cour européenne relance l’affaire Darmanin (29/09)
- Manu Bompard : Lecornu doit dégager ! (29/09)
- Free Palestine - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré (29/09)
- 3 400 milliards de dette : la France ne peut plus se financer ? G. Raveaud, O. Berruyer (28/09)
- Crise de régime en Grande-Bretagne (28/09)
- Tendance intersyndicale "Emancipation" : Les perspectives de lutte après les 10 et 18 septembre (28/09)
- Fausse redistribution, vraie pacification : critique marxiste de la taxe Zucman (27/09)
Enquête de l’Insee: vers l’explosion des inégalités avec les contre-réformes Macron

La dernière édition de « Revenus et patrimoine », publiée par l’Insee, permet de mesurer l’impact de la crise : le niveau de vie médian en 2015 (1 692 euros par mois), celui en dessous duquel vit la moitié de la population, est inférieur à celui de 2008. Mais l’enquête dresse surtout un panorama très complet des inégalités en France et en Europe.
Après avoir chuté entre 1970 et 1984 (passant de 17,9 % à 13,5 %), le taux de pauvreté, qui est en fait un indicateur d’inégalité puisqu’il mesure la part de la population qui a un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian, a cessé de décroître. Il oscille depuis autour de 14 %, augmentant entre 2004 et 2011, et depuis 2013 pour s’établir en 2015 à 14,2 %.
Stabilité des inégalités de revenu, hausse des inégalités de patrimoine
La pauvreté a changé de visage : elle concerne de moins en moins les personnes âgées et de plus en plus les familles monoparentales (dont le taux de pauvreté a augmenté de 5,4 points depuis 1996). Sans surprise, la pauvreté est très forte chez les chômeurEs (49 %), mais aussi chez les agriculteurEs (25 %) et les indépendantEs (21 %). Le salariat est une protection contre la pauvreté, même si 15 % des ouvrierEs sont pauvres, contre 3 % des cadres.
Alors que les inégalités de revenus sont relativement stables depuis une trentaine d’années (même si on décèle une tendance à la hausse depuis le début des années 2000), les inégalités de patrimoine se sont envolées entre 1998 et 2015, même si la crise a réduit légèrement ces inégalités (avec l’éclatement des bulles immobilières et financières) depuis 2010. En euros constants, le patrimoine des 10 % les moins dotés a baissé de 46 % (ils détiennent moins de 0,1 % du patrimoine total) contre une hausse de 67 % pour les 10 % les mieux dotés (qui détiennent 49 % du patrimoine total).
Des dispositifs qui limitent pour le moment les inégalités…
Les 10 % des ménages les plus riches contribuent à 65 % du total de l’impôt sur le revenu et la part payée par les 1 % de très hauts revenus atteint 25 %. C’est l’impôt le plus redistributif, et c’est l’impôt qui a été le plus réduit depuis les années 1980, notamment pour les plus riches, avec la baisse du taux marginal supérieur et la multi-plication des niches.
La part des prestations sociales dans le revenu disponible varie de 48 % pour les 10 % les plus pauvres à 0,5 % pour les 10 % les plus riches.
Ainsi, les mécanismes de redistribution corrigent fortement les inégalités : l’écart entre le revenu plancher des 10 % les plus aisés et le revenu plafond des 10 % les plus modestes s’établit à 3,5 après redistribution contre 6,2 pour le revenu initial.
… mais dont Macron veut se débarrasser
Depuis le milieu des années 1980 (période dite néolibérale), les inégalités de revenus ont augmenté aux USA ou en Allemagne. Ce n’est pas le cas en France. Le taux de pauvreté est un des plus bas de l’UE et depuis la crise de 2008 il n’a augmenté « que » de 1 point. Mais cela pourrait changer rapidement : Macron s’attaque aux fondements du « modèle social » français. D’une part, il procède à un choc fiscal en faveur des riches en baissant massivement l’imposition sur le capital et en augmentant la fiscalité indirecte qui pèse plus fortement sur les plus pauvres. D’autre part, la future réforme des retraites va accentuer la pauvreté des vieux, en faisant de la pension une variable d’ajustement de la conjoncture économique. Enfin, le comité d’experts « CAP 2022 » s’apprête à rendre un rapport qui préconise une réduction de dépenses publiques de 30 milliards, notamment dans la santé, l’éducation et les prestations familiales.
Ces articles pourraient vous intéresser :
Que faire face à l’austérité budgétaire qui vient ?
Inflation : la comprendre, la combattre
Elections en Argentine : du peso au dollar ?

L’actuel président Alberto Fernández, du mouvement péroniste de centre-gauche, a choisi de ne pas se présenter à l’élection présidentielle après près de quatre ans au pouvoir. L’ancienne présidente et actuelle vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, leader de l’aile gauche la plus radicale du péronisme, est également absente du scrutin. Au lieu de cela, le candidat péroniste est le ministre de l’Economie Sergio Massa qui est positionné à droite.