[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Face à l’État d’urgence, policier, raciste qui sert les capitalistes et réprime les travailleur-e-s : à quand l’explosion ?

    Ce mardi 9 février 2016, l'Assemblée nationale a adopté la partie du projet de révision constitutionnelle qui prévoit la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour « terrorisme » (162 pour, 148 contre et 22 abstentions). Une fois le principe de la déchéance de nationalité inscrit dans la constitution, il serait facile d'étendre son application à tou-te-s celles/ceux qui gênent l'État – comme cela a été fait par le passé, par exemple, avec les prélèvements obligatoires d'ADN (d'abord réservés aux terroristes, aujourd'hui étendus à de nombreux crimes et délits). Il constituerait évidemment un outil de plus pour réprimer les militant-e-s et tout-e-s celles/ceux qui luttent. La veille, la même Assemblée avait adopté l'article inscrivant le recours à l'état d'urgence dans la constitution. Seuls 103 député-e-s avaient voté pour ; seuls 136 (sur 577) étaient présent-e-s !

    Ce projet de révision constitutionnelle fait partie intégrante de la politique du gouvernement Hollande-Valls, qui terrorise la population en entretenant la fiction d'un « ennemi intérieur » prêt à déclencher une nouvelle vague d'attentats. Par le maintien de l'état d'urgence, dont les mesures visent en premier lieu les personnes identifiées comme « musulman-e-s », il accentue la militarisation de la société et il alimente les idées racistes et xénophobes en divisant les travailleur-e-s entre « bons Français » et « méchants étrangers/musulmans/immigrés/etc. ». Il rend la vie impossible pour les migrant-e-s, notamment dans la région de Calais, alors qu'ils fuient souvent les guerres impérialistes auxquelles il participe. Le même gouvernement, par ses interventions impérialistes, crée un terreau favorable pour que les organisations terroristes internationales recrutent plus de chair à canon parmi les écœuré-e-s et les désespéré-e-s du monde entier.

    Les organisations réactionnaires qui pratiquent le terrorisme international, comme Daech (l'autoproclamé « État islamique ») ou le réseau Al-Qaida, qui font régulièrement des victimes innocentes en Afrique et au Moyen-Orient, ont montré qu'elles pouvaient aussi en faire en Europe. Malgré cela, l'ennemi principal des travailleur-e-s en France, ce sont les capitalistes français-e-s et l'État bourgeois qui défend leurs intérêts. Ce sont eux qui font condamner les ouvriers de Goodyear à de la prison ferme pour avoir fermement défendu leurs emplois1, tout en blanchissant les policiers assassins, les politiciens corrompus et les patrons véreux ! Ce sont eux qui licencient sans aucune considération pour la santé physique et mentale des salarié-e-s et de leurs familles, qui paient des salaires de misère obligeant à cumuler les boulots jusqu'à l'épuisement sans avoir un sou de côté ! Ce sont eux qui donnent des salaires différents aux hommes et aux femmes, aux « blancs » et aux autres ! Ce sont eux qui multiplient les grands projets inutiles, allant jusqu'à la folie d'enfouir des déchets nucléaires dans des souterrains qui s'effondrent avant même d'être mis en service, causant des accidents du travail mortels2 ! Ce sont eux les barbares qui détruisent la planète3, ce sont eux les meurtriers qui brisent le corps et l’esprit des travailleur-e-s, chômeur-e-s, précaires !

    S'ils s'en prennent ainsi aux classes populaires et à la jeunesse, c'est pour continuer à accumuler des profits malgré la crise économique mondiale et en prévision de son accélération4. Ce n'est pas un complot de quelques personnes, mais la politique d'une classe organisée avec ses affidés, les politiciens professionnels et les propagandistes médiatiques. Pourtant, leurs mesures impopulaires discréditent peu à peu les partis bourgeois : entre les contre-réformes affichées du PS et de ses satellites d'une part, la surenchère réactionnaire, l'affairisme et la corruption des Républicains d'autre part, la crise politique s'accentue. Elle est déjà si profonde que le projet de révision constitutionnelle est menacé d'échec. Pour l'instant, cette crise politique a surtout profité au Front National, qui propose des solutions simplistes et démagogiques en phase avec les idées xénophobes et complotistes de nombreux électeurs/électrices5.

    Pour enrayer les tendances réactionnaires, complotistes et fascistes et pour contrer la tentation du terrorisme dans les classes populaires et la jeunesse, c'est aux travailleur-e-s (en poste, en formation ou au chômage) les plus conscient-e-s de construire le mouvement et les organisations de lutte qui permettront aux exploité-e-s et aux opprimé-e-s de remporter des victoires. Ils/elles reprendront ainsi conscience de leur force collective et de leurs intérêts communs. Au cœur de ce mouvement doit émerger un parti révolutionnaire dépassant les vieux partis centristes et les groupuscules sectaires d'aujourd'hui, tourné vers l'objectif de la prise du pouvoir par les travailleur-e-s eux/elles-mêmes afin de réorganiser l'économie et la société toutes entières sur des bases communistes révolutionnaires.

    Demain, la lutte contre l'état d'urgence, le racisme d'État et la répression des luttes sociales peut triompher grâce à une mobilisation massive et à la convergence des luttes vers la grève générale. Nous ne voulons plus vivre dans cette atmosphère étouffante où l'armée se pavane dans les rues, où des compagnies de sécurité privées contrôlent l'accès à tous les bâtiments publics et où chacun-e peut être réveillé en pleine nuit par une perquisition « administrative ». Nous n'en pouvons plus de ce monde qui ne nous offre que le chômage, l'emploi précaire, les salaires de misère, le travail aliéné. Nous en avons assez de cette société fondée sur l'exploitation des travailleur-e-s et l'oppression, notamment, des femmes, de tou-te-s celles/ceux qui ne sont pas assez « blanc-he-s », des LGBTI. Nous ne voulons plus de l'impérialisme qui asservit les peuples ni du productivisme qui détruit la planète. La colère monte, à quand l'explosion ?

    À bas la répression, l'état d'urgence, l'islamophobie d'État et la guerre impérialiste !

    Convergence des luttes vers la grève générale !

    À bas l'État capitaliste, vive le pouvoir des travailleur-e-s !


    1https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear

    2http://reporterre.net/L-accident-mortel-sur-le-site-projete-des-dechets-nucleaires-remet-en-cause-sa

    3Lire « Cop21, l'enfumage planétaire » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=861.

    4Lire « La crise financière qui vient... » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=797.

    5Lire « De l'obscurantisme au terrorisme ? » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=872

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Jungle de Calais

    Communiqué de plusieurs organisations depuis une aire d’autoroute sur le chemin vers Calais

    Samedi 1e octobre, 14h45, aire de SETQUES, autoroute A26

    Ayant pris acte de la décision du tribunal administratif de Lille de vendredi 30 septembre, nous, les 177 personnes immobilisées par la gendarmerie et la police nationale sur l'aire d'autoroute, avons souhaité, suite à l'appel de la coalition internationale des sans-papiers et des migrants, nous rendre à la "jungle" de Calais pour rencontrer, discuter et exprimer notre solidarité aux migrant.e.s sur place. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Tweeter Facebook