Agenda militant
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Solidarité contre la répression anti-jeunes du gouvernement Valls-Hollande !
Ce mardi 5 avril, la manifestation lycéenne qui devait partir de Nation (Paris) à 11h a été immédiatement bloquée par un dispositif policier visant à intimider. Nombreux/ses sont les manifestant-e-s à avoir réussi à rejoindre le rendez-vous de la manifestation générale à Bastille à 13h. Pourtant, les flics n'y sont pas allés de main morte, en nous enfermant à plusieurs reprises dans des nasses, en nous gazant et en nous matraquant. Ils ont embarqué plus d'une centaine de nos camarades de lutte, principalement des lycéen-ne-s. La police avait manifestement des ordres d'en haut. des Face à la détermination de la jeunesse contre son projet de loi et son monde, ce gouvernement à la botte du capital ne connaît pas d'autre réponse que la répression policière (et quelques amendements qui ne trompent personne).
Après la manifestation générale massive de l'après-midi a eu lieu un rassemblement spontané de solidarité contre la répression, devant le commissariat de la rue de l'Évangile (18e). Près de trois cent personnes ont scandé : « Libérez nos camarades », « Tolbiac, Bergson, on n'oublie pas ! », « État d'urgence, État policier, on nous empêchera pas de manifester »... et « Tout le monde déteste la police », devant le cordon de CRS déployé pour l'occasion. Des lycéen-ne-s de Bergson étaient présentes. Ils portaient encore les traces des coups reçus la semaine dernière. Aujourd'hui, leurs camarades de classe étaient derrière les murs du commissariat.
Nous leur avons demandé pourquoi la police agit ainsi. Certain-e-s ont dit ne pas comprendre, et c'est déjà beaucoup dire. D'autres ont donné des réponses éloquentes : « c'est de la merde, c'est des fils de pute » (nous ne souscrivons pas à la putophobie de cette caractérisation, mais nous y voyons surtout le rejet de tout un système) ; « ils font ça parce qu'ils ont pas de cerveau » ; et surtout, « ils ont peur de la rébellion ». Nous avons expliqué que l'heure n'était pas à l'affrontement armé avec les milices du capital, mais que cette heure viendrait, et que les jeunes et les travailleur-e-s doivent s'organiser dès maintenant pour se défendre. Nous avons aussi combattu le paternalisme des surveillants du collège voisin (Daniel Mayer) qui voulaient dissuader les jeunes scolarisé-e-s d'exprimer leur solidarité.
À 19h, toutes les personnes embarquées dans la manifestation lycéenne semblaient avoir été libérées. La plupart des lycéen-ne-s du rassemblement de soutien étaient parti-e-s pour leur AG inter-lycées ou rentré-e-s dans leurs familles. Entretemps, la flicaille avait amené 25 personnes prises dans la manifestation de l'après-midi. Le rassemblement de soutien n'a pas faibli, car un cortège était venu le rejoindre depuis la place de la République occupée par la Nuit Debout.
Suite à la journée importante du 31 mars, le mouvement continue ! C'est toute une génération qui fait l'expérience de la barbarie capitaliste et de la répression policière qui l'accompagne. Nous sortirons de ce mouvement plus for-te-s et plus conscient-e-s des tâches qui nous incombent : unifier notre classe, reconstruire ses organisations et construire le parti révolutionnaire pour que les travailleur-e-s renversent le capitalisme ! Malgré les coups, nous continuons le combat pour la victoire du mouvement, pour le triomphe de la jeunesse et de la classe ouvrière !
Face à la répression, solidarité !
Face aux violences policières, auto-défense populaire !
Tou-te-s en grève pour le retrait sans conditions du projet de loi Travail et la levée immédiate de l'État d'urgence !
Contre la barbarie capitaliste, révolution communiste !
Lakhdar Bouazizi
PS : suite à une confiscation arbitraire, un de nos camarades a perdu sa pancarte « un bon poulet est un poulet rôti ». Honte aux poulets qui n'ont même pas d'humour ! Prolétaires de la police, faites défection... et rapportez-nous la pancarte !