Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Procès de Georges Ibrahim Abdallah : la victoire est-elle proche ? (26/12)
- Île Maurice : la volonté de changement (26/12)
- Le socialisme dans un seul pays (26/12)
- Quel avenir pour la France insoumise ? (26/12)
- Les changements tectoniques dans les relations mondiales provoquent des explosions volcaniques (26/12)
- Un nouveau château de cartes (26/12)
- Le syndicalisme de Charles Piaget (26/12)
- Nabil Salih, Retour à Bagdad (26/12)
- La Syrie est-elle entre les mains d’Erdoğan ? (26/12)
- L’UE encourage l’exploitation du lithium en Serbie avec un grand cynisme (26/12)
- Le contrôle territorial d’Israël s’étend-il vers la Syrie ? (26/12)
- Scrutin TPE – Très Petite Élection (26/12)
- Une étudiante ingénieure déchire son diplôme en pleine cérémonie en protestation contre l’industrie d’armement (26/12)
- Des étudiants en lutte pour la paix : blocage historique à Tolbiac Paris I (24/12)
- Aurélie Trouvé sur RTL ce lundi (23/12)
- RÉVÉLATIONS DE MARC ENDEWELD SUR MACRON ET SON ENTOURAGE (23/12)
- La Grèce sous Kyriakos Mitsotakis: de la frustration sociale à la crise politique (23/12)
- Syrie : “Entre discours réformiste et répression réelle : Comment HTS a géré les manifestations à Idlib” (23/12)
- Contre les GAFAM, redécouvrir Jacques Ellul (23/12)
- Dialogue avec Benjamin Lemoine: les fonds vautours à l’assaut de la dette mondiale (23/12)
- Le cyclone Chido et la responsabilité de l’impérialisme français (22/12)
- Aurélie Trouvé sur France Info (22/12)
- Entretien avec Aymeric Caron - Palestine, antispécisme et journalisme (22/12)
- SNCF. Grèves partielles, unité de façade... : après l’échec du 12 décembre, tirer les bilans stratégiques (21/12)
- Décès de notre camarade Jean Puyade (20/12)
Uber : quels enjeux pour la lutte des chauffeurs VTC ?
Article pour l'Anticapitaliste du 5 janvier 2016
http://npa2009.org/actualite/entreprises/uber-quels-enjeux-pour-la-lutte-des-chauffeurs-vtc
A l'appel des organisations Unsa-VTC, Capa-VTC, et Actif-VTC, des centaines de chauffeurs VTC (parmi les 22 000 en France) se sont mobilisés du 15 au 22 décembre, via des opérations escargots ou des blocages temporaires d'axes routiers. Leur cible : la plateforme Uber, qui se gave sur leur dos et leur empêche bien souvent de gagner le Smic malgré de nombreuses heures de travail.
Il y a un peu plus d'un an, Uber avait baissé les tarifs des courses de 20%, diminué le prix de la course minimale de 8 à 5 €... tout en maintenant sa commission de 20%. Au début du mois de décembre, Uber a annoncé que sa commission serait désormais de 25%, tout en annonçant une hausse du prix de la course minimale de 5 à 6 € et une hausse des tarifs de 10 à 15%. En outre, Uber a proposé la création d'un fonds de deux millions pour aider les chauffeurs en difficulté. Une piètre compensation pour les chauffeurs, et un partage toujours plus inégal entre eux et Uber. Pendant ce temps, le gouvernement a nommé courageusement un « médiateur » qui doit faire des propositions... le 31 janvier !
Les organisations de chauffeurs VTC ont rejeté les propositions d'Uber. Elles appellent à la poursuite du boycott de l'application Uber et annoncent une reprise de la mobilisation début janvier. Elles revendiquent le retour immédiat à un prix minimal de la course à 8 € et à une commission d'Uber de 20%. Elles dénoncent les pratiques scandaleuses de déconnexion qui peuvent priver les chauffeurs d'accès à la plateforme du jour au lendemain, par exemple à la suite de commentaires négatifs d'un client. Pour couronner le tout, Uber a annoncé son intention de lancer des « taxis robots » : les chauffeurs auraient alors le choix entre accepter une exploitation toujours plus féroce ou être... remplacés par des robots !
Pour un grand service public du transport individuel
Au delà des revendications immédiates, c'est la question du statut des chauffeurs qui est désormais sur la table. Ils ont aujourd'hui un statut d'indépendant (souvent d'auto-entrepreneur) qui permet à Uber de ne pas leur assurer les droits fondamentaux à un salaire minimum, à des congés, etc. Loin de l'idéal illusoire d'être son propre patron, ils sont dans une précarité totale. Fin octobre, la justice britannique a estimé que les chauffeurs d'Uber devaient être considérés comme des « salariés » avec les droits qui vont avec. Ce jugement pourrait avoir des conséquences énormes. En France, les organisations de chauffeurs ont dit vouloir saisir la justice pour requalifier les contrats avec Uber en contrats de salariat.
Il y a un an, Uber avait cherché à mobiliser les chauffeurs VTC contre les taxis. Aujourd'hui, ils n'affrontent pas leurs collègues, mais leur ennemi commun : les plateformes capitalistes, qui utilisent une nouvelle technologie pour exercer une pression vers le bas sur le niveau de vie des chauffeurs. Ces plateformes devraient être expropriées, et remplacées par un grand service public du transport individuel (indispensable pour les personnes âgées, les malades, etc.). Les chauffeurs devraient pouvoir accéder au statut de salarié, et mieux, de fonctionnaires de ce nouveau service public. A la mise en concurrence généralisée des chauffeurs, nous opposons leur droit, comme à chacun d'entre nous, au salaire à vie, en rupture avec la logique du marché du travail.