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A bas l’union sacrée avec la bourgeoisie qui truste les plateaux télé !
« Ceux qui ont pris tout le plat dans leurs assiettes, laissant les assiettes des autres vides et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience, nous, nous qui avons tout, on est pour la paix, qu’est-ce que je dois leur crier à ceux-là ? Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous et quand le soir dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p’tits enfants avec votre bonne conscience. Au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir » (Abbé Pierre)
L'espace médiatique est saturé par les bourgeois (politiciens, artistes, experts, etc.) qui viennent pleurer, déverser leurs bons sentiments, et parler au nom du peuple. L'émission spéciale de France 2 « On n'est pas couché » du samedi 14 novembre a vu défiler toute une palette de ces bourgeois, pour la plupart de « gauche ». Ils sont très contents d'eux-mêmes. Ils se croient les porte-parole de la fraternité, de l'universalisme, du « vivre-ensemble », de la société festive, ouverte, et joyeuse. Et ils se croient formidables en affirmant qu'il ne faut rien céder aux terroristes, qu'il faut rester ouverts et tolérants. En se démarquant de l'extrême-droite la plus islamophobe, ils se croient vertueux.
Le système médiatique érige ces bourgeois en porte-parole de l'émotion populaire. Car l'émotion, bien réelle et compréhensible, doit être cadrée politiquement pour servir les intérêts de leur système. C'est tout l'enjeu de ces émissions « spéciales » où les bouffons de service prennent une mine grave et mettent leur notoriété au service de « la France » qui doit faire bloc.
Mais ces bourgeois ne font qu'exprimer leur ressenti de parvenus inconscients. Derrière les beaux discours, il y a une réalité hideuse, ici et au loin, que ceux-ci dissimulent ou tout simplement ne voient même plus. Dans leurs beaux quartiers de bobos, il y a la misère, mais elle ne les dérange guère. Des centaines de SDF dans les rues autour de leurs restaurants et de leurs salles de spectacles ne les perturbent guère dans leur bonne conscience et dans leur consommation festive. Les morts quotidiens sous les bombes de l'armée française ne représentent rien pour eux. Ils sont pour eux le prix à payer pour la défense de leur société qu'ils pensent ouverte et harmonieuse. L'indignation commence chez eux quand des islamistes débarquent et commencent à flinguer des gens auxquels ils peuvent s'identifier. Là, ils prennent conscience qu'ils sont eux aussi menacés. Mais ils ne comprennent rien. Ils ne comprennent pas la haine que leur société et leurs beaux discours produisent.
On ne combattra pas la barbarie islamiste de Daesh et consorts avec des bombes et des atteintes aux libertés fondamentales. Mais on ne les combattra pas non plus avec des discours creux de parvenus qui légitiment une société capitaliste de plus en plus barbare, qui exclut et broie de plus en plus d'individus. Nous ne ferons jamais alliance avec ces bourgeois contre les intégristes. Contre la barbarie capitaliste et la barbarie intégriste qui s'entretiennent mutuellement (mais la responsabilité première est bien celle des capitalistes), il y a la nécessité de reconstruire un mouvement ouvrier qui unit l'ensemble des exploités dans le combat contre les capitalistes, dans la perspective d'une société communiste. Un mouvement ouvrier qui ne serait pas domestiqué et intégré à la société capitaliste. Pas comme ces bureaucrates syndicaux et politiques du mouvement ouvrier qui ont leur petite place au soleil et comptent bien le garder. Pas comme ce Mélenchon qui a participé à la bouffonnerie d'union sacrée autour de Ruquier samedi 14 novembre sur France 2.