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Lordon, Besancenot : Tribune libre de camarades
Salut tout le monde
Nous avons récemment visionné deux interventions politiques face à la jeunesse ; l’une ayant été menée par notre camarade Olivier le 25 mars lors d’un meeting du NPA à Paris (https://www.youtube.com/watch?v=-o8yUKuUxyE), l’autre par Frédéric Lordon, le 30 mars à Tolbiac (https://www.youtube.com/watch?v=vn_9nDz__7Y).
Après en avoir discuté, nous sommes parvenu à une conclusion qu'il nous semblé nécessaire de partager avec vous.
Le très bon discours d’Olivier donne une analyse de la politique actuellement menée, de ses dangers, de la place et de l’importance des luttes, des stratégies à adopter, des erreurs passées à ne pas répéter… En bref, Olivier explique pourquoi il est nécessaire de se battre pour le retrait de la loi de travail d’un point de vue politique et social, et comment nous devons-nous organiser pour y parvenir. Rien à redire, à ce niveau le boulot est fait.
Lordon, quant à lui, ne se contente pas de convaincre les foules de se battre contre la loi El Khomri : il tente de les convaincre de se battre contre le système qui a donné naissance à cette loi mais aussi à tous les travers qui l’ont précédé, qui la suivront, et contre lesquels le NPA lutte et continuera toujours de lutter s’il ne parvient pas à abolir définitivement ce qui en est la source : le capitalisme.
« Cette loi nait d’un contexte, et si on ne change pas le contexte, cette loi passera ou reviendra quoiqu’il arrive » (Lordon, 31 mars, place de la Rép)
Lordon cherche à parler aux désirs, aux imaginaires.
Or cette aspiration à un monde nouveau et meilleur n'est-elle pas ce qui a irrigué tous les grands mouvements significatifs, à commencer par la Commune ?
De plus, cette conscience de la nécessité du nouveau monde devient de plus en plus mûre dans nos têtes; en témoignent par exemple les géniales vidéos d'Usul, vues et approuvées par des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes, et dont nous ferions bien de nous inspirer lors des échéances qui s'annoncent.
Lordon prolonge donc à merveille Besancenot: il donne un sens à la lutte du moment, une vision politique que ne donne pas Olivier, une vision que se refuse instinctivement à donner notre parti et ce, depuis toujours, sans même qu'il y ait débat entre nous.
Pourtant, si notre NPA osait élargir les perspectives de notre lutte, il prolongerait les attentes instinctives qui sont les nôtres, il redonnerait un écho au véritable espoir et aux véritables envies de toutes celles et ceux qui sortent dans la rue sans autre perspective aujourd'hui que celle de faire reculer el khomri, alors que bon dieu c'est foutrement autre chose qu'on veut.
Et sans doute bien mieux que Lordon.
Nous vous demandons donc chers camarades, de poser sur la table le débat suivant : dans le cadre de la lutte anti-capitaliste, ne devrions nous pas demander à nos porte parole d'adopter un discours aussi ambitieux que celui de Lordon pour faire progresser nos idées ?
Selon nous, sans cela, notre campagne électorale risque à nouveau de manquer d'une dimension essentielle, et du souffle indispensable pour répondre aux attentes de notre classe sociale.