Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- "La Manif", l’intense roman politique et intimiste de Nelly Alard (27/04)
- Alma Dufour, Vincent Jarousseau : le RN, Marine Le Pen et les classes populaires (27/04)
- Mélenchon: Trump ne me manquera pas (26/04)
- Jacques Camatte (1935-2025) (26/04)
- Point de conjoncture de l’Institut la Boétie (26/04)
- Trump veut concéder à Poutine 18,5 % du territoire ukrainien pour mettre fin à la guerre (26/04)
- Il y a cent ans : la révolution chinoise de 1925-1927 (26/04)
- Syrie : un pays dans les décombres du régime Assad (26/04)
- SOUTENIR la PALESTINE : un CRIME ? Avec Rima Hassan, Frédéric Lordon, Assa Traoré & Anasse Kazib (25/04)
- Gaza : "La démission du monde est plus douloureuse que la guerre elle-même" (23/04)
- Pour un communisme décolonial (23/04)
- Le pays des non-libres ? (23/04)
- Indispensables et indésirables. Un extrait du livre de Laurent Dornel (23/04)
- François Bégaudeau - Psychologies (23/04)
- Le grand entretien de Johann Chapoutot (22/04)
- Logement : il est temps de faire la guerre aux multipropriétaires (22/04)
- Finances publiques : où est passé l’argent ? (22/04)
- L’Argentine de Milei : de l’anarcho‑capitalisme à l’austérité, par Michael Roberts (22/04)
- Faire obstacle à la paix (22/04)
- Retour au capitalisme illibéral, avec Arnaud Orain (22/04)
- Mélenchon rend hommage au pape François décédé (21/04)
- Mélenchon et la délégation insoumise à Montréal, un déplacement historique (20/04)
- Palestine. L’urgence d’un sursaut politique unitaire (20/04)
- Manon Aubry - Macron prépare une guerre sociale ! (20/04)
- Les macronistes ont menti ! - Rapport de la commission d’enquête sur le budget avec Éric Coquerel (20/04)
Parole d’intérimaire

Intérimaire, on m’appelle de temps à autre pour une ou plusieurs journées de travail, généralement la veille, voire le matin pour l’après-midi. Par exemple, j’ai été embauché quelques jours dans une entreprise de routage en région parisienne (mise sous pli d’hebdomadaires). Une journée habituelle peut faire 7h-14h, 14h-22h, 19h-22h ou même 7h-22h. Sur ce poste de travail qui est fixe, on doit suivre le rythme du tapis roulant mécanique et on répète indéfiniment le même geste. On n’a pas le droit de manger, de boire un café, de téléphoner, et pourtant d’un geste à l’autre il y a un laps de temps… Évidemment, pour une journée de 7h à 22h, 30 minutes de pause sont accordées. Ce jour-là, je dois faire 14h-22h, mais un ouvrier nous demande si nous pouvons poursuivre jusqu’à 23h. Nous acceptons… et nous finissons à 1h du matin ! Les autres travailleurs (pour la plupart d’origine africaine) et moi avons été raccompagnés en voiture à la gare par un ouvrier en CDI. Il a un peu rouspété pour ce détour parce qu’il devait reprendre à 6h, qu’il avait commencé sa journée à 6h et que le patron ne lui payait pas l’essence. Par malheur, une erreur est survenue sur ma fiche de paie : 8 heures ont été comptabilisées, non les trois heures supplémentaires ! On comprend pourquoi les patrons raffolent des intérimaires… Il n’y a pas d’autre solution que notre intégration dans les syndicats pour faire valoir nos droits au coude à coude avec les salariés permanents. Et, au-delà, battons-nous ensemble pour en finir avec cette précarité… avant qu’elle n’atteigne bientôt tout le monde !