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Bilan de la 29ème édition des Rencontres internationales de jeunes révolutionnaires
La 29ème édition des Rencontres Internationales de Jeunes, organisée par le Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale (SUQI), s"est tenue à Besalú (État Espagnol) du 29 juillet au 5 août. Environ 500 jeunes étaient présents, venus d"Europe pour la plupart, de plus loin pour certains (Tunisie, Philippines, Indonésie).
A l"instar de la situation dans le NPA, où la P2 dirige le secteur jeune, ce sont surtout des camarades de la gauche du SU que l"on retrouve chez les jeunes. Cependant, plusieurs organisations assumant une ligne droitière étaient également présentes, comme le PSR portugais, ou le SAP danois, tout deux intégrés dans des coalitions larges du type Front de Gauche. Cette contradiction était particulièrement visible au sein de certaines délégations composée de membres d"organisations aux lignes antagonistes, comme pour la Grèce (l"OKDE-Spartakos, membre du front anticapitaliste et révolutionnaire Antarsya, côtoyait Kokkino, membre de la coalition antilibérale et réformiste Syriza)... et la France : sur les 170 Français présents, une quinzaine était de la Gauche Anticapitaliste, scission de l"aile droite du NPA ayant rejoint le Front de Gauche.
Mais les clivages sont peu apparus explicitement. Le plus souvent, ils se voyaient sous forme d’applaudissements moins vifs, ou d’interventions rectifiant un peu un discours tenu lors d’un meeting. En particulier, la majorité du secteur jeune français (position Z) intervenait souvent après les délégations portugaise ou italienne.
Il y avait en réalité deux délégations françaises, car les jeunes GA se sont quasi-systématiquement réunis à l’écart des jeunes NPA. Dans les différentes rencontres avec des délégations d’autres pays, la majorité des jeunes du NPA a fait une même présentation de la situation en France, très centrée sur le NPA. L’objectif était d’expliquer pourquoi le NPA, beaucoup pris en exemple par le SU, connaissait tant d’échecs. L’explication fournie était dans la ligne de la position 2, n’évoquant que des facteurs indépendants de sa volonté (la pression du vote utile PS, la pression du réformisme FdG, le freinage et la trahison de la GA…).
Dans l’ensemble, les ateliers et les meetings développaient peu de perspectives politiques, et l’espace restant pour les débats était très réduit. En particulier, la question stratégique était reléguée en dernière journée, alors que l’on pourrait considérer que la question des partis larges, de l’actualité du clivage réforme-révolution ou plus concrètement de l’avenir en Grèce mériteraient une large place.
Si des thèmes comme la crise de la dette ou le renouveau des luttes féministes ont été longuement abordés, il est regrettable que d"autres aient été délaissés (l"antiracisme n"a même pas bénéficié d"une journée thématique entière) ou traités de manière trop peu politique (le point culminant de la question LGBTI fut une fête ou les participant-e-s étaient invité-e-s à se travestir). Une AG non-mixte internationale a permis de faire un état des lieux des luttes féministes. La remise en cause du droit à l"avortement dans les pays les plus touchés par la crise de la dette (Espagne, Portugal) a été mis au jour. Un espace femme était dédié à l"expérimentation de pratiques féministes et à des discussions thématiques (le corps des femmes et la sexualité, etc)
Plusieurs jeunes de la Tendance CLAIRE ont participé à ces RIJ. Nous avons notamment animé un atelier sur la nécessité de la non-mixité dans les luttes féministes et l"auto-organisation des femmes et confronté fraternellement nos propositions avec celles de la droite et du centre du SUQI : seule une orientation révolutionnaire, en indépendance programmatique et stratégique vis-à-vis du réformisme, offre une perspective aux travailleurs du monde entier.