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Conf nationale du NPA - L’atermoiement sur le candidat et la priorité donnée à la candidature interrogent la crédibilité de la pf5

Avec la pf5, A&R et FLO proposent un programme qui pourrait constituer un pas en avant vers un NPA révolutionnaire, mais cette perspective est mise en cause par la façon dont ils envisagent la question de la candidature.
Le texte de la pf5 enregistré au CPN explique que « la candidature d’OB serait la plus à même de rassembler largement le parti » – contrairement à celle de Philippe qui se présente avec la FI aux régionales. Pourtant, non seulement OB ne défend pas du tout un programme ressemblant à la pf5, mais il a pris depuis longtemps ses distances à l’égard du NPA, utilisant sa médiatisation pour défendre ses propres positions, sans contrôle du parti.
Après le CPN, A&R et FLO semblent s’être aperçus de leur incohérence : dans le BI, ils nous disent que, finalement, OB ne serait plus « le mieux placé pour rassembler tout le parti » car il soutient publiquement les listes régionales NPA-FI... Pourtant, est-ce vraiment une surprise ?
Ils nous expliquent alors que « d’autres candidatures devraient se présenter, et être discutées ». Mais nous n’en saurons pas plus... A&R et FLO n’ont-ils personne à proposer ? Ou cette hésitation exprime-t-elle leur conviction que seul-e un candidat-e issu-e de la pfU est possible ? Ils reconnaissent « des nuances » entre eux, mais ils jugent cela secondaire au motif qu’il s’agit de « regrouper une majorité de l’organisation ». Pourtant, à quelles conditions une décision majoritaire est-elle acceptable pour A&R et FLO ? Cela peut-il passer ou non par un accord avec la pfU et un-e candidat-e issu-e de la pfU ? Là encore, ils n’en disent rien. Les camarades de DR ont d’ailleurs bien souligné cette ambiguïté, refusant pour cette raison de fusionner leur pf4 avec la pf5 malgré la quasi-identité des deux textes sur le plan programmatique.
Mais le fond du problème politique, c’est qu’A&R et FLO inversent les priorités : au lieu de considérer le programme comme la question principale et la candidature comme la question subordonnée, ils mettent la charrue avant les bœufs. Ainsi, ils se félicitent avant tout qu’une majorité du CPN ait « pour objectif la décision ferme de présenter un candidat du NPA à la présidentielle », car l’absence du NPA serait en soi... « suicidaire » ! Vraiment ? Ne s’agit-il pas là d’une forme d’électoralisme ?
Or ce choix de considérer la candidature du NPA comme étant en soi une question vitale conduit forcément à secondariser le programme. Certes, on nous dit qu’il faut un candidat défendant « un programme qui soit le nôtre – révolutionnaire ». Sauf que ce « programme » annoncé n’est pas celui de la pf5, ni celui qui se trouve être largement commun aux courants de la gauche du parti, mais bien celui du NPA en général. En effet, écrivent A&R et FLO, « les idées fondamentales que nous avons à défendre dans une telle campagne sont largement partagées (au-delà des divergences entre les uns et les autres » et « il nous faut une campagne et une candidature à la hauteur de nos perspectives révolutionnaires communes ». Le NPA serait même « une organisation pour la révolution et utile aux luttes », de sorte qu’il s’agirait seulement de « renforcer son caractère anticapitaliste et révolutionnaire ».
Certes, A&R et FLO combattent depuis des années la ligne de la pfU, mais pour eux le problème que pose la pfU ne relève pas avant tout d’une question de programme, mais au plus d’orientation et d’implantation. Pour nous, en revanche, le NPA est un parti anticapitaliste sans véritable programme car il s’inspire du « modèle » des « partis larges », même s’il n’est heureusement pas au même niveau de dérive que dans d’autres pays où cette politique a été mise en œuvre par la Quatrième Internationale-CI (Brésil, Grèce, Portugal, État espagnol...).
C’est pourquoi nous nous saisissons de cette CN pour faire avancer la cause d’une refondation révolutionnaire du NPA, par rapport à laquelle la question des élections est purement tactique. Il est vain de se prononcer sur celle-ci tant qu’un pas en avant significatif n’est pas réalisé dans la clarification programmatique. Si les AG le permettent en mettant en minorité la pfU, alors la CN elle-même trouvera la solution la plus opportune pour décliner un programme clarifié à travers, entre autres, la campagne de l’an prochain.