Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Municipales Paris : Chikirou marque des points (23/12)
- Comment l’Occident fait disparaître les voix dissidentes (23/12)
- Boris Kagarlitsky: «Les conditions économiques préalables à une paix» (23/12)
- Accusations d’antisémitisme à gauche : retour sur le "cas" Théry (23/12)
- Le suspect dans la fusillade de la Garde nationale a ramené la guerre secrète de la CIA chez lui (23/12)
- Depuis 2001, les guerres des USA ont causé la mort de 4,5 millions de personnes (23/12)
- Il n’y aura pas de trêve des confiseurs. Laurent Degousée. (23/12)
- Compte rendu du Congrès de PEPS 2025 (23/12)
- Laurent Baronian : Les états désunis du dollar (23/12)
- Toute la vie pour Longwy. À propos de « À l’assaut du ciel rouge » (23/12)
- Trump précipite les classes populaires dans la misère (21/12)
- Analyse du programme de Tondelier par Clémence Guetté (20/12)
- Aurélien Bernier: "La gauche crève de ses alliances avec la social-démocratie" (20/12)
- Anselm Jappe : "L’écologie doit prendre le dessus sur l’économie" (20/12)
- Défendons les libertés académiques contre un maccarthysme à la française (20/12)
- Refus d’obtempérer ? (20/12)
- Culpabilisation, intimidation, coup de pression : six personnes racontent leur passage à l’IGPN (20/12)
- Un mois de grèves et de luttes : Novembre 2025 (20/12)
- Commission d’enquête Covid-19 de la FI : le rapport (18/12)
- Michèle Audin, pour mémoire (18/12)
- Manuel Bompard, invité de la matinale de TF1 ce jeudi (18/12)
- #AlloMelenchon - Je réponds à vos questions ! (17/12)
- Nicolas FRAMONT : interview post-match du 10 septembre ! (16/12)
- Portugal: La grève générale complique les plans du gouvernement (15/12)
- le Parti communiste du Bénin dénonce une manœuvre de la France et du Nigéria (15/12)
Sur le film « Le grand retournement » de Gérard Mordillat

Gérard Mordillat a adapté la pièce de théâtre de Frédéric Lordon intitulée « D'un retournement à l'autre ». Il dépeint les relations incestueuses entre les élites financières et politiques. Dans un décor de friche industrielle, en apesanteur, les personnages (une brochette de banquiers, le président de la république, et ses conseillers) dialoguent en alexandrins. Procédé déconcertant au premier abord, mais captivant : on savoure la finesse d'un texte taillé au scalpel, qui exhibe toute l'hypocrisie et la toxicité d'un monde qui jouit de son pouvoir, de sa fortune, tout en méprisant la populace.
Le film montre des banquiers qui combinent un discours anti-État (quand celui-ci aide les pauvres) tout en appelant l’État à l'aide pour les sauver de la banqueroute. Il permet de comprendre que l’État n'est pas neutre, mais structurellement au service des parasites de la classe dominante. Il montre l'impossibilité de toute dissidence parmi les conseillers du prince. La logique, à la fois folle et rationnelle, du système rend impossible toute déviation d'une route qui nous conduit tout droit vers l'abîme. Et le film se conclut logiquement sur la nécessité de « l'insurrection qui vient », de la légitime violence des opprimés pour abattre ce système.
Ce film est un antidote efficace à la propagande servie par les médias capitalistes. Il nous amuse, aiguise notre intelligence, et stimule notre envie d'en découdre. Trois bonnes raisons pour ne pas passer à côté de ce film.








