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Pour Adama, et pour toutes les victimes de la police
Ce samedi 5 novembre, nous avons marché pour Adama, contre les policiers qui l’ont tué dans leur commissariat, et pour réclamer justice.
La détermination était palpable parmi les 1500 personnes qui ont défilé de Chatelet jusqu’à la place de la République. La conscience, aussi, parce que malheureusement, les violences policières, impunies dans la plupart des cas, sont légion. L’émotion était forte pendant la minute de silence, puis pendant que les organisatrices/eurs de la marche égrenaient les noms des victimes de ces dernières décennies, scandés par le mot d’ordre : « on n’oublie pas, on pardonne pas ».
Car il ne peut plus être question de minimiser ce qui relève non pas de « bavures », mais de crimes réguliers : Adama Traoré, Abdoulaye Camara, Wissam El Yamni, Zyed et Bouna, Lahoucine Aït Omghar, Amadou Koumé, Rémi Fraisse, Mourad Touat et Hocine Bouras, Taghbalout Karim… Cela fait presque une victime chaque mois, du fait du contact mortel avec les « forces de l’ordre ».
Nous savons que bien au-delà des personnes qui ont marché cet après-midi en plein Paris, cette conscience, cette colère existe, particulièrement dans les quartiers populaires. Pour les populations les plus victimes du racisme et de l’exploitation capitaliste, la violence policière est quotidienne. Cette violence, ce harcèlement, est invisibilisé pour une grande partie de la population, y compris dans les milieux militants.
Pendant les derniers mouvements, la présence et les brutalités de la police est montée d’un cran, avec la mort de Rémi Fraisse et les nombreuses mutilations de manifestant-e-s contre la loi travail. La volonté de plus en plus ferme des capitalistes de faire passer leurs « réformes » à tout prix se répercute dans la rue par une attitude de plus en plus « décomplexée » du bras policier de l’Etat.
Autour de cette marche et des dernières initiatives comme le soutien aux « 8 de Goodyear », la convergence de tous les secteurs subissant la répression a été définie comme objectif. C’est en effet indispensable. Nous avons face à nous les forces d’un ordre capitaliste et raciste qui a les genoux sur le dos d’Adama, et qui matraque les militant-e-s. Ce n’est qu’en s’attaquant à cet ordre en entier que nous pourrons en finir avec la violence policière et son monde.
#JusticepourAdama
#JusticepourTous