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Contre l’isolement et l’orientation traître des directions syndicales, les travailleurs en luttedoivent se coordonner au niveau national
Petite « reprise » ne rime pas avec sortie de crise !
Le PIB (Produit Intérieur Brut) des pays de l’OCDE (pays développés) s’est stabilisé au deuxième trimestre par rapport au premier. Il n’en a pas fallu davantage pour que les politiciens et les médias tentent de nous faire croire que la crise touchait à sa fin ! Mais il n’en est rien : les chiffres du deuxième trimestre s’expliquent principalement par l’énorme effort budgétaire des États, qui ont renfloué au maximum les banques et les entreprises pour enrayer la chute de l’activité. Cela a permis aux grands groupes de limiter les pertes, mais aussi de donner des bonus et des primes à leurs patrons et à leurs plus hauts cadres. Mais ces résultats à court terme, qui n’ont d’ailleurs pas empêché plusieurs millions de licenciements dans le monde, ne sauraient cacher la montagne de dettes publiques qu’ils ont coûtée… et dont la note sera de toute façon, tôt ou tard, payée par les travailleurs.
De plus, la politique de sauvetage du système financier a des limites : les banques centrales, malgré des taux d’intérêt proches de zéro et une très forte injection de liquidités, n’arrivent pas à entraver le spectre de la déflation (baisse des prix), manifeste au Japon (qui a déjà connu la déflation dans les années 1990). Les liquidités injectées n’ont pas relancé le crédit (les banques utilisent les liquidités de la Banque centrale pour éponger leur dette, ce qui limite l’offre, et les entreprises font face à leur problème structurel de rentabilité, ce qui limite la demande). Les investissements ne sont donc pas réellement repartis à la hausse et tout le monde s’accorde pour pronostiquer une persistance, voire une aggravation des taux de chômage, qui ont fortement augmenté partout dans le monde depuis plus d’un an.
Cela démontre l’incapacité des politiques keynésiennes de relance (budgétaire et monétaire). En voulant substituer la dette publique à la dette privée (cette substitution ne pouvant de toute façon pas être totale vu l’ampleur de l’endettement privé), les politiques de « relance » ne font que prolonger la fuite en avant, faire naître d’autres bulles (ce qui se manifeste aujourd’hui par une remontée de la bourse, mais aussi une nouvelle bulle sur certaines matières premières), qui préparent des crises encore plus grandes. Car il n’y a pas d’autre solution que d’épurer la dette globale.
Dans cette situation, deux scénarios sont possibles : le plus probable est que les États seront contraints d’augmenter les impôts et de faire payer les travailleurs pour rembourser la dette (ce qui aura un effet récessif prolongé, en plombant la consommation). L’autre scénario, si la fuite en avant se poursuit trop longtemps, c’est le spectre de l’hyper-inflation (hausse des prix), seule solution pour des États super-endettés d’éviter la faillite (mais il est possible que les plus faibles d’entre eux s’effondrent malgré tout). Cette hyper-inflation éliminerait la dette publique, mais avec des conséquences incontrôlables (comme l’explosion du coût des importations)… Deux scénarios qui, dans tous les cas, rendent impossible une sortie de crise rapide.
Partout dans le monde, une « thérapie de choc » pour faire payer la crise aux travailleurs
Il n’y a pas de bonne solution pour les travailleurs dans le cadre du capitalisme. Le 30 juillet, une étude Natixis dirigée par Patrick Artus, a dit clairement les choses, de façon involontairement cynique : « Cet ajustement (baisse du PIB inévitable) peut se faire soit de manière inégalitaire : le taux de chômage monte énormément et les salariés qui gardent leur emploi n’ont pas de baisse de salaire ; soit de manière égalitaire, en baissant les salaires de tous en proportion de la baisse du PIB, de manière négociée, en contrepartie de créations d’emplois. » Les travailleurs seront donc de toute façon mangés, que ce soit à la sauce du chômage ou à celle de la déflation salariale — probablement en fait avec une combinaison des deux.
C’est ce que l’on peut d’ores et déjà constater aux États-Unis. Au deuxième trimestre, la production a baissé d’1,7% par rapport au premier, mais le nombre d’heures travaillées de 7,6%, ce qui signifie une hausse de la productivité du travail de 6,4%. Cela s’explique non seulement par un plus grand nombre de licenciements et de suppressions d’emplois dans les secteurs à forte main-d’œuvre (et productivité moindre), comme le bâtiment frappé de plein fouet par la crise du crédit, mais aussi par une forte intensification du travail, imposée aux travailleurs sous la pression du chômage. Cette hausse de la productivité est allée intégralement dans la poche des patrons puisque les salaires ont augmenté de seulement 0,2%. Compte tenu de l’inflation, cela signifie que le revenu réel des salariés occupés a baissé d’1,1%. Voilà la signification de la « reprise » : une forte accentuation du degré d’exploitation et un appauvrissement absolu du prolétariat (1) !
En Allemagne, les licenciements de masse ont été jusqu’à présent évités, grâce aux mesures de réduction du temps de travail et de chômage partiel, lequel touchait 1,4 million de salariés en mai dernier (contre 180 000 en France). Mais cela ne peut durer qu’un temps. Malgré la stabilisation du deuxième trimestre, le PIB de 2009 sera en baisse d’environ 6% par rapport à celui de l’an passé, la production industrielle ayant même un niveau de 25% inférieur. De plus, l’effet du plan de relance de 80 milliards d’euros sur deux ans ne suffira pas à pallier la baisse de la consommation américaine et donc la chute des exportations, secteur moteur de l’économie allemande (47% du PIB, contre 27% en France). C’est pourquoi un rapport intitulé « Propositions pour une politique industrielle durable », commandité par le ministre allemand de l’Économie, énonce des mesures brutales que les patrons exigent pour faire face à la crise : « soulagement fiscal des entreprises », « réduction des coûts salariaux » et « flexibilité accrue du marché du travail », réduction de la protection vis-à-vis des licenciements, réduction du versement du salaire en cas de maladie et abandon des propositions de salaire minimum garanti… C’est cette politique que devra mettre en œuvre, d’une façon ou d’une autre, le gouvernement qui sortira des législatives du 20 septembre, qu’il soit une nouvelle mouture de la coalition CDU-SPD ou que celle-ci vole en éclats. Cela ne fera d’ailleurs que prolonger et aggraver les attaques subies par les travailleurs : depuis dix ans, et « grâce » principalement au gouvernement social-démocrate de Schröder, les salaires ont été bloqués et les inégalités ont explosé. Entre 1998 et 2008, les coûts salariaux unitaires ont progressé de 4,4% (contre 19% en moyenne dans la zone euro). La part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de 4,1 points entre 2000 et 2007 (contre 0,8% en France sur la même période).
Partout dans le monde, la crise révèle mieux encore que les périodes de croissance l’absurdité du système capitaliste : les moyens de production inutilisés et la masse de chômeurs permettraient de produire rationnellement pour la satisfaction des besoins de tous, mais la logique de la rentabilité capitaliste s’impose aujourd’hui comme une « thérapie de choc » internationale pour sauver le système, aux dépens des conditions de travail et de vie des travailleurs. Dans le même temps, les guerres et occupations néo-coloniales de l’impérialisme se poursuivent (Irak, Afghanistan, Afrique…) et, en organisant un coup d’État au Honduras, l’impérialisme nord-américain répond à la fragilisation de son hégémonie internationale en accroissant tout particulièrement sa pression contre les peuples d’Amérique latine…
Tout cela ne peut que renforcer les raisons de combattre pour en finir avec ce système inhumain
La situation en France
En France, le chômage partiel dans l’automobile est en recul (avec même, dans certains cas comme chez PSA Mulhouse, un retour de la surexploitation par des semaines à rallonge), mais les licenciements d’intérimaires et ceux liés aux fermetures d’entreprises continuent. Profitant de la défaite des mobilisations du premier semestre, qui l’ont renforcé politiquement, le gouvernement a fait passer ou annoncé cet été de nouvelles attaques : adoption définitive de la loi Bachelot contre l’hôpital public et de la loi de mobilité dans la Fonction publique qui autorise les licenciements, extension du travail du dimanche (sans compensation dans les zones touristiques), régionalisation du financement de la formation professionnelle publique (étape vers sa privatisation), transformation de la poste en société anonyme dès le 1er janvier 2010 (préalable là aussi à sa privatisation pure et simple), préparation d’une « taxe carbone » pesant avant tout sur les ménages populaires, projet de supprimer le droit de partir à la retraite à 60 ans et, pour les femmes, mise en cause des droits à une retraite anticipée dus à la maternité…
En même temps, le gouvernement mène tambour battant sa politique répressive contre celles et ceux qui résistent à sa politique : emprisonnement de Gérard Jodar, président de l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) et poursuites contre 27 autres syndicalistes de l’USTKE engagés dans un conflit contre la compagnie aérienne Aircal et qui s’étaient réfugiés le 28 juin dans deux avions sur l’aérodrome de Nouméa pour se protéger d’une charge policière (cf. ci-dessous notre article sur la Kanaky) ; licenciements d’électriciens et gaziers grévistes ; condamnation collective (sans la moindre preuve individuelle) de six salariés de Continental accusés d’avoir saccagé la sous-préfecture de Compiègne ; procès contre de nombreux autres syndicalistes, travailleurs et jeunes mobilisés au printemps ; multiples attaques et provocations contre les habitants des quartiers populaires, notamment les jeunes… Le gouvernement cherche même à utiliser la grippe A pour renforcer le pouvoir patronal : une circulaire terrifiante indique qu’en cas de passage en phase 5B ou 6 de la pandémie, l’employeur pourrait « adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salarié ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourrait, par exemple, augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ». Et de préciser entre parenthèses que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ». Circulaire manifestement en contradiction avec le droit du travail actuel, mais qui indique clairement vers quoi on se dirige…
Du côté des travailleurs, le besoin et la volonté de résister se heurtent au bilan du premier semestre : le puissant cycle de luttes, porté par une mobilisation de masse dès le 29 janvier et par le souffle de la grève générale antillaise, a débouché sur une nouvelle série de défaites, due avant tout à la stratégie de trahison des directions syndicales (cf. nos articles de bilan dans le précédent numéro). Cela pèse fortement sur le moral des travailleurs, tout particulièrement dans le secteur public ou semi-public qui composait encore la grande majorité des cortèges en début d’année, et il est peu probable que cet automne soit marqué par des mobilisations comparables. En revanche, on peut pronostiquer que les luttes de travailleurs du privé contre les licenciements vont se poursuivre : l’entrée en lutte du prolétariat industriel en réponse à la crise, qui a été l’un des traits marquants du premier semestre, peut devenir désormais centrale dans la lutte de classe en France. Pour les militants du mouvement ouvrier, la tâche principale est de contribuer à ces luttes et d’aider à leur coordination nationale.
Les directions syndicales persistent et signent dans leur refus d’affronter patronat et gouvernement
Cela s’oppose frontalement à l’orientation des directions syndicales (liées les unes au PS bourgeois, les autres aux réformistes sans avenir du PCF ou du PG) : elles ont laissé ces luttes isolées les unes des autres depuis le début de l’année, boycotté la manifestation appelée par les travailleurs de New Fabris le 31 juillet à Châtellerault, refusé de soutenir les travailleurs de Continental poursuivis devant les tribunaux…
Les bureaucrates syndicaux assument d’ailleurs clairement leur politique. Pour François Chérèque (CFDT), la convergence des luttes n’est ni possible, ni souhaitable : « Entre l’enseignant qui fait sa rentrée dans une classe surchargée, l’infirmière qui va devoir gérer une épidémie de grippe A et des salariés qui se retrouvent en chômage partiel, qu’est-ce qui est unificateur ? »
La direction de la CGT est sur la même longueur d’ondes : Maurad Rhabi, bras droit de Thibault, a déclaré dans Le Parisien du 25-26 juillet : « Il n’y aura pas de grève générale. Le grand soir, c’est dans les livres. » Mohamed Oussedik, un autre bureaucrate de la CGT, a affirmé que la généralisation des luttes est contraire à l’intérêt des salariés. Quant à Thibault, il a affiché sa complicité avec Chérèque à l’université d’été de la CFDT et les deux confédérations appellent ensemble à la prétendue journée de mobilisation internationale, sans appel à la grève, organisée le 7 octobre par la CSI (Confédération syndicale Internationale) pour le « travail décent »… et la collaboration des travailleurs à la « bonne gouvernance » des États et des patrons.
Quant à la direction de FO, elle propose d’appeler à une « grève interprofessionnelle de 24 heures », mais, en l’absence de perspective, sans volonté de rompre avec le gouvernement et de l’affronter, sans plan pour aller jusqu’au bout par la construction d’un mouvement d’ensemble débouchant sur une véritable grève générale, sans le moindre effort pour coordonner les luttes à tous les niveaux… on ne peut que retomber dans la logique des « journées d’action » espacées qui, au premier semestre, ont fait une fois de plus la preuve de leur inefficacité. Au demeurant, contrairement au début de l’année, l’unité des directions syndicales n’est plus qu’une fiction aujourd’hui.
Cependant, cette politique des bureaucrates comporte un risque majeur : comme l’écrit Le Monde, « sans perspective claire de mobilisation nationale, les syndicats sont confrontés au même défi que le gouvernement : le risque d’embrasement d’un conflit local ». C’est d’autant plus vrai que les directions syndicales ont grillé une de leurs cartouches essentielles en décrédibilisant leur propre tactique des journées d’action espacées et auraient donc plus de mal que naguère à canaliser par ce biais dans un cadre traditionnel une explosion sociale de niveau national. En outre, leur politique se heurte à une résistance et à une colère croissantes à la base des syndicats : Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix, en est devenu le symbole médiatique en dénonçant à la radio l’orientation de Thibault et en le traitant de « racaille ». Mais surtout, de nombreuses prises de position de syndicats locaux de la CGT en faveur de la convergence des luttes et d’un mouvement d’ensemble coordonné montrent que la montée en puissance d’une contestation radicale des directions syndicales est à l’ordre du jour.
Pour les révolutionnaires et les diverses organisations qui se réclament de l’anticapitalisme, l’intervention immédiate dans la lutte de classe se concentre sur une double tâche prioritaire :
Coordonnons et centralisons les luttes contre le patronat et le gouvernement !
Comme l’explique à juste titre la direction du NPA, il s’agit d’abord d’aider les travailleurs à coordonner leurs luttes contre les licenciements, en soutenant toutes les initiatives allant en ce sens (comme le comité de résistance ouvrière de la Meuse, la manifestation appelée par les New Fabris le 31 juillet, la rencontre d’équipes syndicales combatives à Blanquefort le 5 septembre…) et en investissant les cadres qui peuvent y contribuer (telle la manifestation nationale du 17 septembre, certes appelée par les fédérations CGT de la métallurgie, de la chimie et du textile sans base revendicative claire et sans volonté d’impulser une mobilisation de masse, mais dont se sont immédiatement saisis les collectifs de travailleurs des principales entreprises en lutte). Il est juste également de préparer les marches régionales appelées par les états-généraux contre le chômage et la précarité et de constituer partout des « collectifs de préparation », comme le propose la direction du NPA.
Mais il faut aller plus loin en continuant à combattre pour une manifestation nationale contre les licenciements — objectif défendu au premier semestre par des organisations comme le POI et le NPA, mais dont la direction du NPA ne parle plus ni dans ses notes de rentrée, ni dans son projet de résolution pour le Collectif politique national (CPN) des 19-20 septembre, ni dans le journal Tout est à nous ! Pourtant, nous ne pouvons en aucun cas nous contenter de l’appel aux marches régionales contre le chômage et la précarité, même s’il reçoit beaucoup de signatures d’organisations. Nous ne pouvons pas non plus nous contenter de « collectifs de préparation » qui se réduiraient aux représentants de ces organisations. Nous devons au contraire concentrer tous nos efforts pour construire des collectifs de lutte en priorité dans les entreprises, qui développeraient l’auto-organisation des travailleurs et se fédéreraient en un véritable collectif national contre les licenciements. Celui-ci rassemblerait les délégués des entreprises en lutte, intégrant les syndicats combatifs, et pourrait élaborer une orientation alternative à celle des directions syndicales. Il aurait alors la légitimité pour appeler à la manifestation nationale contre les licenciements, non comme une nouvelle « journée d’action », mais comme une véritable initiative politique permettant d’affronter le patronat et le gouvernement en centralisant les luttes actuellement dispersées. Cela contribuerait de façon décisive à faire avancer les conditions d’une nouvelle montée des luttes qui remettrait à l’ordre du jour la grève générale.
Construisons enfin le courant intersyndical de lutte de classe dont nous avons besoin pour affronter les bureaucrates dans nos syndicats !
De manière indissociable, il faut constituer enfin un courant organisé dans les syndicats, capable d’agréger les militants et équipes qui agissent avec une orientation de lutte de classe, incluant le combat contre l’orientation des bureaucrates, pour la réappropriation des syndicats par les travailleurs. Un tel courant intersyndical, qui défendrait ses positions dans les AG et les instances des syndicats (tout en combattant pour la démocratie ouvrière en leur sein), ne saurait être une émanation pure et simple de telle ou telle organisation politique d’extrême gauche, mais devrait regrouper les militants et équipes de lutte de classe au-delà des différentes sensibilités politiques.
L’objectif d’un tel courant, défendu depuis plusieurs années par certaines organisations, a été adopté également au congrès de fondation du NPA (et avant par la LCR) et des militants en expriment ouvertement l’impérieux besoin, mais un certain nombre de ses dirigeants et cadres renâclent, comme on a pu le constater aux réunions de l’université d’été où cette question a été abordée… Les uns craignent une répression de la part des bureaucrates, alors que l’isolement et la dispersion des militants lutte de classe constituent en fait le plus grand facteur de risque à cet égard, si du moins on ne se résout pas à faire profil bas... D’autres avancent des soucis tactiques en considérant que les conditions ne seraient pas encore mûres et qu’il faudrait attendre indéfiniment l’émergence spontanée de structures radicales… Mais, à l’heure où les luttes du prolétariat industriel réapparaissent à un niveau significatif, au moment où les directions syndicales sont de plus en plus contestées par les militants et travailleurs combatifs, il serait irresponsable de continuer à tergiverser. Quel que soit leur syndicat, des centaines de militants syndicaux membres du NPA et d’autres organisations politiques, comme d’autres centaines de syndicalistes combatifs (certes souvent minoritaires dans leur structure), attendent une initiative forte pour lancer rapidement, sous une forme ou sous une autre, ce courant intersyndical de lutte de classe : ce sera un instrument décisif pour aider à la coordination des militants, des équipes et des travailleurs en lutte.
1) Cf. Rick Wolff, The Reality Behind Economic "Recovery": http://mrzine.monthlyreview.org/wolff270809.html