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Les jeunes, plus chauds que le climat: Échos de l’AG inter-facs de Jussieu
Cet article fait partie d'un dossier la Commission nationale écologie du NPA publié ici :
https://npa2009.org/actualite/ecologie/les-jeunes-plus-chauds-que-le-climat
La COP 24 a donné à voir, jusque dans les médias dominants, la légitime révolte de la jeunesse mondiale face à la crise écologique – révolte incarnée notamment par la lycéenne Greta Thunberg. En France, les organisations d’écologie radicale connaissent un afflux de jeunes travailleurEs, d’étudiantEs et de lycéenEs. Cet afflux fait suite à l’expérience des « Marches pour le climat », qui ont attiré des dizaines de milliers de personnes, notamment des jeunes, conduisant nombre d’entre eux à ressentir le besoin d’une critique radicale du capitalisme.
« Vendredis verts »
En région parisienne, la mobilisation des jeunes s’est exprimée dans un récent appel à mener des « grèves scolaires » tous les vendredis à partir du 15 février. L’appel a été lancé par une assemblée générale inter-facs de 300 personnes, réunie à Jussieu le 8 février. Il s’inspire de mouvements similaires dans les pays voisins, et s’inscrit dans une perspective de désobéissance civile. L’idée retenue permet la convergence avec les Gilets jaunes, en enchaînant « vendredis verts » et « samedis jaunes ».
Les revendications exprimées lors de l’AG de Jussieu portaient, entre autres, sur l’arrêt des énergies fossiles et nucléaire, leur remplacement par des énergies renouvelables, et l’arrêt des grands projets inutiles. La réorganisation de certains secteurs économiques a aussi été évoquée, par exemple l’arrêt des produits en plastique à usage unique. Limiter la hausse à 1,5°C n’est possible qu’à condition de réorganiser l’économie en profondeur, en expropriant les multinationales pollueuses pour éliminer très rapidement les énergies fossiles et nucléaires et les remplacer par des énergies renouvelables. Ainsi, la lutte écologique doit répondre au défi d’élaborer un projet de société alternatif au capitalisme.
D’autres AG ont eu et auront lieu dans différentes villes. La mobilisation de la jeunesse permettra de discuter de revendications et d’actions pour changer la société. Il est important que cette mobilisation ne s’oppose pas à celle contre la hausse des frais d’inscription universitaires ni aux luttes des jeunes en gilets jaunes. La préparation de la « grève scolaire internationale » du 15 mars, si elle ne s’astreint pas à l’apolitisme et la non-violence, peut être l’occasion de structurer un large mouvement de jeunesse autour d’une plateforme écologiste et anticapitaliste.
Crédit photo : DR