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Pour un bilan critique de la campagne Poutou dans la jeunesse
Beaucoup de camarades se revendiquent de la campagne Poutou de 2017 comme base quasi parfaite sur laquelle s'appuyer pour construire l'organisation de jeunesse que nous souhaitons. Des camarades de contre courant à celleux de l'étincelle, cette position nous semble globalement portée. Par exemple les camarades du CCR, appelaient une de leurs contributions dans le dernier Bulletin Interne de la CNJ : "Secteur jeune: construire une jeunesse révolutionnaire dans la continuité de la campagne Poutou". Illes y expliquaient que "lorsqu’on se dote d’une politique juste, [...] nous avons la preuve qu’une politique indépendante, qui combine un discours politique radical et un profil d’indépendance de classe autour de la figure de l’ouvrier combattif qu’a incarné Philippe, est une recette qui nous permet de répondre aux aspirations d’une partie des jeunes".
Tout en ayant pleinement construit notre campagne et en en tirant un bilan globalement positif, nous n'en sommes pas acritique. Et nous pensons nécessaire de mettre en avant nos divergences parce que cette campagne a largement marqué l'activité du NPA Jeune en 2017, et il s'agit d'en tirer des bilans pour avancer.
Une campagne pour notre classe mais avec des manques programmatiques...
La campagne Poutou a eu cela de positif qu'elle a été faite par et pour notre classe. En ouvrier syndicaliste, Philippe a réussi à s'adresser aux travailleur.se.s avec une campagne de clair soutien aux luttes du moment. Ses sorties contre Fillon et Le Pen ont touché un milieu bien plus large que le nôtre, et la campagne a porté une idée importante. Celle disant que le changement que nous voulons ne passera pas par les élections mais bien par les mobilisations.
Mais nous pensons que notre campagne a eu des manques notamment dans l'articulation entre nos revendications, les moyens pour les mettre en oeuvre et notre projet de société. En effet, à de multiples reprises, Philippe expliquait que pour mettre en place l'interdiction des licenciements il faudrait des luttes. C'est vrai mais insuffisant et les gen.te.s ont bien conscience que si les licenciements sont interdits les patrons partiront ailleurs avec leurs capitaux et cela créera des crises. Il aurait fallu développer l'idée que pour empêcher cela il faudra exproprier les capitalistes, mettre en place un gouvernement des travailleur.se.s et créer une monnaie inconvertible pour éviter les sorties de capitaux. Et donc rompre avec l'Union européenne. Et puis pour faire rêver les gen.te.s mais aussi pour sortir de l'image qu'on nous associe souvent de simples raleur.se.s, dessiner notre objectif communiste aurait dut être plus assumé.
Il nous semble aussi que nous n'avons pas su assez nous différencier de Mélenchon et des réformistes. Entre autres choses, les sorties de fin de campagne sur une nouvelle représentation des exploités et des opprimé.e.s ou l'objectif affiché d'un parti des travailleurs sans délimitations stratégiques n'ont pas aidé.
...ainsi que des manques dans notre lutte contre les oppressions
Nous pensons que de façon générale que notre campagne a trop peu mis en avant nos revendications féministes (surtout au début) et pro-lgbti, et ce y compris dans les apparitions publiques où nous pouvions les développer. Mais notre campagne a aussi eu des manques programmatiques.
Par exemple la sortie de Philippe sur le voile a été problématique. Il l'avait associé à un "signe de l'oppression de la femme". Nous pensons au contraire que de nombreux éléments peuvent être contenus dans le port d'un voile (opposition à l'islamophobie, féminisme, raisons individuelles...) et que nous ne devons pas l'associer à une oppression. Ce qui est oppressif c'est d'être obligé.e de le porter ou de ne pas le porter.
Et puis nos revendications concernant la lutte contre la répression ont eu des manques. Le désarmement de la police, notamment quand cela est porté par des personnes concernées est juste. Mais cette revendication est insuffisante. Dans un contexte où une partie de notre classe a peur du fait notamment des attentats nous ne pouvons nous arrêter à des revendications d'affaiblissement de l'appareil répressif. Nous devons mettre en avant notre vision de la sécurite et revendiquer la dissolution de la police et son remplacement par l'autoorganisation dans les villes et villages.
Le NPA Jeune a trop peu joué un rôle de pression sur la gauche
Nous trouvons globalement que le NPA Jeune, alors qu'il est dirigé par des camarades jeunes de l'ex PFA, n'a que peu pesé pour améliorer notre campagne. La premier texte proposé au Secrétariat Nationale Jeune d'avant campagne par les camarades du CCR allait d'ailleurs dans ce sens. En ne se différenciant pas de la ligne majoritaire du NPA (1). De façon générale nous pensons que cela relève d'un désaccord avec les camarades du CCR qui semblent abaisser leurs exigences programmatiques et oublier largement la mise en avant de notre projet de société en période d'élection.
1/Voire ici : https://tendanceclaire.org/article.php?id=1172