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Congrès NPA : la courte majorité de la direction ne saurait masquer l’effondrement de sa base et la nécessité de rendre le parti utile à la lutte des classes
Les AG électives ont permis de mesurer la gravité de la crise du parti : moins de 1700 camarades y ont voté, contre plus de 3500 en 2011. La direction n’a pourtant proposé aucun bilan pour expliquer cette catastrophe. Au contraire, elle veut continuer à chercher des accords par le haut avec le Front de Gauche et a même avancé l’objectif d’un « gouvernement anti-austérité » avec lui. Sa courte majorité en pourcentage s’explique par un appel dramatisé au « rassemblement »… et le soutien des ami-e-s de la GA qui n’ont pas voulu aller au FdG (voire ont la double appartenance NPA/GA).
La percée de la PW (8%) exprime un refus des choix politiques et des méthodes de la direction, l’aspiration à un parti actif, démocratique et fraternel. Mais cela ne fait pas une orientation et les délégué-e-s W vont devoir faire des choix plus concrets au congrès.
En termes absolus, la PY (ex-P2) s’effondre (d'environ 1000 à 500 voix). Son orientation axée sur les luttes, mais sous la forme d’un parasyndicalisme négligeant le programme au profit d’accords sans contenu avec la direction, n’a pas permis de retenir au parti ses propres partisan-e-s.
Malgré la pression de la direction et de la PY, notre plateforme est la seule à progresser en termes absolus et passe de 3,5 à 9%. Cela devrait faire réfléchir ceux pour qui nos idées empêcheraient de construire le NPA !
Nous allons donc poursuivre le combat pour nos idées et pour un front avec toutes celles et ceux qui refusent l’orientation de la direction. Tout en continuant le débat sur nos divergences programmatiques et stratégiques, nous appelons le congrès à affirmer l'indépendance politique totale du NPA à l’égard du Front de gauche et à refuser la perspective d’un « gouvernement anti-austérité », qui n’a rien à voir avec un gouvernement des travailleurs. Nous proposons de construire le parti en priorité dans le monde du travail, à commencer par les grandes entreprises et établissements. Au moment où les luttes contre les licenciements reprennent une certaine importance (Sanofi, Virgin, Arcelor, grève à Aulnay), avec de premières tentatives de jonctions (PSA/Renault, meeting de convergence des luttes de Sciences po, manif contre les licenciements du 29 à l’appel des Licencielles, des Goodyear, etc.), il est crucial de donner la priorité à la lutte des classes et d’aider concrètement à la convergence et à la coordination des luttes. Nous proposons au congrès de faire des pas en avant en ce sens.