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Pour une campagne qui porte une écologie révolutionnaire

Aujourd’hui, l'écologie est une question qui doit être au centre des réflexions pour les révolutionnaires. Nous pouvons constater que du local à l’international, les mouvements de revendications et de contestations se radicalisent et se politisent de plus en plus.

Dans la situation actuelle de crise du capitalisme, les responsables des grandes firmes destructrices ainsi que les investisseurs véreux voient dans le « green washing » un moyen  pour augmenter leurs profits, au mépris total d'une vision à long terme sur les effets dévastateurs de leurs ambitions.

Le désastre écologique permanent, qui ne cesse de s’accélérer, n'est pas une fatalité due à une hypothétique surpopulation, mais est le résultat du système de production capitaliste qui repose sur l'exploitation maximale des forces de travail ; le pillage des ressources naturelles, fossiles ou non ; le productivisme effréné qui pousse à la consommation aliénée ; la réalisation de Grands Projets Inutiles ; l'exposition des travailleurs et des travailleuses à des dangers pour leur santé sur leur lieu de travail ou leur lieu de vie...

Il convient de se rendre compte du danger absolu auquel les populations sont confrontées par ces prises de risques suicidaires.

Les partis institutionnels sont incapables de faire face à cette urgence. EELV propose « d'investir progressivement » (remarquez la précipitation face à la crise) dans les énergies renouvelables pour atteindre 45% en 2030.

Les forces du Front de gauche se contentent de déclarations sans fond. Ensemble prône un « développement économique plus sobre », ce qui sous-entend que la lutte contre le changement climatique et pour l'écologie se limite à raisonner le productivisme, tout en proposant « la mise sous contrôle citoyen des grands groupes d'énergie ». Cela ne veut rien dire, car cela laisse simplement un vague droit de regard sur les affaires gérées par les grands patrons.

Partant de ce constat, notre parti doit se doter d'une orientation écologiste cohérente, donc  révolutionnaire.

La question écologique est ignorée par la PB.

La PC met en avant l’anti-productivisme et la transition énergétique, mais sans en tirer toutes les conséquences révolutionnaires. Si les camarades sont d’accord en pratique pour mettre en avant la nationalisation d’EDF/Engie/Areva… ce n’est pas suffisant. Il faut d’un côté investir dans les énergies renouvelables, mais aussi en amont réduire la consommation d’énergie. Il n’y aura pas de sortie du productivisme sans réorganisation de l’ensemble de l’économie par l'expropriation des grands groupes capitalistes et le contrôle des travailleurs/ses sur la production.

Il s'agit d'inscrire pleinement la lutte contre le changement climatique dans notre combat contre la domination de la classe capitaliste, contre la propriété privée des moyens de production afin que les travailleurs/ses s'auto-organisent et décident eux-elles même de leurs besoins énergétiques et sociaux réels. Cela implique de sortir du productivisme qui pousse au consumérisme, sortir du nucléaire et de la dépendance aux énergies fossiles, arrêter immédiatement l'élevage et l'agriculture intensives qu'il faut remplacer par une production locale en lien avec l'environnement direct.

De fait, la PA se veut porteuse de la convergence des luttes menées par les milieux écologistes les plus radicaux qui sont notamment actifs autours des GPI (NDDL, NoTAV, contre Cigéo à Bure...) et les luttes sociales menées par les travailleurs/ses, de chômeurs/ses, de précaires.

Avec la PA, nous voulons que le NPA développe une ligne révolutionnaire sur tous les sujets, dont l'écologie, permettant une ouverture large aux militant-e-s anticapitalistes présent-e-s dans les luttes écologistes.

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