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Gaza : une nouvelle étape dans l’horreur

L'état-major et le gouvernement israéliens ont pris leur temps et se sont assurés du soutien de leurs « partenaires occidentaux » (USA et France en têtes de pont) avant de s'engager dans le plus gros massacre de l'histoire palestinienne.
Gaza, sous blocus presque total depuis trois semaines (privée d'eau, de médicaments, de carburant, d'électricité...) et cible de bombardements quotidiens, a connu la nuit dernière un déluge de feu comprenant « une augmentation significative » des frappes aériennes. Traduction : des milliers de tonnes de bombes ont détruit des centaines de bâtiments et tué des milliers de personnes, coincées ici, sans aucune échappatoire. Jean-François Corty, vice-président de Médecin Sans Frontières, a déclaré : « On assiste de manière assez claire à une mise à mort de milliers, voire de centaines de milliers de civils, y compris d'acteurs humanitaires ». Si la situation n'était pas aussi catastrophique, nous souririons presque des récents propos de Macron qui déclarait que « la distinction doit être faite entre le Hamas et les populations civiles ». Après avoir donné un passe-droit aux suprématistes comme Netanyahu à Tel-Aviv, il vient ajouter des closes de bonne conduite une fois revenu à Paris. Une posture, qui ne trompe personne.
Le comble de l'horreur est d'avoir coupé toutes les communications : dès 17h hier, Gaza était totalement coupée du monde, sans aucun contact avec l'extérieur. C'est à partir de ce moment que le déluge de feu s'est abattu pendant des heures, sans pouvoir être documenté mais paisiblement commenté en direct sur les chaînes d’info en continu, filmé de loin, en déshumanisant complètement une population absente des images. Sont venu.e.s défiler tou.te.s celles et ceux qui depuis trois semaines viennent nous expliquer qu'Israël « a le droit de se défendre ». Seront-ils/elles satisfait.e.s aujourd'hui ? Attendront-ils/elles de découvrir les images qui arriveront au compte-gouttes pour se faire avis ? Ou veulent-ils/elles déjà plus, c'est-à-dire la destruction complète de la bande de Gaza ?
L'opération terrestre a eu lieu dans la nuit, après des heures de pilonnage. Les matinales font leurs titres sur « la guerre entre le Hamas et Israël », mais ce n'est pas ce dont il s'agit. L'armée israélienne est rentrée dans la bande de Gaza de nuit pour massacrer ceux et celles qui s'y trouvaient. Civils, hommes, femmes, vieillards, enfants, humanitaires. Tous ces gens sont des cibles, quoi qu'en disent les prétendu.e.s éditorialistes ou les prétendu.e.s démocrates du « monde libre ». Certes, les infrastructures militaires du Hamas étaient aussi des cibles, évidemment. 150 tunnels détruits, quelle affaire ! Tsahal est venue nous rappeler une fois de plus cette nuit qu'elle n'est certainement pas « l'armée la plus morale du monde » comme le déclarait Ariel Sharon.
Nous sommes terriblement impuissant.e.s face à ces atrocités et nous sommes terriblement isolé.e.s. Nos voix sont rendues inaudibles et sont réprimées lorsque qu'elles trouvent des espaces pour s'exprimer. Le retour de la Palestine au centre du monde se fait de la pire des manières, par une nouvelle étape de son extinction.
Nous appelons à nous rendre au rassemblement parisien à 13h30 aujourd'hui (28 octobre), et à tous les rassemblements qui ont lieu en France et ailleurs. Pour apporter notre soutien au peuple palestinien martyr, pour faire preuve de solidarité et pour nous recueillir.
Nous condamnons fermement tous les supplétifs de l'armée coloniale israélienne, qui n'ont eu de cesse depuis des semaines de légitimer le massacre des Gazaoui.e.s, tant sur les bancs de l'Assemblée nationale que sur les plateaux TV. Nous n'oublions pas les différents groupes ou personnalités des rangs de « la gauche » qui, en renvoyant dos-à-dos le Hamas et Israël, ont contribué à condamner les Palestiniens. Dans l'immédiat, nous appuyons l'appel de la France insoumise pour un cessez-le-feu, et permettre, momentanément, de s'occuper des morts et des blessés, des enfants et de toutes celles et ceux qui se retrouvent plongés dans la misère et le traumatisme. Il ne faut toutefois pas s’en tenir à cette position : il faut exiger l’arrêt immédiat du massacre en cours ; dans cette perspective, nous soutenons face à cette agression israélienne la résistance des Palestinien.ne.s. ; nous soutenons toutes les initiatives de grève et de blocage, comme l’appel du 16 octobre des syndicats palestiniens « Stop arming Israël. End all complicity » (https://www.humanite.fr/en-debat/gaza/appel-urgent-des-syndicats-palestiniens-mettez-fin-a-toute-complicite-arretez-darmer-israel) ou le piquet de grève des syndicalistes du Kent pour bloquer la production d’armes (https://contre-attaque.net/2023/10/26/royaume-uni-des-syndicalistes-bloquent-la-production-darmes-pour-israel).
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