[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Assez des journées d’action sans perspectives ! Grève generale, blocage de l’économie : mais que font les directions syndicales ?

    Alors que la colère sociale est bien là, et que le rejet de Macron est de plus en plus fort, les manifestations du 21 septembre ont été plus faibles que celles du 12 septembre : 132 000 manifestants selon la police contre 223 000 neuf jours plus tôt (la CGT avait annoncé 400 000 manifestants le 12 septembre et n’a pas annoncé de chiffres nationaux pour le 21)

    « Aujourd'hui dans la rue, dans 10 jours on continue ». « on bloque l'économie… mais chacun son tour... »

    Ce pourrait être les slogans des directions syndicales qui sabotent purement et simplement la mobilisation. Les confédération FO et CFDT le font en refusant de s'opposer au gouvernement. Mais pour la FSU et la CGT, qui s'opposent en parole aux ordonnances, il s'agit d'organiser la division et l'impuissance.

    Dans la fonction publique, sous l'impulsion de la FSU (et avec la complicité de la CFDT), la date du 10 octobre a été mise en avant pour mieux dissuader les fonctionnaires de participer dès maintenant à la mobilisation contre les ordonnances. Le 28 septembre, les retraités sont aussi appelés à une journée de mobilisation spécifique. Chaque « corporation » est appelée à participer à « sa » journée, son défilé qui ne perturbe rien. Les directions syndicales du secteur public, notamment celle de la FSU, décident de consolider leurs positions dans la fonction publique en construisant uniquement cette lutte sectorielle. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que les travailleurs/ses ne se soient pas massivement saisies de la journée d'action du 21 septembre. A quoi bon manifester une fois de plus si cette journée ne s'inscrit pas dans un plan de mobilisation susceptible de nous emmener jusqu'à la victoire ?

    D'autant que cette stratégie des journées éparpillée a déjà eu le temps de prouver qu'elle ne fonctionnait pas (pour les mémoires les plus courtes, rappelons-nous des 15 journées d'action contre la loi travail). Et le serpent se mord la queue : les travailleurs/euses sont appelé.e.s à perdre une journée de salaire pour aller battre le pavé ; tou.te.s comprennent que ça ne servira à rien et sont de moins en moins nombreux/euses à suivre les appels de leurs syndicats ; les directions n'ont plus qu'à expliquer que les gens ne sont pas prêt.e.s, la faute à l'individualisme… Leur responsabilité est épargnée.

    Certains nous expliquent que le principal obstacle à la mobilisation est le fait que les gens ne sont pas convaincus de la nocivité des ordonnances. C'est faux : une majorité de travailleurs/ses rejettent ces ordonnances et perçoivent très bien quels intérêts Macron défend. Mais on a besoin d'espérer pouvoir gagner pour se mobiliser. Malgré les échecs de 2010 (avec des manifs énormes) et de 2016, les bureaucraties syndicales ne font que reproduire le même scénario des journées d'action dispersées.

    Des centaines de milliers de travailleurs/ses seraient prêts à se lancer dans une grève dure si celle-ci était coordonnée, si il y avait un signal qui était lancée par les directions confédérales. Mais ces travailleurs/ses ne sont pas prêt-e-s à se lancer tout seul dans une grève reconductible. C'est aisément compréhensible. D'où l'enjeu de la bataille pour imposer aux directions syndicales une préparation et un appel clair à la grève générale et au blocage de l'économie. Cela va bien évidemment de pair avec la construction des syndicats combatif locaux qui permettent de rassembler les travailleurs/ses autour de la défense de leurs intérêts de classe et peuvent aussi mettre une certaine pression sur les directions syndicales.

    « La grève générale ne se décrète pas », nous dit-on souvent. Certes, mais elle se construit néanmoins. La situation ne serait-elle pas différente si depuis cet été, Martinez parlait dès qu'il le pouvait de grève générale ? L'opinion publique se serait forcément saisie du débat autour de cet objectif. Aujourd'hui, il existe plusieurs points d'appui :

    Si la journée du 10 octobre a fonctionné contre une participation massive des fonctionnaires aux manifestations du 21 septembre, elle peut aujourd’hui constituer un point d’appui pour une entrée en masse des fonctionnaires dans la mobilisation. Nous devons en tout cas agir dans ce sens là.

    Les directions pourraient choisir de rendre la grève reconductible du transport la plus populaire possible, à longueur d'interviews et de tracts, et appeler les autres travailleur/euses à les rejoindre dans la grève. Au lieu de ça, les directions syndicales ont déjà enterré le code du travail et se préparent à réparer les pots cassés dans les négociations de branche.

    Le rôle de notre parti, le NPA, ne devrait pas se limiter d'une part à faire de la propagande abstraite pour la grève générale, d'autre part à demander simplement à ce que tout le monde se mette autour de la table pour discuter des suites. Notre parti devrait aujourd'hui interpeller l'ensemble des directions syndicales pour leur dire : appeler l'ensemble des travailleurs à rejoindre les routiers dans la grève, organisons ensemble le blocage de l'économie ! Notre parti devrait aujourd'hui inviter tous les travailleurs/ses à s'organiser dans les syndicats pour mettre la pression sur leurs directions, à rejoindre le Front social, à multiplier les initiatives pour préparer la grève reconductible.

    En un mot, notre parti devrait jouer son rôle de parti révolutionnaire et oser s'affronter publiquement aux directions réformistes du mouvement ouvrier.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Grève

    En grève le 5 décembre dans la Fonction publique ! Mais ensuite ? L’urgence d’un plan de bataille pour l’ensemble du monde du travail

    Mais ensuite ? L’urgence d’un plan de bataille pour l’ensemble du monde du travail 

    L’intersyndicale de la fonction publique appelle à la grève le 5 décembre contre la réforme de la fonction publique, qui impose aux fonctionnaires, entre autres, trois jours de carence en cas d’arrêt maladie, la suppression d’une prime de pouvoir d’achat et la facilitation de leurs licenciements. Il se pourrait que cette journée soit massivement suivie, en particulier dans l’Education Nationale, avec des établissements déjà annoncés fermés, notamment dans le primaire, où la colère face à des conditions de travail dégradées est au plus haut. Même devant certaines administrations territoriales et certains hôpitaux publics, habituellement très peu mobilisés, des rassemblements sont annoncés.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Grève

    157e jour de grève à MA France : perspectives, risques et combativité ouvrière

    Les salarié.e.s de MA France (Aulnay-sous-Bois, 93) sont en grève et occupent leur usine depuis 157 jours, face à une direction qui veut fermer le site alors que le carnet de commandes était plein.

    Ce vendredi 20 septembre 2024, nous avons reçu le message suivant : « Bonjour tout le monde,
    On a besoin des camarades sur le piquet de grève de M.A France cette après-midi à partir de 13h00, on a des informations que Stellantis et CLN avec le liquidateur vont passer à 14h00. Merci de répondre à notre appel »

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Grève

    Université Paris-Dauphine : grève des salarié·e·s du ménage après 10 licenciements de l’entreprise OMS Synergie

    Mercredi 11 septembre 2024, les salarié·e·s de la société de nettoyage OMS Synergie, à qui l’université Paris-Dauphine sous-traite le ménage, se sont mis·e·s en grève après que l’entreprise a licencié 10 d’entre elles et eux. Certain·e·s de ces agent·es de ménage travaillent sur le site de Dauphine depuis plus de 30 ans, passant d’une entreprise à l’autre, au gré des reprises régulières de marché. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Face à la politique patronale et réactionnaire de Macron, il faut s’auto-organiser pour préparer les prochaines luttes

    Quoi qu’en dise le gouvernement, la situation économique se dégrade pour les travailleurs et les travailleuses. L’inflation est repartie à la hausse en août et les salaires réels moyens baissent sans discontinuer depuis plus de deux ans, alors que les dividendes versés aux ménages (les plus riches) ont augmenté d’environ 20 % sur un an. Aucune amélioration n’est en vue pour notre camp social : le gouvernement programme des budgets d’austérité entre 2024 et 2027 et rien ne sera entrepris par Macron pour empêcher les capitalistes d’augmenter les prix pour défendre leurs profits. C’est donc bel et bien à une offensive réactionnaire de longue durée à laquelle nous devons nous préparer.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook