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Motion Grèce : du mieux… mais toujours le tabou de la rupture anticapitaliste avec l’Union européenne
Dès avant le CPN, nous avons participé au groupe de travail sur la Grèce avec les représentant-e-s de toute les positions. Grâce à cette méthode de travail, nous avons pu avancer de façon constructive en cernant les points d'accord et de désaccord et nous nous réjouissons que plusieurs de nos propositions de fond aient été acceptées. La position adoptée par le CPN est une inflexion importante par rapport à la position défendue publiquement par les porte-parole et par rapport à la position du Secrétariat unifié de la IVe Internationale[1], qui s'abstiennent de critiquer le gouvernement Syriza et refusent de mettre en avant une alternative anticapitaliste en rupture avec les institutions européennes.
La résolution du CPN se positionne clairement contre l'accord entre Tsipras et la Troïka, qualifié de « renoncement majeur » (pour ne pas dire capitulation...) et donc sur la nécessité de le casser. La pression de la Troïka n'exonère pas le gouvernement Syriza de ses responsabilités, n'en déplaisent aux réformistes du Front de gauche qui regrettent l'issue des négociations mais ne font aucune critique à Tsipras. Au nom de l'argument selon lequel la sortie de l'UE et de l'euro serait une catastrophe, les réformistes du FDG se contentent, pour les plus honnêtes, de déplorer la dure réalité et de regretter que leur projet politique soit une impasse ; et les moins honnêtes nous font croire que Tsipras est un grand stratège qui a remporté une belle victoire en « gagnant du temps ». Mais les faits sont têtus : les promesses de Syriza sont reportées aux calendes grecques et la logique des mémorandums est confirmée avec leurs effets toujours plus catastrophiques pour le population.
La résolution indique qu'on ne peut pas rompre avec l'austérité sans engager une rupture avec l'ordre capitaliste. Il faut réquisitionner sous contrôle des travailleurs/ses le secteur bancaire, les entreprises stratégiques et la Banque centrale. Mais alors pourquoi refuser de dire clairement qu'un gouvernement qui voudrait mettre fin à l'austérité devrait rompre avec l'UE et l'euro ? Nous critiquons la stratégie de Tsipras qui capitule devant l'UE, renonce à toute mesure unilatérale... mais la majorité du CPN refuse de mettre en avant la seule alternative possible : la rupture avec l'UE ! Il n'y a pas de troisième voie, et il est assez incroyable de ne toujours pas assumer cette conclusion logique. Il faudrait que les camarades se rendent compte que réquisitionner la banque centrale, c'est dans les faits rompre avec l'euro... à moins de considérer que ce type de formule est du jargon qui ne veut rien dire. Il est temps que nous parlions clairement au lieu de nous noyer dans des formules alambiquées. En raison de cette divergence politique importante (et de certaines formulations ambiguës suggérant de faire pression sur Tsipras), nous n’avons pas voté cette motion, mais nous sommes abstenu-e-s.
Il n'en demeure pas moins que cette résolution contient toute une série d’acquis importants. Nous nous réjouissons notamment que les amendements de la P1 visant à épargner le gouvernement Tsipras et à le présenter comme un gouvernement en rupture avec les bourgeoisies européennes aient été repoussés. Mais, quelques jours après le vote du CPN, notre principal porte-parole (de fait), Olivier, a apporté un soutien dépourvu de toute critique au gouvernement Tsipras[2] et a associé notre parti à Syriza au sein d’une prétendue grande famille de la « gauche radicale ». Cette atteinte à la démocratie du parti devient franchement pénible. Il faut que les porte-parole portent la parole de sa direction de façon scrupuleuse, et Olivier n’est pas au-dessus de cette règle élémentaire.
[1] http://www.npa2009.org/idees/resolution-du-ci-de-la-ive-internationale-sur-la-grece
[2] http://www.itele.fr/chroniques/invite-politique-ferrari-tirs-croises/obesancenot-sur-la-relation-buissonmelenchon-je-ne-peux-pas-croire-a-une-telle-proximite-116026